Actu générale

FO contre le CETA

Le traité de libre échange entre le Canada et l’Europe a été signé le 30 octobre. Bien que devant encore être ratifié par les États membres, il s’appliquera « provisoirement » dès que les Parlements européen et canadien l’auront signé début 2107. Or, avec son objectif de supprimer les droits de douane et les barrières non tarifaires, il constitue un véritable hold-up social au profit d’un libéralisme débridé, au mépris des droits du travail, de l’Homme et de l’environnement. Nos normes techniques, sanitaires ou règlementaires ne pourront plus protéger nos marchés et nos entreprises contre les multinationales qui pratiquent le moins-disant social.

Mégafichier TES : FO demande sa suspension

La secrétaire d’Etat chargée du Numérique dit avoir découvert dans le « Journal officiel » du 31 octobre le décret du gouvernement créant le TES (Titres électroniques sécurisés), un fichier qui doit regrouper toutes les informations liées aux passeports et aux cartes nationales d’identité de tous les Français (noms, adresses, couleur des yeux, photographies, empreintes digitales…).  « Ce décret a été pris en douce par le ministère de l’Intérieur, un dimanche de la Toussaint, en pensant que ça passerait ni vu ni connu. C’est un dysfonctionnement majeur », a-t-elle dénoncé. Pour FOCom, le procédé pose un problème de démocratie sur un sujet qui soulève lui-même de nombreuses craintes pour les libertés publiques. Nous demandons la suspension du projet et une analyse d’impacts.

COP 22 : pour une concrétisation de l’accord de Paris y compris socialement

Alors que l’accord de Paris devrait entrer en vigueur quelques jours avant l’ouverture de la COP22 le 7 novembre à Marrakech, pour Force Ouvrière, de nombreuses interrogations demeurent. Lors de cette COP, FO demandera, aux côtés de la Confédération Syndicale Internationale, une vision prospective claire tant en termes de développement industriel et énergétique que de leurs impacts sur l’emploi. Nous exigeons de la part des Etats des engagements financiers clairs et soumis à un calendrier contraignant ainsi qu’à une évaluation régulière selon des critères précis, en particulier sociaux. En outre, FO dénonce les mesures d’austérité qui remettent en cause les engagements pris lors de la COP21 à Paris. Nous réclamons la cohérence avec l’Agenda 2030 et notamment l’ODD 8 (Objectif de Développement Durable) sur la mise en œuvre du travail décent, tel que défini par l’Organisation Internationale du Travail. Plus que jamais, FO rappelle l’importance de l’investissement public dans les politiques environnementales. Il est essentiel que l’énergie et l’eau soient considérées comme des biens publics, devant rester sous contrôle et gestion publics, afin de lutter, entre autres, contre les différentes formes de précarité (qui explosent en France notamment sur le plan énergétique). Bien que la lutte contre le changement climatique soit nécessaire, elle ne doit pas servir de prétexte au démantèlement des droits fondamentaux et des services publics. Bien au contraire, il n’y aura pas de progrès environnemental sans progrès social et sans respect des droits de l’Homme.

Services Publics menacés, République en danger  

FOCom tient à marquer son soutien aux policiers qui manifestent leur attachement aux Services Publics garants de notre République « Une est indivisible ». La fédération dénonce par ailleurs la propagande antisyndicale développée par certains médias, qui entendent réduire une crise de fond à une simple manipulation. Il en est dans la Police comme dans l’Éducation nationale, les Services Médicaux et tous les services publics postaux ou des télécommunications : ces piliers de la force et de l’action républicaines sont, depuis des décennies, négligés ou laissés à l’abandon de la rapacité libérale. Les attaques à l’encontre des syndicats et notamment ceux de la police, perpétrées par certains médias profondément orientés, sont de plus en plus fréquentes. Elles masquent l’essentiel : ce qui est au cœur du problème, ce sont les conséquences de plusieurs décennies d’abandon de l’État dans ses prérogatives.