Communiqués confédéraux

Fichier TES : FO-Cadres demande sa suspension et exige une analyse d’impact

Le 30 octobre dernier, l’exécutif a donné naissance au fichier des titres électroniques sécurisés (TES) qui va regrouper en une seule base de données les informations relatives aux cartes d’identité et passeports de tous les Français. Ce fichier voit le jour
alors même que la CNIL a fait part de ses plus grandes réserves. Si la finalité d’un dispositif peut être jugée légitime, il convient de s’interroger sur la proportionnalité de celui-ci. Or le choix de l’architecture retenue par le gouvernement, à savoir une base centralisée, comporte des risques réels sur le plan des libertés publiques. FO-Cadres a toujours défendu la conservation des données biométriques sur un support individuel en lieu et place d’une base centralisée, notamment dans le domaine du travail.
L’architecture d’authentification retenue pour TES ouvre également la porte à une possibilité de détournement du fichier à des fins d’identification de plus de 60 millions de personnes.
Le choix opéré par le gouvernement via l’adoption d’un décret a privé le parlement d’un débat démocratique pourtant essentiel au regard de l’enjeu.
Pour FO-Cadres il est encore temps d’obtenir une évaluation complémentaire du dispositif et d’éprouver sa proportionnalité au regard de la loi informatique et libertés. C’est pourquoi FO-cadres demande la suspension du fichier TES afin qu’il fasse l’objet d’une analyse d’impact compte tenu de sa portée et du risque pour les droits et libertés des personnes tel que prévu notamment par le RGPD (Règlement européen sur la protection des données).

Paris, le 7 novembre 2016

Fichier TES : Danger pour les libertés !

FORCE OUVRIERE s’inquiète de la parution, le 30 octobre dernier, d’un décret permettant la création d’une base de données unique potentiellement dangereuse pour les libertés.
Les données personnelles et biométriques de tous les français vont être regroupées dans un fichier unique dénommé « Titres électroniques sécurisés » (T.E.S.).
Cette base de données géante rassemblera ainsi des informations contenant la photo numérisée du visage, les empreintes digitales, la couleur des yeux, les adresses physiques et numériques de l’ensemble des français détenteurs d’une carte d’identité ou d’un passeport.
Même si le gouvernement se défend d’une quelconque possibilité, à l’heure actuelle, d’identifier une personne à partir de ses seules données biométriques, il est clair que potentiellement, le danger existe et que techniquement, il sera possible d’aboutir à
l’exploitation de ces données à d’autres fins.
Pour FO, étant donné les enjeux en termes de libertés, le projet de création d’un tel fichier aurait mérité, à tout le moins, une étude d’impact et un débat parlementaire.
De plus, il aurait été préférable de privilégier des supports individuels plutôt qu’une base centrale susceptible d’être consultée par de multiples services avec tous les risques de piratage et d’accès indus.
Dans le contexte actuel lié à la menace terroriste, la tentation pourrait être grande de modifier les finalités d’un tel fichier.

Paris, le 7 novembre 2016

Revendiquer l’égalité salariale le 7 novembre à 16h34

Selon l’observatoire des inégalités, les écarts salariaux inexpliqués entre les femmes et les hommes et relevant d’une discrimination pure s’élèvent à environ 11%.
Des collectifs féministes ont ainsi calculé qu’à partir d’aujourd’hui 7 novembre à 16h34, les femmes françaises travailleront “bénévolement” jusqu’à la fin de l’année. En effet, les 38,2 jours ouvrés restant représentent la différence de salaire entre les
femmes et les hommes.
Ces collectifs appellent à multiplier les événements et manifestations pour faire de l’inégalité salariale une problématique politique centrale.
Pour Force Ouvrière, l’égalité est un principe républicain qui doit être respecté et appliqué. C’est la raison pour laquelle le 3 novembre dernier, Force Ouvrière organisait une fois de plus une journée d’information et de débat avec ses référent.e.s
égalité.
Pour Force Ouvrière, il ne peut y avoir d’égalité salariale qu’en luttant contre toutes les causes d’inégalités. Cela signifie que les discriminations doivent être combattues et que les mesures d’austérité doivent cesser, ce qui commence par une augmentation
des salaires pour toutes et tous.
Agir, femmes et hommes, ensemble, pour ne pas subir !

Paris, le 7 novembre 2016

COP 22 : pour une concrétisation de l’accord de Paris y compris socialement !

Alors que l’accord de Paris devrait entrer en vigueur quelques jours avant l’ouverture de la COP22 le 7 novembre à Marrakech, pour Force Ouvrière, de nombreuses interrogations demeurent.
Lors de cette COP, FO demandera, aux côtés de la Confédération Syndicale Internationale, une vision prospective claire tant en termes de développement industriel et énergétique que de leurs impacts sur l’emploi. Nous exigeons de la part des Etats des engagements financiers clairs et soumis à un calendrier contraignant ainsi qu’à une évaluation régulière selon des critères précis, en particulier sociaux.
En outre, FO dénonce les mesures d’austérité qui remettent en cause les engagements pris lors de la COP21 à Paris. Nous réclamons la cohérence avec l’Agenda 2030 et notamment l’ODD 8 (Objectif de Développement Durable) sur la mise en oeuvre du
travail décent, tel que défini par l’Organisation Internationale du Travail.
Plus que jamais, FO rappelle l’importance de l’investissement public dans les politiques environnementales. Il est essentiel que l’énergie et l’eau soient considérées comme des biens publics, devant rester sous contrôle et gestion publics, afin de lutter, entre autres, contre les différentes formes de précarité (qui explosent en France notamment sur le plan énergétique).
Bien que la lutte contre le changement climatique soit nécessaire, elle ne doit pas servir de prétexte au démantèlement des droits fondamentaux et des services publics.
Bien au contraire, il n’y aura pas de progrès environnemental sans progrès social et sans respect des droits de l’Homme !

Paris, le 27 octobre 2016

Légère amélioration mais une précarité qui perdure

Les chiffres du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi viennent de paraître.
Au total, pour toute la France (DOM incluses), on recense ce mois 6 573 100 personnes inscrites à Pôle Emploi, toutes catégories confondues, un chiffre qui recule légèrement de 0,6% sur un mois. En ce sens, le nombre de demandeurs d’emploi en
catégorie A régresse légèrement en reculant de 1,9% sur un mois pour cette catégorie.
Si l’on regarde le détail des chiffres en revanche, cette amélioration bénéficie surtout aux demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (-5,3% sur un mois) mais très peu aux 50 ans et plus (-0,2% seulement sur cette période). FO y voit là l’amorce des signes d’une catastrophe pour les demandeurs d’emploi seniors, ces derniers n’étant pas concernés par les reprises d’emplois même précaires.
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