Secteur Télécoms

Le feuilleton Orange-Bouygues

Il semblerait qu’une décision de principe pourrait être prise suite au Conseil d’Administration d’Orange du 29 janvier. L’Etat ne souhaite pas que la participation de Bouygues Télécom dépasse les 10% ce qui complique la donne. Rien n’est joué…

La croissance pour tous

Orange a confirmé l’acquisition de l’opérateur mobile Cellcom Liberia ainsi que des deux filiales télécoms d’Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone. Les trois ensemble représentent, selon Stéphane Richard, plus de 7 millions de nouveaux clients africains pour l’opérateur. L’Afrique est aujourd’hui à la fois un moteur et un réservoir de croissance pour Orange. En particulier grâce au succès de son service de banque mobile Orange Money qui compte déjà 15 millions de clients. De belles réussites avec le lancement de Orange Finanse en Pologne et d’Orange Cash qui, lancée nationalement fin octobre, dépasserait les attentes avec une croissance à trois chiffres du nombre d’utilisateurs actifs.
Avec la remontée de l’EBITDA et la conclusion de transactions comme la toute récente vente des actions d’EE à British Telecom pour 4,5 milliards d’Euros, FOCom ne doute pas qu’il y aura des retombées sonnantes et trébuchantes pour l’ensemble du personnel du Groupe en 2016. Nous saurons rappeler cette exigence à la Direction lors de la négociation salariale qui va s’ouvrir prochainement…

Une banque Orange en poche

Orange va devenir une banque 100% mobile avec le rachat de 65% du capital de la filiale bancaire de Groupama. Orange Banque devrait proposer début 2017 en France, puis sur d’autres marchés européens comme l’Espagne ou la Belgique, des services couvrant les activités de banque au quotidien, l’épargne, les crédits et l’assurance. Il s’agit de transformer le mobile en véritable agence de banque et d’assurance toujours présente dans la poche. Cette diversification des activités d’Orange entre dans le plan stratégique Essentiels2020 avec l’objectif d’atteindre 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 dans les services financiers. Orange entend s’appuyer sur des atouts majeurs comme sa marque, la confiance de ses 28 millions de clients, son cœur de métier (le mobile) et ses 850 boutiques lui permettant d’économiser les coûts de création d’un réseau de distribution spécifique. Encore faudra-t-il former le personnel aux nouveaux métiers de la banque et de l’assurance. FOCom attend précisément des… assurances sur cette question.

Orange Bouygues : un mariage sans casse sociale

Il semblerait que la négociation entre Orange et Bouygues prend tournure. FOCom sera particulièrement vigilant sur les conditions de cette acquisition dans le cadre de la défense des salariés concernés. Nos craintes : les nombreux doublons concernant les boutiques, les plateaux de conseillers clients, la vente entreprise, ainsi que dans tous les métiers transverses. Stéphane Richard a déclaré sur RTL Soir “Orange ne s’engagera jamais dans une opération qui ne soit pas socialement irréprochable”. FOCom saura lui rappeler cet engagement et demande à la Direction toutes les garanties nécessaires pour que cette possible acquisition se fasse dans le respect des salariés des 2 entreprises qui ne devront pas payer le coût de cette acquisition mais au contraire en tirer tous les avantages. FOCom réclame depuis longtemps l’embauche de personnels afin d’améliorer les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, voilà l’occasion !

“Orange banque” : pas n’importe comment !

Orange a annoncé l’entrée en négociations exclusives avec Groupama en vue de conclure un partenariat ayant pour objectif le lancement d’ «Orange Banque», couvrant les services de banque au quotidien, l’épargne, ainsi que le crédit et l’assurance, dont Orange détiendrait 65% du capital.
Pour FOCom, cette diversification des activités permettra de créer de nouveaux relais de croissance grâce aux services financiers mobiles. Mais nous serons également très vigilants sur sa mise en place, car cela demandera diverses adaptations, de la formation à destination du personnel des boutiques, le recrutement en nombre suffisant de spécialistes du métier, un SI adapté et simple d’utilisation, et une vigilance sur les conditions de travail qui s’en trouveront immanquablement impactées.