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L’intéressement 2023 en baisse… Et l’année prochaine ?

intéressement 2023L’enveloppe d’intéressement pour l’année 2023 a été fixée à 146 millions d’euros, représentant 4,08 % de la masse salariale. Alors que l’objectif de Performance opérationnelle, pesant pour 60 %, n’a pas été atteint, se situant à 97,89 %, l’objectif de Qualité de service clients (30 %) a été dépassé à 101,61 %, tout comme celui de la Performance environnementale (10 %) atteignant 103,92 %.

Contrairement aux années précédentes et malgré nos demandes, Orange a refusé de distribuer un intéressement exceptionnel pour compenser les écarts comptables. Pour FOCom, cette baisse est la conséquence d’objectifs fixés unilatéralement par Orange de plus en plus difficiles à atteindre, et traduit l’absence de volonté de la Direction à corriger les résultats moins favorables que prévus.

Alors que le résultat net d’Orange SA dépasse les 3 milliards d’euros, FOCom s’indigne de cette réduction d’enveloppe d’intéressement non compensée. FOCom suspecte un choix délibéré de la direction dans son choix d’indicateurs, visant à réduire la redistribution aux salariés au profit de l’augmentation promise des dividendes (2 milliards d’euros en 2024). Aussi, FOCom demande à la direction de mieux considérer ses salariés et de leur octroyer, à chacun, un intéressement supplémentaire de 1 000 €.

Enfin, rappelons que cet intéressement même en baisse n’a été possible que grâce à la signature FOCom de l’accord triennal 2021-2023, et que sans accord, l’intéressement n’est qu’un dispositif facultatif…

La négociation d’un nouvel accord triennal va bientôt commencer, malheureusement pour vous FOCom n’y sera pas, contraint de laisser les échanges à venir aux 3 organisations syndicales représentatives. Espérons juste qu’elles sauront à leur tour prendre leurs responsabilités !

Intelligence Artificielle : Enfin une loi européenne pour la réguler…

Intelligence ArtificiellePrès de trois années après sa première proposition par la Commission, l’Artificial Intelligence Act vient d’être approuvé le 13 mars 2024 par les eurodéputés. Tout premier cadre juridique complet sur l’IA au monde, l’objectif de ces nouvelles règles est de promouvoir une IA digne de confiance en Europe et au-delà, en veillant à ce que les systèmes d’IA respectent les droits fondamentaux, la sécurité et les principes éthiques, et en s’attaquant aux risques liés à des modèles d’IA très puissants et percutants.

L’approche retenue définit quatre niveaux de risque liés à l’IA :

  • Les risques inacceptables, comme les systèmes de notation sociale ou l’IA manipulatrice. Ces technologies seront interdites.
  • Les risques élevés, liés par exemple à des infrastructures critiques, des services publics essentiels, des notions de sécurité, des menaces à l’emploi, … Ces systèmes d’IA seront soumis à des obligations strictes avant de pouvoir être mis sur le marché
  • Les risques limités, qui renvoient souvent à un manque de transparence dans l’utilisation de l’IA. Des obligations spécifiques seront imposées en matière de transparence, pour garantir que les êtres humains sont informés lorsque cela est nécessaire, ce qui favorise la confiance.
  • Les risques minimaux ou nuls, qui incluent des applications comme les jeux vidéo compatibles avec l’IA ou les filtres anti-spam. La grande majorité des systèmes d’IA actuellement utilisés dans l’UE relèvent de cette catégorie (mais ça pourrait changer avec l’émergence de l’IA générative).

Un Office Européen de l’Intelligence Artificielle a été établi en février 2024 pour superviser la mise en œuvre et le respect des règles, et traiter les plaintes des utilisateurs européens.

Selon le FMI et l’OCDE, si l’effet de l’IA sur l’emploi s’inscrit à long terme dans le cadre théorique de « la destruction créatrice », elle pourrait affecter davantage les métiers les plus qualifiés, contrairement aux précédentes révolutions industrielles.

Orange, entreprise numérique majeure intégrant l’IA au cœur de sa stratégie, ne pourra pas se soustraire à ces nouvelles obligations Européennes. FOCom revendique à ce titre une information générale et complète au niveau des applications de l’Intelligence Artificielle dans l’entreprise. FOCom s’inquiète pour l’avenir des emplois, et en particulier des emplois cadres.

Avenir d’Orange peu rassurant, selon l’enquête Voice Up…

Voice Up

La direction a communiqué les résultats de l’enquête Voice Up, qui a eu lieu du 9 janvier au 2 février 2024. 79 582 salariés (65 %) ont répondu, soit une participation en hausse de 10 points. Les résultats montrent des disparités selon les divisions, les pays, l’âge et les métiers. Les points forts seraient le taux d’engagement des salariés (72 %), une satisfaction élevée concernant le bien-être / la diversité et l’inclusion, ainsi qu’un attachement aux valeurs de l’entreprise.

FOCom rappelle néanmoins que cette enquête cherche principalement pour la Direction à se comparer avec 805 autres entreprises. Elle ne se substitue donc pas à l’enquête triennale CNPS / SECAFI sur le stress et les conditions de travail, dont les derniers résultats n’appelaient pas à autant d’autosatisfecit !

Plusieurs points d’attention sont identifiés, comme l’efficacité collective, les perspectives d’évolution au sein de l’entreprise, ou le besoin de réassurance concernant l’avenir d’Orange et la compréhension de sa stratégie. Il y a en effet de quoi être inquiets, avec les douloureuses fermetures de poste en cours à OCS, Orange Bank, et SCE !

Négociation salariale : de qui se moque t-on ?

Négociation salarialeUne intersyndicale composée de FOCom, CFDT, CGT, CFE-CGC, Sud et CFTC a manifesté ce matin sur le site d’Alleray où se tenait la dernière séance de négociation salariale. FOCom est intervenu en faisant remonter les revendications des salariés, leur mécontentement, ainsi que le mépris ressenti.

Alors qu’au gouvernement, le ministre de l’économie à recommandé aux entreprises de s’aligner sur l inflation pour l’ augmentation des salaires lors des NAO, la direction d’Orange campe encore sur ses positions avec seulement 3 % !

FOCom est là ! Nous revendiquons :

  • L’indexation des salaires sur l’inflation
  • Le 13e mois pour toutes et tous (correspondant au montant de l’accroissement du résultat net)
  • L’égalité salariale Femmes-Hommes
  • Un budget promotions digne de ce nom
  • Le versement d’une Prime de partage de la valeur