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Congés bonifiés

antillesLe gouvernement a modifié le dispositif des congés bonifiés par décret du 2 juillet 2020 contre l’avis des personnels concernés et de leurs représentants. Le droit à congés bonifiés sera tous les 2 ans au lieu de 3 mais avec une diminution de sa durée maximale à 31 jours au lieu de 65 jours. FO a fortement dénoncé cette suppression de la bonification de 30 jours. L’indemnité de vie chère pendant la durée du congé et la prise en charge du voyage demeurent. La notion de résidence habituelle est remplacée par la notion de « Centre d’intérêt matériel et moral », ce qui retire le droit à congés bonifiés aux fonctionnaires qui ont leur CIMM là où ils sont affectés. A noter qu’à titre transitoire, les fonctionnaires qui, au 5 juillet 2020, remplissaient les conditions antérieures, peuvent bénéficier d’un dernier congé bonifié ancienne formule. Il doit être utilisé dans un délai de 12 mois à compter de l’ouverture du droit. Ils peuvent aussi opter pour l’application immédiate du nouveau régime. Les informations et formulaires sont disponibles sur Anoo dans la rubrique : temps de travail/conges/conges annuels/conge bonifie.

Coronavirus : La Guadeloupe placée en « zone d’alerte maximale »

Le ministre de la santé Olivier Véran l’a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi 23 septembre : face à l’aggravation de la crise sanitaire du coronavirus, la Guadeloupe est placée en « zone d’alerte maximale ».

  • Accès à la plage et rivière interdit (entre 11h30/14h30 et 19h/5h)
  • Fermeture des restaurants et bars à partir de samedi pour 15 jours
  • Rassemblement de plus de 10 personnes interdit dans les lieux publics
  • Privilégier le télétravail
  • Fermeture des établissements recevant des publics sauf les cinémas et le théâtre
  • Motif impérieux de voyage entre la Guadeloupe, la Martinique et les îles du nord
  • Horaires aménagées pour les personnes vulnérables dans les supermarchés et centres commerciaux.
  • Réunion avec les représentants de cultes pour l’organisation des fêtes religieuses.

Pourquoi en sommes-nous là !

Rappelez-vous avant le déconfinement, la Guadeloupe comptait à peine 156 cas, très peu de décès et de personnes en réanimation.
Sous la pression économique, d’influences en tout genre et la défense d’intérêts privés, accompagné du laisser aller  avec les manquements sanitaires, la situation actuelle était prévisible! Les autorités gouvernementales savaient que le département de la Guadeloupe était déjà sinistré en matière de dépistage, de matériels et d’équipements de diagnostic, de soins et de protections (gants, lunettes, blouses, surblouses, masques,). ils n’étaient pas en nombre suffisant pour le personnel soignant, les infirmiers et  infirmières, les auxiliaires de vie sociale.
Une précarité sanitaire et économique, sans dotation soutenue, un système sanitaire mal organisé avec une organisation du CHU de la Guadeloupe qui n’est pas à la hauteur de la gravité de cette  situation exceptionnelle. Manque de médicaments, de protocoles de soins, les règles de désinfection du matériel ne sont pas respectées. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes autorités qui nous pointent du doigt, s’affolent et cherchent avant tout à faire porter toutes la responsabilité sur la population Guadeloupéenne.
Alors que le constat est bien là! Des vrais manquements aux missions de services publics, manque d’informations, d’explications, déficits de communication envers la population sont observés. Et c’est sans rappeler la poursuite de leur politique de suppressions de lits et d’emplois au CHU de la Guadeloupe, même après l’incendie de 2017. Pour nous, les pouvoirs publics sont bien responsables de cette situation, conduisant à l’affaiblissement de l’hôpital, source du désastre constaté de cette crise dans notre département.
FOCom apporte tout son soutien à la population et salariés victimes du chômage, des restructurations et plans de licenciements.

Les congés bonifiés amputés par décret

Emmanuel Macron avait annoncé en juin 2018 une réforme des congés bonifiés qui avait cristallisé la colère des fonctionnaires concernés. La ministre des Outre-mer avait assuré que le gouvernement « prendrait le temps de la concertation ».
C’est par un décret, publié le 4 juillet et applicable dès le lendemain, que les droits des ultramarins se voient amputés sous prétexte de « moderniser le dispositif ». Alors que les congés bonifiés se composaient jusqu’à présent de 65 jours (35 jours de congé annuel et 30 jours de bonification) que les fonctionnaires pouvaient prendre d’affilée pour rentrer dans leur territoire d’origine tous les trois ans, ces congés ne pourront désormais pas excéder 31 jours consécutifs, tous les deux ans. Ceci acte la suppression des 30 jours de bonification. De plus, désormais seuls seront pris en charge le transport aérien du fonctionnaire, celui de ses enfants à charge, et celui de son conjoint si ses ressources sont inférieures à 18.552 € brut par an.
FO s’insurge contre une méthode « à la hussarde » et conteste toute remise en cause de droits légitimes accordés aux fonctionnaires ultramarins pour leur permettre de rejoindre leur famille et garder un lien avec le territoire.