Egalité pro

inFOégalité de mars

Faisons de chaque jour un 8 mars,
journée internationale des droits des femmes

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Nous fêtons cette année les 100 ans du droit des femmes à se syndiquer sans le consentement de leur mari. Aujourd’hui, cela nous semble incroyable que les femmes aient été si longtemps considérées comme des mineures, écartées de la vie publique et soumises au bon vouloir de leur mari : il aura fallu se battre jusqu’en 1938 pour qu’elles puissent recevoir une carte d’identité ou un passeport sans l’autorisation de leur mari, 1944 pour qu’elles aient le droit de vote, 1965 pour qu’elles puissent travailler, gérer leurs biens propres et ouvrir un compte bancaire à leur nom sans l’aval de leur époux, 1970 pour que soit reconnue l’égalité du couple pour gérer le ménage avec une autorité parentale conjointe.

Parmi les inégalités entre les femmes et les hommes, les écarts de rémunération sont les plus tenaces malgré une série de lois car jamais respectées : 1945 la notion de « salaire féminin » disparaît au profit de la notion « à travail égal, salaire égal » inscrite dans législation, 1972 loi instaurant le principe d’égalité de rémunération, 1983 loi sur l’égalité salariale, 2005 nouvelle loi sur l’égalité professionnelle, 2014 loi pour l’égalité réelle… Sans critères contraignants ni sanctions financières dissuasives pour les entreprises qui ne les respectent pas, ces lois restent lettres mortes avec des écarts salariaux de 18,5 % (chiffres INSEE 2015) qui se retrouvent au moment du départ en retraite.

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Une des causes des écarts salariaux réside dans le partage persistant des rôles au sein des couples. L’éducation des enfants et la gestion du foyer restent l’apanage des femmes qui sont amenées à recourir bien plus que les hommes au temps partiel et à avoir des carrières très décousues. Mais surtout les femmes sont toujours davantage cantonnées dans les métiers sous-qualifiés, sous-payés, précaires, avec des temps partiels imposés et offrant peu de perspectives d’évolution.
à noter : FOCom écrit au PDG pour réclamer à nouveau la prise en charge par l’entreprise de la surcotisation temps partiel pour la retraite.

Les répercussions des inégalités professionnelles sur les niveaux de retraites sont considérables : 42 % ( hors pensions de réversion qui atténuent ce scandaleux écart ). Le projet de réforme que veut imposer le gouvernement ne résoudra pas ce problème, bien au contraire (voir notre inFOégalité de janvier 2020).
à noter aussi que :

Si les femmes étaient payées autant que les hommes
il y aurait 6 millards de plus
dans les caisses de retraites
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La législation pour protéger les femmes victimes de différentes formes de violences apparaît très tardivement : en 1992 loi contre le harcèlement sexuel, complétée en 2006 par la prévention des violences conjugales et en 2010 contre les « violences exercées sur les femmes ». La banalisation, le déni, l’omerta reculent.

L’entreprise n’échappe pas au constat : les agressions sexistes ou sexuelles sur le lieu de travail sont fréquentes et doivent être fermement combattues.

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L’égalité est l’affaire de tous et de toutes.
Défendons-la avec FOCom.

Voir la vidéo « 8 mars, journée internationale des droits des femmes »

Lire l’inFOégalité de mars

Améliorer l’équilibre entre vie perso et vie pro : opportunités et risques liés à la numérisation

Vous trouverez ci-joint le Guide européen  publié en 2019 intitulé : « Améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle : opportunités et risques liés à la numérisation : recommandations pour une liste des choses “à faire” et “à ne pas faire”européen équilibre vie professionnelle vie personnelle ». Ces recommandations portent sur :

  • la confiance et le dialogue social efficace
  • l’égalité femmes – hommes
  • l’environnement de travail sain et sûr
  • les données et la protection de la vie privée
  • la formation
  • l’organisation du travail
  • la gestion des performances

Réversion : à 55 ans au lieu des 62 ans initialement prévus

Dans le projet de loi récemment envoyé aux organisations syndicales le gouvernement a modifié l’âge auquel la pension de réversion pourra être versée au conjoint survivant.  Le gouvernement prévoyait de porter l’âge auquel il serait possible de toucher la pension de réversion à 62 ans (alors qu’aujourd’hui il n’y a pas d’âge minimal requis dans le régime des fonctionnaires et il est fixé à 55 ans pour le régime général). Devant les nombreuses manifestations d’indignation face à une mesure particulièrement injuste, le gouvernement l’a finalement fixé à 55 ans. Il n’en reste pas moins que ce projet de réforme ne réduira pas les inégalités… Bien au contraire.

inFOégalité janvier

« Les femmes grandes gagnantes du système universel par points » ?

Non, la réforme des retraites projetée par legouvernement ne réduirait pas les inégalités, bien au contraire…

Le niveau de pension des femmes (hors réversion) est inférieur à celui des hommes (42 % en moyenne en 2017). Un des principaux arguments avancés pour vendre le projet de réforme de retraite dit universelle consiste à affirmer que cette réforme serait profitable aux femmes. Qu’en est-il ?

  • La retraite par points reproduirait les inégalités du marché du travail
    Le principe affiché de la réforme « un euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous » ne réduit pas les inégalités. Au contraire, il reproduit à l’identique les inégalités du marché du travail…
  • Les mesures de la réforme concernant les pensions de réversion joueront moins leur rôle d’atténuation des inégalités
    Dans un couple, la pension de réversion profite dans près de 90 % des cas à la femme et constitue un des leviers de diminution des inégalités entre les retraités et retraitées. Le survivant touche 54 % de la pension du conjoint décédé dans le régime général et 60 % dans les régimes complémentaires obligatoires…
  • La fin des trimestres de maternité: une aggravation des conditions de retraite des femmes
    Dans le système actuel, la mère a droit à huit trimestres de cotisation par enfant pour les salariés et deux trimestres pour les fonctionnaires. Avec ces trimestres en moins, il sera d’autant plus difficile d’avoir une retraite complète pour les femmes aux carrières heurtées qui de fait subiront des décotes.
  • Les 5 % de majoration dès le premier enfant ne seront pas nécessairement favorables aux femmes
    Dans le nouveau système, les familles bénéficieront d’avantages proportionnels au nombre d’enfants, alors que jusqu’à présent, seules les familles nombreuses – à partir de 3 enfants – bénéficiaient d’une majoration de 10 % sur la retraite du père et de la mère…
Les propositions de FO pour supprimer les inégalités

Ce projet de réforme ne réglera pas le scandale des inégalités. Ne nous y trompons pas, l’égalité n’est d’ailleurs pas son but même si c’est son argument majeur. L’objectif, on le sait, est de réaliser des économies sur le dos des futurs retraités et, in fine, de drainer l’argent mobilisé pour les retraites vers les fonds de pension.
Pour supprimer les inégalités de retraites il existe des moyens…

L’ÉGALITÉ: UNE RAISON SUPPLÉMENTAIRE DE LUTTER POUR LE RETRAIT DU PROJET DE REFORME DES RETRAITES!

Lire l’inFOégalité janvier 2020

Inégalités au travail

Inégalités au travail : au niveau mondial et au rythme actuel, il faudrait attendre 257 ans pour atteindre pour combler les disparités dans le monde du travail ! C’est l’alerte que lance le Forum Economique Mondial (WEF- World Economic Forum) dans son rapport annuel paru cette semaine.
Ces inégalités augmentent avec l’ancienneté de carrière et le fossé s’est creusé sur les inégalités salariales avec un écart de 40% : sous-représentation des femmes aux  postes d’encadrement et de direction et stagnation des salaires.
Un des plus grands challenges pour réduire également l’écart au niveau économique, consistera à augmenter la représentation des femmes dans les activités émergentes : seulement 12% de femmes dans les domaines du cloud computing, 15% dans l’ingénierie, et 26 % pour les données et l’intelligence artificielle.
Les pays de l’Europe de l’Ouest font plutôt figure de bons élèves  dans ce classement (Islande, Suède, Norvège et Finlande sont aux premières places).
La France, quant à elle, recule de la 10ème  à la 15ème place. Mais au classement de « la participation et des opportunités économiques », elle se trouve reléguée à la 65ème place.
A Orange, il y a encore beaucoup à faire sur ces mêmes sujets : recrutement et attractivité des postes techniques et d’experts, inégalités des salaires, difficultés d’accès aux postes de direction… FOCom est très engagée pour faire évoluer cette égalité professionnelle. Nous suivons avec beaucoup d’attention l’application de l’accord d’Egalité professionnelle,  la mise en œuvre des budgets spécifiques au sein de l’accord salarial pour supprimer les écarts de salaires et augmenter le taux de promotion des femmes.
Et bien sûr, pour supprimer la déflagration sur les montants de leur retraite, nous continuons à demander à l’entreprise qu’elle prenne en charge  la surcotisation, pour les salariés à temps partiels.