Flex desk : diktat, double-langage et mépris

Dans une interview dans Le Moniteur, Bertrand Jasson, directeur immobilier d’Orange répond à la question du choix de faire travailler les salariés en flex office, sans bureaux fixes : « Le lieu de la reconnaissance sociale n’est plus le bureau individuel où chacun avait sa propre « muséographie ». Aujourd’hui les gens travaillent partout et les nouvelles générations ne comprennent pas les espaces fermés. Si on veut attirer les jeunes talents il faut que l’environnement de travail évolue et que le management propose les outils de la mobilité grâce à un aménagement de bureaux dynamique, sans postes attitrés ».On remarquera la terminologie méprisante pour les salariés attachés au bureau individuel (muséographie). On notera également la façon de présenter le choix de l’entreprise du tout flex comme une nécessité incontournable (il faut…).
FOCom s’élève contre les diktats de la Direction et ses justifications alors que :
– il est parfaitement établi que les salariés s’opposent très majoritairement au flex office, y compris les jeunes diplômés contrairement à ce que laisse entendre le directeur immobilier,
– Stéphane Richard s’était engagé lors de sa venue au CNSHSCT du 6 février : « Je ne suis pas pour le tout flex et je ferai passer ce message, pas de jusqu’au boutisme ni dogmatisme, il faut être attentif également aux propos et études des sociologues. Vous pouvez compter sur moi pour délivrer ces messages »,
– tous les experts s’accordent à reconnaître que le flex office comme les open spaces sont des facteurs de dégradation des conditions de travail, d’altération de la concentration et d’augmentation de certaines pathologies.
FOCOm s’oppose à la systématisation du flex office imposée dans les nouveaux projets immobiliers sachant que selon Monsieur Jasson « 17.500 soit 20% des salariés seront impactés « positivement » (!) par les déménagements ». Nous savons bien comme l’avoue lui-même ce directeur que « cela génère des économies significatives en termes de loyers et de charges d’exploitation ».
FOCom conteste une nouvelle fois la baisse des coûts réalisée au détriment des conditions de travail.

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