La reconnaissance, un impératif

Le manque de reconnaissance semble être une caractéristique récurrente dans les entreprises françaises. D’après le baromètre Odoxa-Dentsu Aegis Network de 2018, si près de 80 % des collaborateurs pensent accomplir un travail « utile », seuls 50 % d’entre eux estiment que leur travail est reconnu à sa juste valeur et 11 % seulement estiment recevoir les feed-back positifs et la reconnaissance qu’ils méritent «lorsqu’ils font du bon travail».
La reconnaissance est pourtant un facteur clé de la motivation des salariés. Elle doit se traduire très concrètement en particulier lorsqu’il est demandé beaucoup aux personnels comme en ce moment. Et le travail à distance, qu’il soit volontaire ou contraint, nécessite une reconnaissance d’autant plus tangible que les relations managériales sont largement virtualisées. C’est aussi pourquoi il nous a paru, à FOCom, particulièrement malvenu que la direction d’Orange ne fasse pas les efforts nécessaires pour que la négociation salariale puisse déboucher, en pleine crise sanitaire, sur un accord. De même, nous déplorons l’accompagnement insuffisant des télétravailleurs que ce soit pour le défraiement des dépenses liées au travail à domicile, la prise en charge de la restauration ou l’équipement. Sans parler du racket des congés/JTL. Ni des conditions de la sortie du déconfinement et, aujourd’hui, du retour sur site, imposé au moins 3 jours par semaine alors que le virus circule toujours activement.