Au nom de la solidarité

La tentation est grande d’utiliser la situation dramatique que nous subissons aujourd’hui pour supprimer définitivement des droits aux salariés et accélérer la destruction du code du travail.

Le patron du Medef n’y manque pas. Il assène ainsi, le 10 avril dans une interview au Figaro, que les Français devront « travailler un peu plus ». Et ce en supprimant des jours fériés, en allongeant le temps de travail ou en jouant sur les congés payés. Comme quoi les mesures actuellement mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pandémie par la « loi d’urgence » pourraient devenir pérennes. On s’y attendait. Le président du patronat défend les intérêts de ses mandants. C’est dans l’ordre des choses. Mais que le patronat et ses relais veuillent nous l’imposer en arguant de la solidarité c’est insupportable alors qu’ils se sont acharnés à détricoter tous les mécanismes de protection sociale solidaire, édifiés par nos prédécesseurs, notamment à la Libération.

Pour nous, la solidarité passe par la réhabilitation de notre système de protection sociale (assurance, maladie, retraite, assurance chômage) et des services publics dont certains redécouvrent maintenant les vertus.

Depuis le début de la pandémie, FOCom se bat pour que la Direction d’Orange donne les moyens et garanties à ses salariés d’assurer ses missions dans des conditions parfaites de protection de leur santé. Là est la vraie solidarité avec ceux qui souffrent aujourd’hui et avec tous ceux qui travaillent auprès des malades et des personnes âgées. « Piquer » des JTL n’a rien solidaire !