Non au racket de la Sécu

Depuis 1994, le gouvernement a l’obligation de verser aux caisses de Sécurité sociale le manque à gagner résultant des allégements de cotisations patronales de Sécurité sociale.
Les baisses de prélèvements obligatoires décidées par le gouvernement à compter de 2019, ne donneront pas lieu automatiquement à compensation. Ainsi l’exonération des cotisations au titre de la rémunération des heures supplémentaires (coût estimé : 2 milliards d’euros) sera financée exclusivement par la Sécurité sociale. Ce n’est pas à la Sécu de payer le prix d’une mesure gouvernementale, par ailleurs socialement très contestable puisque cette exonération d’impôt et de charges salariales pour les heures supplémentaires aura pour effet d’inciter les entreprises à augmenter la durée du travail, à ne pas embaucher et à faire supporter la hausse des salaires nets aux finances publiques… précisément à notre Sécurité sociale.