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Prolongation du dispositif d’indemnisation des victimes de la crise sociale de France Télécom

Conformément à notre demande, le comité de réparation Orange a validé le report de l’échéance de dépôt des dossiers au 30 septembre 2020 (initialement prévu le 30 juin 2020). Certains dossiers en cours ont été ralentis ou suspendus pendant la période de confinement et nécessitaient un délai supplémentaire. De nouvelles saisines de salariés ou retraités pourront également être instruites.

Nous aurons également du temps supplémentaire pour l’accompagnement que nous réalisons depuis le démarrage du dispositif au 1er octobre 2019. Vos demandes sont à adresser dsc.ft@fo-com.com. Nous réalisons une aide personnalisée pendant toute la procédure de ce dispositif, en toute confidentialité.

Télétravail confiné : des alertes à prendre au sérieux

Le télétravail a été partout mis en place dans l’urgence. Sans respect du cadre légal imposant une présence au sein de l’entreprise et de l’équipe, et hors des règles habituellement formalisées dans un accord.

Aujourd’hui, ce mode de travail n’est pas un choix et s’accompagne, de plus, de la contrainte supplémentaire du confinement. La façon dont les salariés vivent ces conditions doit être sérieusement prise en considération. Or si de nombreuses enquêtes (ex : étude RH Line) montrent une tendance équilibrée entre ceux qui apprécient le télétravail et ceux qui sont réservés, contre ou pas à l’aise, un chiffre nous alerte : 44% des confinés disent présenter des signes avant-coureur de dépression.

Une étude récente d’Opinion Way monte ce chiffre à 47%. Si le mot dépression est jugé trop fort et qu’il s’agit plutôt de détresse psychologique, il n’en demeure pas moins que c’est un vrai problème qui doit être pris au sérieux. Le déni serait la pire des attitudes. La restitution optimiste des sondages flash réalisée par la direction d’Orange pour nous assurer que tout va bien ne nous convainc pas. Les nombreux témoignages qui nous arrivent montrent que les télétravailleurs/confinés d’Orange n’échappent pas à la pression psychologique. Casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la fièvre !

Ne pénalisez pas les parents !

Le dispositif d’accompagnement des salariés qui ont des enfants de moins de 16 ans pour la période du 11 mai au 2 juin est paru sur anoo.

FOCom réaffirme son opposition à ce dispositif dit « 2 + 3 ». Il est particulièrement injuste puisqu’il impose de poser des jours de congés à des salariés en situation difficile, souvent des parents isolés, majoritairement des femmes. Dans de nombreux cas, ces salariés ont déjà été contraints de poser les 3 ou 6 JTL imposés. Leur solde de jours est réduit et ils sont très inquiets pour l’avenir. Si on en est à des mesures aussi pénalisantes maintenant, qu’en sera-t-il après le 2 juin ?

En complément de cette mesure, il est indiqué dans le document mis sur anoo, que ces personnels peuvent demander à être mis en chômage partiel. S’ils veulent échapper à cette mesure injuste, ils n’ont donc comme alternative, qu’une mesure encore plus pénalisante. C’est inacceptable pour FOCom.

Interpellée dans une réunion d’échange avec les organisations syndicales, la direction a indiqué être « obligée » de traiter ainsi le sujet car « le chômage partiel est de droit ». Le chômage partiel est un dispositif à la main des entreprises et non des salariés. C’est donc toujours l’employeur qui demande le chômage partiel. Et en l’occurrence c’est l’entreprise qui met les salariés concernés dans une situation intenable et qui donc les pousse au chômage partiel. Or le recours au chômage partiel à Orange est en rupture avec l’engagement de notre PDG :

    • de ne pas recourir au chômage partiel
    • de maintien le pouvoir d’achat de tous les salariés
    • de ne pas faire appel à la solidarité nationale.

FOCom exige que la direction :

  • renonce à tout chômage partiel pour quelque salarié que ce soit, quelle que soit sa situation ;
  • applique pour les salariés qui ont des enfants de moins de 16 ans qui ne vont pas pouvoir reprendre l’école, le même dispositif que pour les salariés en situation de vulnérabilité à savoir : ne pas se rendre sur le lieu de travail tout en étant rémunérés normalement.

Télétravailleurs reconnus : l’entreprise acte le principe de mesures exceptionnelles demandées par FOCom !

La direction a annoncé le 30 avril qu’elle donnait une suite favorable à notre courrier adressé au PDG d’Orange le 14 avril dernier.  Dans le cadre de la mise en œuvre massive du télétravail et en vue de sa  prolongation bien au-delà du dé-confinement,  nous avions demandé des mesures exceptionnelles pour les 55000 télétravailleurs d’Orange :

  • la fourniture d’équipements complémentaires à domicile pour améliorer des conditions de travail qui vont perdurer: siège ergonomique, écrans, etc.
  • la prise en charge des frais professionnels occasionnés par le télétravail à domicile : frais de chauffage, électricité, internet, téléphone etc., restauration, ainsi que l’acquisition du matériel nécessaire à l’accomplissement de la prestation de travail si celui-ci n’a pas été fourni par l’entreprise. L’URSAFF liste  ces frais professionnels et rappelle d’ailleurs que « Le télétravailleur est un salarié à part entière. Il bénéficie des mêmes droits individuels et collectifs que ses collègues travaillant au sein de l’entreprise ».

L’entreprise va donc démarrer la livraison des équipements nécessaires au « bon télétravail », et planche sur la mise en pratique de mesures financières. Nul doute d’ailleurs que ce budget sera compensé notamment par la réduction des coûts de consommation d’énergie au sein des locaux  de l’entreprise depuis le 17 mars, ainsi que l’arrêt des frais de déplacement professionnel depuis ces 2 derniers mois.

FOCom est également très engagée et vigilante à faire respecter 2 autres droits fondamentaux inscrits dans la loi, et pourtant malmenés dans les circonstances actuelles : « L’employeur qui accepte le recours au télétravail s’engage à tout mettre en œuvre pour que le respect de la vie privée du télétravailleur soit garanti »« Le télétravail doit être sans incidence sur la charge de travail et sur le temps de travail du salarié, tel que prévu dans son contrat de travail ». Il est important, et plus encore dans cette période exceptionnelle, de préserver tous les droits qui nous protègent actuellement, en tant que salarié.