Rémunération – carrières

Bons résultats à partager…

Orange confirme  son redressement financier en 2017, porté par le retour à la  croissance de ses revenus en France et par des résultats record  en Espagne. Pour la deuxième année consécutive le résultat d’exploitation (Ebitda) ajusté d’Orange est en effet en hausse de 2,2% (12,82 milliards). Porté par les investissements dans la fibre et la 4G, la croissance des revenus a doublé (+1,2% contre +0,6% en 2016), ceux-ci atteignant 41,1 milliards d’euros. Sur le seul marché français, le chiffre d’affaires a augmenté, pour la première fois depuis 2009, de 0,6%.
La Bourse a réagi positivement. Le titre Orange a clôturé mardi soir en hausse de 0,96% à  13,68 euros ce qui donne une capitalisation boursière de 36,38  milliards d’euros.
FOCom entend que les personnels, qui portent ces bons résultats, en soient remerciés. Au risque de nous répéter, nous saurons le faire valoir dans la négociation salariale.

Actionnaires contentés… Et nous, et nous ?

Le conseil d’administration d’Orange a arrêté le principe de porter le dividende de 65 à 70 centimes en 2018. Ces 5 centimes d’augmentation représentent la coquette somme de 133 millions d’euros. De quoi satisfaire quelques-unes de nos revendications : lever la pression sur les coûts, en particulier sur la masse salariale. En recrutant. Et en augmentant les rémunérations de façon significative. Pourquoi pas de 7,7% comme les dividendes ?

Tenir compte de l’inflation

L’Insee a indiqué dans un communiqué en date du vendredi 12 janvier que l’inflation s’est établie l’an passé en moyenne à 1 %, contre 0,2 % en 2016 et 0 % en 2015. Selon l’institut statistique, cette « dynamique des prix résulte d’un vif rebond des prix de l’énergie et d’une nette accélération des prix de l’alimentation ». Il s’agit du plus fort taux d’inflation moyen depuis 2012, où il s’était alors établi à 2 %.

Un taux dont il faudra aussi tenir compte pour une augmentation générale des salaires à Orange.

L’IG Metall montre la voie

L’IG Metall, le puissant syndicat de la métallurgie allemand, a obtenu 4,3% d’augmentation de salaire et le droit pour les salariés de la branche de réduire leur temps de travail de 35 heures à 28 heures pendant deux ans. Un succès rapide à mettre au compte de la puissance de frappe potentielle du syndicat et à la crainte que le mouvement qu’il avait engagé ne fasse tache d’huile. Ce qui serait une excellente chose alors que sévissent précarité et rémunération misérable pour une partie importante de la population – un travailleur sur cinq (7,6 millions de personnes) exerce une activité dite atypique. D’ores et déjà les principaux syndicats de la fonction publique demandent 6% d’augmentation de salaire pour les 2,3 millions de fonctionnaires, avec une hausse minimum de 200 euros par mois soit une augmentation de 10% pour les agents touchant 2000 euros par mois.

Et la NAO s’ouvre à Orange…

PERCO : bulletin d’une florissante santé

Le PERCO, dispositif collectif d’épargne pour la retraite, vient de faire l’objet d’une présentation de bilan pour 2017.
Ce que nous retenons :
– une évolution de 7 % de l’encours, soit 1 082 003 062 € ;
– 90% des salariés participant au PERCO ont réalisé un placement. En revanche, le versement volontaire reste faible, hors intéressement et participation, avec une préférence pour cette dernière.
– 20 % des salariés détenteurs d’un compte épargne temps ont effectué un versement dans le PERCO.
C’est majoritairement la population cadre en deuxième partie de carrière qui investit dans le dispositif.
Le profil de placement prudent est privilégié, principalement pour la population approchant de la sortie d’activité professionnelle. Cette tendance enregistre une croissance continue depuis 2009, la volatilité des marchés boursiers n’étant sans doute pas étrangère à ce choix.
Plus globalement, près de 70 % des salariés d’Orange en France sont actionnaires de leur entreprise, toutes formes de placement confondues.
Pour FOCom, le PERCO représente un complément de retraite non négligeable, qui doit concerner toutes les tranches de population de l’entreprise.
Pour atteindre l’objectif affiché dans le plan Essentiels2020, d’atteindre 10% des droits de vote du Groupe par les salariés actionnaires, Orange doit faire preuve d’une politique d’abondement plus ambitieuse pour l’exercice 2018, cet abondement constituant un facteur de succès de ce dispositif d’épargne.