Rémunération – carrières

Très bonne dynamique commerciale au 1er trimestre : et la dynamique salariale ?

Commentant la publication des résultats du 1er trimestre, monsieur Stéphane Richard a déclaré : « Malgré les effets de la crise sanitaire, le Groupe parvient à maintenir son chiffre d’affaires en croissance (+0,5 %) et à stabiliser son EBITDAal (-0,3 %). Le marché Entreprises poursuit l’amélioration observée depuis la chute du T2 2020. Les services IT et intégration se développent fortement, à l’image des activités de Cloud ainsi que Digital et Data dont les chiffres d’affaires ont bondi respectivement de +5% et +11% sur un an. En France, les performances commerciales sont très solides et nous affichons un nouveau record de ventes nettes FttH, cela nous permet d’atteindre près de 5 millions de clients sur la fibre.  Par ailleurs, Orange Bank compte 1,5 million de clients en Europe. La forte demande pour les smartphones 5G augure d’une adoption rapide de cette technologie par nos clients. Tous les objectifs annoncés il y a un an seront ainsi atteints et dans de très bonnes conditions financières. Enfin, je suis fier de souligner qu’Orange continue à être à la hauteur de ses responsabilités face à la crise sanitaire grâce à la force de ses réseaux et à l’engagement de ses salariés, que je remercie chaleureusement ».

Au-delà de chaleureux remerciements, les salariés attendent une véritable reconnaissance plus particulièrement en cette période de crise qui a bouleversé leur mode de travail. Ils ont fait preuve d’une agilité et d’une adaptabilité exemplaires, comme à leur habitude. Cette crise ne doit pas servir d’alibi pour réaliser des transformations qui vont à l’encontre du bien-être et de l’intérêt des salariés. Et, à l’ouverture des négociations « salariales » et « d’intéressement », nous comptons sur un « chaleureux remerciement » se concrétisant sur la fiche de paie des salariés.

Négociation salariale 2021 : des augmentations et de la reconnaissance pour tous !

Nous avons obtenu, grâce à notre  lettre ouverte à Stéphane Richard, le démarrage de la négociation salariale à mi-avril, contrairement au calendrier tardif que voulait imposer l’entreprise.
La décision unilatérale de l’entreprise en 2020 était basée sur la prétendue décroissance économique de l’entreprise, ce qui a été démenti par les très bons résultats financiers d’Orange présentés en ce début d’année. Tous les budgets et augmentations avaient été divisés par 2 par rapport à l’accord salarial de 2019, zéro euro pour les situations particulières, aucune prime collective pour récompenser la réactivité et l’adaptation des salariés pendant cette crise sanitaire. Les bilans 2020 NAO des DO et Divisions montrent déjà des résultats négatifs sur le pilotage et en particulier sur l’égalité professionnelle, ce qui creuse à nouveau l’écart salarial et l’évolution professionnelle femmes/hommes. C’est inconcevable pour une entreprise comme Orange qui se vante de sa bonne note sur l’index salarial gouvernemental, méthode de calcul d’ailleurs largement contestée par FOCom. Nous demanderons que soient mises en place des mesures de rattrapage significatives. Nous défendrons des augmentations de salaires collectives importantes, en adéquation avec le chiffre d’affaires et la richesse produite par le personnel. Nous revendiquerons également un budget conséquent pour l’attribution de mesures de reconnaissance qui ont baissé de 40% en 2020. L’entreprise Orange doit se montrer exemplaire en 2021, à l’image de tous  ses salariés 

Intéressement : tous les indicateurs au vert 

Lors de la commission de suivi de l’accord intéressement du 3 mars, un tour d’horizon des résultats de 2020 a été effectué. Le taux d’intéressement est à son maximum c’est-à-dire 5% de la masse salariale. En effet globalement l’ensemble des objectifs est dépassé (Indicateur de Qualité de Service Client, Net Promotor Score Entreprise et Grands Clients, indicateur de consommation d’électricité dans les bâtiments techniques et mixtes). La crise sanitaire a participé à la réduction de 0,5% de la consommation énergétique par rapport à 2019.
Chaque salarié aura connaissance du montant exact de son intéressement le 6 avril et pourra effectuer son choix jusqu’au 26 avril : perception avec la paie, PEG ou PERCO. A noter que les sommes épargnées n’entrent pas dans le revenu imposable.

Coup de pouce pour le PERCO

Lors de la négociation de l’avenant  portant sur le PERCO, la direction voulait rester sur le même abondement que l’an passé soit 500€ pour 500€ placés (en maintenant 600€ d’abondement pour 500€ placés dans le PEG).
Compte tenu des résultats de l’entreprise et de l’engagement des salariés dans cette période particulièrement difficile, FOCom a demandé une amélioration significative de la contribution de l’entreprise, en particulier pour les petits épargnants.
Nous avons finalement obtenu un coup de pouce de 50€ pour 500€ placés sur le PERCO soit un abondement de 550€ réparti dans les conditions suivantes :
– abondement de 300% des 100 premiers euros placés, soit de 0 à 300€ d’abondement annuel,
– abondement de 100% des 101 aux 300€ suivants, soit de 0 à 200€ d’abondement annuel,
– abondement de 25% des 301 aux 500€ suivants, soit de 0 à 50€ d’abondement annuel.

Participation intéressement 2021

Suite aux résultats 2020 du Groupe Orange, présentés par la Direction ce 18 février, vous trouverez ci-dessous les montants de la participation qui sera versée sur la paie d’avril et de l’intéressement qui sera versé sur celle de mai, si vous choisissez cette solution plutôt que le versement sur votre PEG ou votre PERCO.
Sans choix de votre part :
– la participation est versée pour moitié sur le PERCO et pour l’autre moitié sur le PEG,
– l’intéressement est versé sur le fonds Equilibris du PEG.

(1) le calcul sur le premier niveau de salaire prend en compte le salaire plancher prévu par l’accord. Les données  sont calculées pour un salarié à temps plein et sans absences sur 2020.

Grâce aux accords intéressement et participation signés par FOCom, vous allez bénéficier en 2021 d’un montant de rétribution collective allant de 0.8 à 1.8 mois de salaire. Cependant, si le montant de l’intéressement atteint le maximum possible, les objectifs de tous les indicateurs de performance ayant été dépassés, nous déplorons une diminution sensible de la participation.
En effet, fondée sur les résultats d’exploitation, deux éléments l’ont affectée :
–  les coûts directement liés au COVID (EPI, masque, gel),
– l’augmentation des créances clients résultant de la crise (les comptes consolidés du groupe révèle un débit de 488 millions d’euros pour 2020, plus de dix fois supérieur à celui de 2019).
Pour FOCom, il est inacceptable que les salariés paient le prix de la crise sanitaire : les créances de nos clients et les mesures liées à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise ne doivent pas être mis au débit des salariés du Groupe ! Il est intolérable que le montant de la participation diminue précisément l’année où la crise sanitaire a rendu les conditions de travail plus difficiles. C’est pourquoi nous exigeons un supplément de participation compensatoire.

Et, au regard de l’investissement exigé du personnel, qui doit déployer de nouvelles compétences et des capacités d’adaptation exceptionnelles pour répondre aux défis du plan stratégique, et des 20 centimes supplémentaires de dividendes versés aux actionnaires, soit plus de 510 millions d’euros, nous continuons à revendiquer :
– le 13ème mois en plus des mesures salariales et de rattrapage que nous attendons de la négociation salariale,
– une prime immédiate de performance pour tous,
– un plan d’attribution d’actions gratuites pour atteindre 10 % du capital détenus par les salariés (ambition affichée par Stéphane Richard en 2016).