Télécoms : la fin de la guerre des prix?

Dans un rapport intitulé « Télécommunications françaises : Guerres de prix, victoires à la Pyrrhus et recherche de la valeur à long terme », l’agence de notation financière Fitch Ratings estime peu probable que le marché français des télécoms connaisse une nouvelle contraction majeure mais plutôt une accalmie de la concurrence et de la guerre des tarifs.
Le rapport observe « de meilleures tendances du revenu moyen par utilisateur (ARPU) chez les opérateurs qui semblent s’être concentrés sur la qualité et la convergence des réseaux et des services. » Citant l’exemple d’Orange, il note que l’adhésion des consommateurs à la convergence fixe-mobile lui a permis « d’établir une forte position sur le marché », tout en contribuant « à maintenir de bonnes tendances en matière de revenus pour les activités nationales de l’opérateur, même si des investissements importants continueront à supprimer les flux de trésorerie disponibles pendant encore deux à trois ans. » Un investissement stratégique judicieux donc qui générera à terme « une valeur économique à long terme et contribuera à renforcer sa part de marché dans les secteurs fixe et mobile. »
Quant à Illiad, il a vu « ses paramètres d’exploitation s’amoindrir sensiblement. L’entrée sur le marché de son service Free Mobile en 2012 a marqué le début d’une guerre des prix longue et dommageable. » La conséquence directe de tarifs promotionnels comme ceux à 0€ est un ARPU mobile mixte de l’ordre de la moitié de celui de ses rivaux. La maturité de la clientèle de Free, avec une part de marché d’environ 21% du marché des clients mobiles et des niveaux élevés d’investissements réseau requis, conduit Fitch Ratings à prédire une approche plus pragmatique et raisonnable en matière de tarification.
Et l’agence considère la performance affaiblie de SFR comme la preuve qu’une réduction des coûts peut nuire au succès commercial.

A FOCom nous faisons le voeu que ces pronostics sur les effets bénéfiques du choix de la qualité se confirmeront. Pour les salariés d’Orange offrir des services et produits de qualité aux clients est tout de même plus motivant qu’une course effrénée à leur sous-évaluation.