Vie au travail

Télétravail « sanitaire » : les 2 jours maintenus

Au cours du mois de septembre, celles et ceux qui en exprimeront le besoin pourront continuer à bénéficier jusqu’à 2 jours de télétravail « sanitaire » par semaine. Ces jours de télétravail « sanitaire » seront fixés en accord avec le manager. FOCom continue à revendiquer le maintien de cette mesure jusqu’à la fin de la crise sanitaire et de façon  générale un maximum de bienveillance dans le traitement des situations individuelles.

Pass sanitaire, obligation vaccinale et télétravail

A ce jour et en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, le retour sur site est prévu au 1er septembre pour l’ensemble des salariés avec la fin du télétravail « sanitaire » et le recours au télétravail selon l’accord en vigueur. FOCom demande la prolongation du dispositif de télétravail sanitaire actuel (PRA assoupli) jusqu’au 15 novembre, tout en laissant la possibilité aux salariés qui le souhaitent de revenir sur site à 100%, et que les demandes de télétravail en cours soient rapidement traitées.

La loi du 5 août précise qu’à compter du 9 août, avec des aménagements prévus jusqu’au 15 octobre, les personnels du secteur sanitaire et médico-social, à l’exception des personnes chargées de tâches ponctuelles dans ces lieux, devront être vaccinés, sauf contre-indication médicale ou présentation d’un certificat de rétablissement. Pour Orange, les salariés concernés par cette obligation vaccinale sont ceux qui exercent leur activité dans les Services de Santé au Travail (médecins, infirmier(es), assistants administratifs, agents de nettoyage intervenant dans ces locaux).

Dès le 30 août, les personnes qui interviennent dans les lieux où le pass sanitaire est exigé devront présenter ce pass, sauf les personnes qui interviennent « hors des espaces accessibles au public ou hors des horaires d’ouverture au public ou en cas d’interventions urgentes ou pour les activités de livraison ». Pour Orange, les salariés concernés par cette obligation de pass sanitaire sont ceux de l’intervention, ainsi que les salariés en boutique dans les centres commerciaux visés par arrêté préfectoral (plus de 20.000 m2, dans les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 cas pour 100.000 habitants). La restauration collective est exclue du champ d’application du passe sanitaire, « qu’il s’agisse des salariés qui y exercent ou des professionnels qui s’y rendent pour déjeuner ».

En cas de non-présentation du passe sanitaire, le salarié ne peut plus exercer son activité. En accord avec l’employeur, il peut utiliser des jours de repos/congés payés. En l’absence d’accord ou si le salarié ne souhaite pas utiliser ses jours, l’employeur notifie au salarié que son contrat de travail est suspendu immédiatement et sans rémunération. Au-delà de 3 jours de suspension, l’employeur convoque le salarié à un entretien pour examiner avec lui les moyens de régulariser sa situation, notamment les possibilités de reclassement temporaire. Parmi les moyens de régularisation, figure également le télétravail lorsque les activités sont éligibles.

Concernant la vaccination, les salariés et stagiaires pourront s’absenter, sans perte de salaire ni récupération des heures, pour se rendre à un rendez-vous lié à la vaccination et cette absence, assimilée à une période de travail effectif, sera prise en compte pour calculer la durée des congés payés et l’ancienneté. Cette autorisation d’absence est aussi valable pour accompagner un mineur ou un majeur protégé, dont le salarié ou le stagiaire a la charge, pour se faire vacciner. Les militants FOCom sont présents au quotidien pour s’assurer du bon respect de ces modalités et répondre à vos sollicitations.

Depuis le début de la crise sanitaire, FOCom se mobilise pour que la santé et la protection des salariés soient les priorités de l’entreprise. La suspension du contrat de travail, se traduisant par la suspension de la rémunération, est une sanction lourde et inacceptable. Les possibilités de reclassement ou d’affectation des salariés sont inégales en fonction des activités et des territoires. Nous attendons de la direction l’instauration d’un dialogue de qualité afin de proposer des solutions adaptées et des conditions de travail respectueuses.

Pour un nouvel accord télétravail plus ambitieux

La première séance de renégociation de l’accord Télétravail était organisée le 9 juin et face au manque d’écoute et de loyauté de la direction, ne permettant pas un climat propice à cette négociation, FOCom a fait le choix de ne pas participer à cette séance. La CFDT, la CGT et SUD ont fait de même. FOCom dénonce le non-respect de l’ensemble des dispositions de l’accord actuel ainsi que l’absence de considération de nos recommandations pour le PRA telles que la possibilité pour les salariés de bénéficier, jusqu’en septembre, de 3 à 5 jours par semaine de télétravail et l’ouverture à 3 jours de télétravail régulier (renouvellement des protocoles ou pour les primo-accédants qui le souhaitent). Nous demandons donc un report des prochaines séances au 2ème semestre, si les conditions d’un dialogue social de qualité sont réunies. FOCom revendique un nouvel accord amélioré intégrant, entre autres, des dispositifs spécifiques en cas d’événements exceptionnels (crise sanitaire),  les apports de l’ANI signé en décembre 2020, une revalorisation conséquente des indemnités, un respect du choix du salarié, l’attribution de matériels et mobiliers adaptés au domicile, une attention particulière aux familles monoparentales, une égalité de reconnaissance des télétravailleurs femmes/hommes, une amélioration de la détection des salariés télétravailleurs en difficulté et une évolution des activités réputées aujourd’hui inéligibles au télétravail.

Reprise d’ activité sur site, protégeons les salariés

Suite aux dernières annonces, vous trouverez ci-dessous les consignes à appliquer à partir du 9 juin en France métropolitaine, dans le respect des gestes barrières et des mesures sanitaires du Groupe. Les modalités restent soumises à l’évolution de la situation sanitaire et aux prochaines annonces gouvernementales. Ainsi d’après les consignes de l’entreprise du  9 au 30 juin :

  • Tous les salariés d’Orange en France métropolitaine qui le peuvent seront invités à télétravailler à minima 3 jours par semaine.
  • Les salariés qui en exprimeront le besoin pourront revenir travailler sur site jusqu’à 2 jours par semaine, sur validation managériale préalable et selon les procédures en vigueur, via l’application « Mon accès ». De courtes réunions physiques seront à nouveau autorisées, en complément des modalités de travail à distance.
  • Les moments de convivialité en petit comité seront à nouveau autorisés sur validation managériale préalable. Les grands rassemblements resteront à proscrire.

FOCom porte les mêmes revendications que pour les Plans de Reprise d’Activité précédents. Nous demandons un retour très progressif des personnels, une aide pour les managers qui auront la responsabilité du retour sur site de leurs équipes ainsi qu’une attention particulière pour l’ensemble des salariés par les services médico-sociaux.

L’entreprise devrait laisser le choix aux salariés du nombre de jours en télétravail et ce jusqu’à 5 jours par semaine. La reprise d’activité et ses modalités doivent se faire en concertation et avec l’accord des salariés afin de ne pas les mettre en difficulté après cette période particulièrement difficile.

GPEC : données tronquées pour une négociation déloyale

Négocier loyalement la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) à Orange est essentiel pour appréhender collectivement les questions de l’emploi et des compétences, et faire valoir les intérêts des personnels. Force est de constater que la direction ne partage pas cette conception du dialogue social et traite nos attentes avec désinvolture. Nous dénonçons la politique de l’emploi de l’entreprise dont le seul but est de faire des économies et qui conduit, de nouveau, à une baisse drastique des effectifs à l’horizon 2022 pour atteindre 56.200 ETP (emplois temps plein), soit environ 3.500 départs par an. Nous revendiquons une  politique de l’emploi ambitieuse et humaine, un programme de recrutement de CDI en lien avec les objectifs et les ambitions de l’entreprise, une ré-internalisation de l’activité, un remplacement de tous les départs permettant aux salariés d’alléger leur charge de travail et une réelle gestion des parcours salariés avec des moyens financiers, humains et techniques pour tous.
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