Brèves

mai, 2022

  • 3 mai

    Salaires 2022 : une décision unilatérale désavantageuse

    En signant le projet d’accord salarial 2022, FOCom voulait assurer des montants d’augmentation générale et garantie jamais atteints, un volume important des mesures reconnaissance dédié, l’ouverture d’une concertation sur le sujet des indemnités de transport et le sujet des astreintes. Faute de signatures de la part des autres organisations syndicales et donc d’accord valide, la direction met en œuvre une décision unilatérale. Les montants garantis pour l’augmentation générale évolueront à la baisse, avec une perte de 100 à 200 euros pour les salariés. Il y aura moins de mesures de  reconnaissance puisque le budget sera de 0,5 % au lieu de 0,6 %. Celui-ci sera, hélas, miscible avec les mesures mobilité (budget de 0,2 %), au lieu des deux budgets séparés que nous avions obtenus. La direction a également retiré son engagement d’ouverture de concertation. FOCom continuera malgré tout à défendre vos droits en matière de rétribution tout au long de cette année 2022. Nous demanderons un réexamen économique de cette Décision Unilatérale. Nous demanderons à nouveau l’ouverture d’une négociation pour obtenir des indemnités de transport et une revalorisation des indemnités kilométriques. Le sujet des astreintes doit être étudié. Nous avons également informé la direction que nous voulions être concertés pour la mise en œuvre éventuelle d’une nouvelle Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat (PEPA), si celle-ci était reconduite à travers la loi rectificative des Finances 2022. Lire l’inFOrému : Salaires 2022 – accord non valide – salariés perdants

  • 3 mai

    Appuyez sur « Pause » !

    Dossiers qui s’accumulent, délais toujours plus serrés, l’urgence est devenue un mode de travail permanent dans les entreprises où l’objectif de « bien faire » a laissé sa place à celui de « toujours mieux faire ». Cette tendance à normaliser la surcharge de travail, avec les effets néfastes sur la santé que l’on connaît, semble s’être accentuée depuis le début de la crise sanitaire. Selon le dernier baromètre du cabinet Empreinte humaine (octobre 2021), 2,5 millions d’actifs vivent actuellement un burn-out, soit près de trois fois plus qu’en mai 2020. Ces chiffres alarmants montrent la nécessité de repenser notre rapport au travail. Il faut remettre en avant la qualité et non la quantité du travail comme marqueur d’efficacité, rééquilibrer les sphères de vie pour gagner en sérénité. Cela passe, entre autres, par la ritualisation : se forcer à prendre des pauses, mettre en place des activités qui forcent à couper, s’obliger à quitter le bureau avant de se sentir épuisé, etc. A FOCom, nous nous engageons au quotidien pour la Qualité de Vie au travail et le respect des accords (équilibre vie privée-vie professionnelle, méthodologie sur l’évaluation et l’adaptation de la charge de travail…) afin de garantir des conditions de travail respectueuses pour tous.

avril, 2022

  • 29 avril

    Le Digital Services Act s’attaque à la jungle internet

    Après l’adoption en mars du « Digital markets act » (DMA), qui cherche à en finir avec les pratiques anticoncurrentielles des entreprises du numérique, le Conseil et le Parlement européens se sont accordés sur une version du Digital Services Act. Ce texte vise à rendre Internet « plus sûr » en faisant en sorte que ce qui est illégal hors ligne le soit aussi en ligne. Il s’agit par exemple de renforcer la réglementation européenne contre la désinformation et la haine en ligne et d’améliorer la modération sur les réseaux sociaux pour protéger les mineurs. Sont également dans le collimateur la publicité ciblée en ligne, notamment pour les mineurs, ainsi que les « interfaces truquées », ou « dark patterns », qui visent à pousser les utilisateurs à acheter certains services ou à accepter certains paramétrages comme les fichiers enregistrant leurs données de navigation. Le texte prévoit des amendes pouvant atteindre 5% du chiffre d’affaires quotidien d’une entreprise du numérique fautive, ou 6% de ses ventes annuelles en cas d’infractions répétées. FO milite depuis longtemps pour que soit régulé l’espace numérique, jungle sans foi ni loi, afin de protéger les citoyens et la démocratie.

  • 28 avril

    Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail : sécurité et santé, la priorité ! 

    Chaque 28 avril, depuis 2003, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail encourage à promouvoir une culture préventive de sécurité et de santé et porte un focus sur la prévention des accidents et maladies professionnelles dans le monde. Cette année, le thème est l’instauration d’une culture positive de la sécurité et de la santé nourrie par la participation et le dialogue social. FO ne peut que soutenir la démarche et, dans cette logique, condamne la suppression des CHSCT en France. Cette suppression se traduit en effet par une régression dans la prévention, le traitement des risques et des conditions de travail, la prise en compte concrète des Risques Psycho Sociaux, la réactivité et l’écoute du terrain. FO revendique le rétablissement des CHSCT.

  • 27 avril

    Totem c’est aussi un enjeu de souveraineté

    Orange a logé, en novembre 2021, ses 26.000 tours françaises et espagnoles dans la société Totem. Avec la volonté de l’ouvrir à d’autres opérateurs, voire de la fusionner avec un concurrent. « Totem est un actif majeur dont le potentiel de création de valeur est important » a assuré Christel Heydemann, la nouvelle directrice générale d’Orange, lors de la présentation, mardi 26 avril, des résultats du premier trimestre. Il est sans doute tentant de vendre partiellement ou totalement ces infrastructures pour ensuite les louer au nouveau propriétaire afin de faire rentrer de l’argent frais dans les caisses et de se délester de la dette, souvent lourde, portée par ces équipements. En fait si, en principe, vendre ses infrastructures, est le bon moyen pour un opérateur de faire remonter son cours de Bourse et de diminuer ses dettes, les exemples récents, comme celui de Vodafone, montrent que ce n’est pas du tout assuré. Et cette logique financière cache d’importantes questions stratégiques. Même s’ils conservent leurs infrastructures centrales, comme les cœurs de réseaux ou les antennes, les opérateurs prennent le risque de perdre en partie le contrôle : difficulté à adapter la dimension du réseau à l’évolution du nombre d’abonnés, possible augmentation substantielle des loyers ou refus du propriétaire de renouveler le bail… Mais surtout, dans le monde très sensible du net, la perte de la souveraineté sur des équipements critiques nous paraît, à FOCom, très discutable.