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Election du représentant des salariés actionnaires au CA d’Orange

L’élection du représentant des salariés actionnaires au CA d’Orange aura lieu du 20 au 24 janvier 2020 par vote électronique. Un second tour probable aura lieu du 3 au 7 février.
Jusqu’à présent, cette élection se faisait, de fait, par le biais du conseil de surveillance du FCPE « Orange Actions » qui pesait d’un poids déterminant lors du vote statutaire de l’AG. Désormais, c’est le ticket (le candidat et son remplaçant éventuel) élu par les porteurs de parts qui sera présenté à l’AG d’Orange pour le vote statutaire. Ce changement, imposé par la loi PACTE, peut paraitre plus démocratique. Toutefois, il y a des bémols importants :

  • tout d’abord, du fait des choix faits par la direction, à la demande de la CGC et de la CFDT, les porteurs de parts retraités et anciens salariés sont cette fois-ci écartés de la décision. 51000 personnes sont ainsi exclues du vote. Un recours juridique, porté par l’AASGO, que nous soutenons, est d’ailleurs en cours à ce sujet.
  • le choix du « ticket » ne se fait plus par la recherche d’un consensus sur la meilleure façon de gérer l’épargne des salariés. Le mode d’élection ouvre la voie à un affrontement comparable à celui des élections professionnelles, ce qui est dommageable pour la recherche d’une représentation la plus légitime au sein du CA d’Orange.

Pour l’élection qui va avoir lieu, il y a 4 candidatures : la candidature AASGO (Marc Maouche et Saïda Merini) que nous soutenons, celle de la CFDT (qui a rompu le partenariat historique avec l’AASGO), celle de la CGC et une candidature issue des filiales africaines. Seule, la représentation AASGO pourra avoir, au sein du CA, le poids et la légitimité que lui confère son caractère d’association historique représentant le plus largement possible les porteurs de part. 

Comme cela a été le cas précédemment pour élire les représentants au conseil de surveillance du fonds « Orange Actions », FOCom soutient la liste AASGO et fera campagne pour son succès.

Baromètre salariés Orange… la voix de chaque salarié compte-t-elle vraiment ?

Le baromètre salariés CSA est à l’initiative exclusive de l’entreprise et il sondait jusqu’à présent le ressenti des salariés du Groupe sur le contenu de la « promesse » Orange, contrairement à l’enquête triennale « conditions de travail et stress » qui est en lien avec le contrat social (dont d’ailleurs, il n’est fait aucune référence dans le nouveau programme Engage 2025…).
Pour le lancement de la 3ème édition, la DRH Groupe a déclaré avec enthousiasme qu’en 2018, un salarié sur 2 y avait répondu, et que plus de 80% des salariés se déclaraient fiers d’appartenir à Orange.
Certes, mais la direction d’Orange semble occulter les ressentis négatifs qui ont aussi été exprimés l’an dernier :
– un manque de confiance par rapport aux dirigeants d’Orange, contrairement au management de proximité avec lequel les rapports sont plutôt bons
– le sentiment que le client n’est pas ou plus une priorité de l’entreprise
– la promesse d’employeur digital et humain n’est pas remplie
– une qualité de vie au travail moins bonne en 2018 qu’en 2017
– un net recul sur le management des compétences et les plus forts reculs s’observent sur l’éthique, la RSE et la diversité.
Rappelons que les salariés ont douté fortement de la capacité d’Orange à réussir le plan stratégique Essentiels 2020, que vont-ils répondre cette année au nouvel item concernant Engage 2025 ?
FOCom avait également signalé à la direction le manque de transparence total sur l’analyse des résultats : une grille de calcul des scores contestable, un manque de déclinaison par métier, unité, âge, genre pour affiner l’exploitation, un refus de fournir les verbatims salariés dans les instances liées aux conditions de travail, aucune restitution aux salariés, aucune présentation de plans d’actions…
Mais y avait-il vraiment des plans d’actions ?
Espérons que la direction de l’entreprise aura pris de meilleures résolutions sur ce sujet pour 2020, parce que l’attente principale des salariés du groupe c’est bien de constater une amélioration concrète de leur vie quotidienne au travail.

IA : analyse d’UNI Europa

L’Intelligence Artificielle est un incontournable. FOCom a déjà réalisé un colloque sur le sujet le 25 juin 2018 dans lequel nous avions débattu de la place de l’IA à Orange et des garde-fous à mettre en place pour éviter les dérives possibles sur les conditions de travail, l’emploi ou la protection des données. Partie prenante de l’UNI Europa, fédération syndicale européenne qui regroupe des syndicats des services et des compétences de 50 pays représentant 7 millions de travailleurs et travailleuses, FOCom a participé aux séances de travail qui ont abouti au document d’analyse et de préconisations que vous trouverez ci-joint. Il est question de notre accord Orange parmi les exemples cités sachant que globalement « Nous voulons une transition juste et équitable vers une société où les systèmes d’IA profitent à tous, où personne n’est laissé pour compte et où les compétences et les qualifications de chaque travailleur sont respectées et appréciées. »

CICE 2019 : 40 Milliards volés à la Sécu… pour combien d’emplois créés?

Dispositif phare du quinquennat de François Hollande censé créer des emplois, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) a coûté 107 milliards € entre 2014 à 2019.
Jusqu’au 31 décembre 2018, le CICE consistait en un crédit d’impôt sur les bénéfices des entreprises. Depuis le 1er janvier 2019, ce dispositif a été remplacé par un allégement des cotisations employeurs sur l’assurance maladie pour les salaires inférieurs 2,5 SMIC. A cela viennent s’ajouter, depuis le 1er octobre 2019, des allégements de cotisations sur l’assurance chômage et les retraites complémentaires pour certaines catégories de salariés. Cette transformation se traduit en 2019 par un quasi-doublement du coût budgétaire : 40 milliards.
Ces sommes ponctionnées sur le budget de la sécu ont permis de créer combien d’emplois ? Les experts estiment à 100.000 les emplois « créés ou sauvegardés » de 2014 à 2018. Dérisoire au regard des cadeaux faits. Mais comment s’en étonner puisqu’ils sont octroyés sans aucun engagement en termes d’investissement ou de création d’emplois.