La Direction Grand Public d’Orange France a présenté le projet d’évolution de la politique de relation clients dans les boutiques et sa déclinaison en Agences de Distribution (AD) pour la période 2023-2026 (hors Corse et Outre-mer). Ce plan stratégique n’a pour seul objectif que la réduction des coûts de fonctionnement pour l’Agence Distribution. Un nouveau modèle de service, en format « expérientiel », sera mis en place avec des services innovants, tels que l’accueil client en visioconférence au sein des surfaces de ventes, uniquement proposés dans les boutiques Orange SA. La modification des gestes métiers des conseillers en boutique impactera inéluctablement la rémunération variable ainsi que les conditions de travail. Or, la direction métier n’a ni anticipé ces impacts, ni dressé de bilan sur les unités. Sans budget ou perspective précise, les salariés ne sont plus en mesure de se projeter sereinement dans leur avenir professionnel et d’appréhender les transformations à venir. Les salariés de boutique connaissent déjà des conditions de travail difficiles et ce projet risque de générer davantage d’inquiétudes et de stress pour ceux qui souhaitent conserver leur métier. Combien de temps durera cette hécatombe et que deviendront les Agences de Distribution dans les années à venir ? FOCom dénonce les arrêts d’exploitation de la moitié des boutiques de notre réseau Agence Distribution au profit de la GDT dont la convention collective est moins-disante. Nous revendiquons la fin de la concurrence interne entre Orange SA et la GDT ainsi que l’intégration de celle-ci au sein de la maison mère. [Consulter notre tract « Boutiques en soldes ! »]
novembre, 2022
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7 novembre
Résultats financiers solides, rétribution insuffisante !
Madame Christel Heydemann, Directrice Générale du groupe Orange a déclaré « Dans un environnement encore marqué par la crise sanitaire, les incertitudes géopolitiques et les effets de l’inflation, Orange a une nouvelle fois apporté la preuve de sa solidité au premier semestre 2022, tant sur sa dynamique commerciale que sur ses principaux indicateurs financiers». Au 1er semestre 2022, le chiffre d’affaires du groupe Orange s’élève à 21 297 millions d’euros. Il est en croissance de +0,1 % sur un an et un EBITDAaL en hausse de 0,5 % sur le T2 2022 (+4,5 % hors cofinancement). La croissance est tirée par les services de détail qui progressent de 2 % et les ventes d’équipements de 3,4 % alors que les services aux opérateurs (Wholesale) sont affectés et reculent de 9 %. L’Afrique & Moyen Orient reste le principal contributeur de la croissance avec une progression de 7,9 % sur un an, l’Europe hors Espagne est également en légère croissance à +0,8 %, Totem progresse de 10,2 %. Encore une fois le Groupe affiche des résultats financiers solides et d’excellentes performances commerciales. En parallèle, des économies nettes cumulées de près de 450 millions d’euros ont été réalisées par rapport à 2019 via le programme d’efficacité opérationnelle Scale Up. Ce rythme implacable demeure conforme à la cible de la direction et résultent principalement de la poursuite de la transformation des processus opérationnels. FOCom dénonce les conséquences désastreuses qui en découlent pour les personnels et dit stop à cette succession de plans de transformation et à leurs impacts néfastes, tant sur le plan humain que financier. Alors que les résultats du Groupe sont au niveau attendu, FOCom exige que les efforts des personnels et leur contribution à la richesse produite soient enfin reconnus via une politique de rétribution et de reconnaissance à la hauteur de ces engagements.
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4 novembre
Pour briser la continuité du travail gratuit des femmes, soyons FOrce de revendications !
Cette année et dans la continuité des années précédentes, c’est à partir du 4 novembre que les femmes travaillent gratuitement. Les causes principales sont connues : la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel et parmi les bas salaires, la sous-valorisation des métiers à prédominance féminine, la discrimination salariale et l’inégale évolution de carrière en particulier dès la naissance d’un enfant mais aussi en raison de l’aide aux personnes dépendantes. Parce qu’il doit être question de s’attaquer à la totalité des écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes, FO revendique l’application du principe selon lequel à travail égal, le salaire doit être égal entre les hommes et les femmes.
octobre, 2022
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21 octobre
Loi sur le devoir de vigilance des multinationales
Ce texte, adopté en 2017, exige des grandes entreprises qu’elles publient et mettent en œuvre un plan de vigilance devant indiquer les mesures établies pour identifier et prévenir la réalisation de risques d’atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales, y compris chez leurs sous-traitants et fournisseurs. La responsabilité civile des entreprises pourrait ainsi être engagée par des victimes ou des associations devant un juge français en cas de défaut de plan ou de manquement à sa mise œuvre effective, et les victimes pourront porter plainte. Cette loi vise à prévenir les atteintes graves aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes et à l’environnement. Elle prévoit deux seuils alternatifs pour déterminer si une société est soumise ou non aux obligations qu’elle contient. Ainsi, y sont soumises les sociétés établies en France et qui emploient : au moins 5 000 salariés en son sein et dans ses filiales directes ou indirectes, dont le siège social est fixé sur le territoire français, au moins 10 000 salariés en son sein et dans ses filiales directes ou indirectes, dont le siège social est fixé sur le territoire français ou à l’étranger. La Commission européenne a publié cette année une proposition de directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité, visant à favoriser un comportement durable et responsable des entreprises tout au long des chaines de valeur mondiales. Pour FO, cette loi constitue une avancée importante face à l’impunité des multinationales en matière de droits humains, syndicaux et environnementaux.
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19 octobre
Prime de partage de la valeur : toujours insuffisant !
Une dernière séance de négociation s’est tenue le 19 octobre. Pour défendre le pouvoir d’achat des salariés d’Orange, FOCom a revendiqué et obtenu de la direction la neutralisation des critères de modulation liés aux absences pour raisons d’arrêts maladie, enfants malades et liés à l’activité en temps partiel. Ainsi, les salariés éligibles toucheront 100 % de la prime. Les montants de parts variables, sur les 12 mois précédant le versement de la prime, seront ajoutés au SGB pour le calcul des seuils de rémunération. Le premier seuil est réhaussé à 40,2 K€ (versus 32 K€) = 21 500 salariés à montant 900 euros (versus 600 euros). Le deuxième seuil est fixé à 50,4 K€ (versus 40, 2 K€) = 10 500 salariés à montant 400 euros (versus 300 euros). 50 % des effectifs d’Orange SA seraient concernés, dont 75 % non-cadres et 25 % cadres (Taux de féminisation à 39 %). La direction a refusé de réévaluer les seuils et les montants des primes proposées. Pour FOCom, au regard du contexte socioéconomique, le budget de la prime de partage, alloué par Orange, d’un montant de 23 millions d’euros paraît bien dérisoire en comparaison du chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros en France et aux 2,3 milliards versés aux actionnaires sous forme de dividendes. Quant à notre demande pour l’ouverture par anticipation de la NAO 2023, qui suscite d’ores et déjà de fortes attentes, les négociations devraient débuter courant février 2023.