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Une élite pour le secteur entreprise ?

Au CCUES d’avril, FOCom a posé la question de la création par DEF d’une communauté de salariés « pépites » qui osent et font bouger les lignes. Pour indiquer que cela a été fait par ailleurs, par exemple en UI ou en UAT, sans les effets miraculeux escomptés. Surtout, opposer entre eux des salariés, alors qu’il conviendrait au contraire d’accentuer les solidarités, n’apparait pas opportun sur un marché qui est et sera attaqué de manière très virulente.

Pour FOCom, c’est de tous ses salariés dont le marché Entreprises aura besoin et pas seulement d’une élite, laquelle appartenance à cette élite ne se ferait pas, au demeurant, sans phénomènes pervers . La Direction s’est presque rangée à nos arguments, en indiquant qu’il n’est pas question de mettre les salariés en concurrence entre eux, mais de pousser les gens pour rejoindre une dynamique. Avec le droit de se tromper parfois. Quant aux managers, ils n’ont pas à être des éponges à stress, mais à se trouver dans l’accompagnement et le soutien. Les solutions étant sur le terrain, avec la nécessité parfois d’oser sortir des process établis pour adapter la meilleure solution au besoin du client.

Vous avez dit inclusion ?

Stéphane Richard a voulu placer ses vœux 2019 sous le signe de l’inclusion. En ce qui concerne les fractures territoriales, on déplore que le numérique a plutôt tendance à les accentuer. Même avec 13.000 raccordements par jour, seule une moitié des Français aura la fibre à la fin de l’année, et en 2022, à l’issue du plan France THD (Très Haut Débit), qui mobilise 3,3 milliards d’euros d’argent public pour fibrer les campagnes, plus de 6 millions de foyers seront toujours privés de cette technologie. En dehors des alternatives que sont  le satellite, le THD radio (une sorte de 4G privée), la 4G fixe, le gouvernement va devoir mettre au pot 500 à 700 millions de subventions en sus des 3,3 milliards déjà mobilisés. Pour finir de fibrer le territoire, même s’il n’est pas possible que chacun puisse, partout, disposer de cette technologie.

Y a CE et CE

Sans surprise, c’est le Comité d’Entreprise d’EDF et de GDF avec 407 millions d’euros soit 1% du chiffre d’affaires. Viennent ensuite le Comité d’entreprise de la SNCF (89 millions d’euros qui emploierait jusqu’à 1.000 salariés), leComité d’entreprise de la RATP (54 millions d’euros qui emploierait jusqu’à 450 salariés), le Comité d’entreprise d’Air France(son comité d’entreprise emploie 265 salariés pour un budget colossal de 45 millions d’euros) et enfin : le Comité d’entreprise d’Eurocopter (Airbus Helicopters), avec un budget de 10 millions d’€ mais, surtout, un immense patrimoine… et puis des  voyages financés à hauteur de 880 euros tous les ans.

Chez Orange, qui ne figure pas dans ce top5, le budget s’élève au global à 225 Millions d’€. Avec cette particularité, par rapport à ceux  qui font la course en tête, que la gestion du budget d’Orange au niveau des CE comme à celui du CCUES, est parfaitement équilibrée.

Formation : le big bang de la nouvelle loi

L’Assemblée nationale vient d’adopter le projet de loi dit « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Concernant la formation professionnelle, le texte prévoit de déréguler l’offre de formation. L’ouverture d’un centre de formation pour apprentis (CFA) sera autorisé sur simple déclaration en préfecture. Quant au financement des CFA, il sera dorénavant fixé en fonction du nombre d’inscrits ce qui fait craindre le renforcement des inégalités territoriales en matière d’accès à la formation professionnelle, singulièrement en milieu rural, avec le risque de voir disparaître des centaines de CFA.
Par ailleurs, le compte personnel de formation (CPF) sera désormais crédité en euros – de 500 € par an à 800 pour les personnes les moins qualifiées – et non plus en heures. C’était une ligne rouge pour FO, notamment car le CPF monétisé est mal taillé pour financer des formations longues et onéreuses. Or ce sont justement celles-ci qui permettent les rebonds professionnels, les augmentations de salaire, voire le retour à l’emploi.
Globalement, FO dénonce l’individualisation qui piétine les garanties collectives et l’accélération de la marchandisation de la formation professionnelle et de l’apprentissage.