édito

Le combat sur les retraites moteur de l’ensemble de nos revendications !

L’actualité sociale reste dominée par notre refus de la contre réforme des retraites. Ce refus signifie que Force Ouvrière ne tournera pas la page de la contestation. Pour autant, la lutte que nous continuons de mener ne court-circuite pas nos autres revendications, telle la juste reconnaissance du travail notamment par le salaire. Nous ne lâchons rien sur nos exigences de revalorisation, du point d’indice des fonctionnaires, des pensions, des retraites et des minima sociaux.

Le gouvernement tente d’attirer l’attention de l’opinion publique sur d’autres sujets telle que la mise en œuvre de mesures fiscales plus favorables aux classes moyennes, il s’agit pour lui d’organiser la diversion afin d’obtenir notre résignation. Pendant ce temps il « promotionne » sa très libérale réforme de l’assurance chômage, la mise en place de nouvelles conditions pour l’obtention du RSA avant d’entamer la réforme des 35 heures. Quoiqu’en dise le président, Force Ouvrière n’est ni dans le déni de réalité, ni dans l’irresponsabilité !

L’apaisement social exige de nos interlocuteurs qu’ils soient à l’écoute des organisations syndicales soutenues par la très grande majorité des travailleurs de ce pays.
Face aux profits record, aux dividendes record, aux rachats d’action record, le gouvernement a, peu à peu, désarmé le bras de fer traditionnel entre salariés et employeurs sur le partage de la richesse produite et ce, par le biais de primes de circonstances, le plus souvent désocialisées, asséchant financièrement la protection sociale. Il s’agit d’un véritable hold-up sur notre salaire différé, hold-up amplifié par la baisse continue des cotisations patronales sur les salaires les plus faibles.

Le travail se trouve trop souvent précarisé dans ses conditions d’emplois et dans sa rémunération. La précarisation de nos conditions de travail s’illustre en France par quelques données d’enquête pointant la surexposition des travailleurs hexagonaux à un environnement hostile (bruit, température, gestes répétitifs, charges lourdes, mauvaise ergonomie…). L’absentéisme à La Poste est révélateur de ces conditions difficiles et il ne suffira pas d’éditer quelques brochures, le problème réclame un investissement en termes d’emplois et de moyens.

Alors oui, la revalorisation du travail est également un préalable au maintien de l’équilibre financier de nos régimes de retraite et plus largement de notre sécurité sociale, il n’y aura pas d’équilibre durable sans qualité de l’emploi.

La défense de l’ensemble de nos revendications et nos réussites futures passent aussi par notre mobilisation contre la réforme des retraites !

Christine BESSEYRE