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Parents sans solution de garde poussés vers le chômage partiel

Le dispositif « 2+3 » (3 ASA assorties d’une pose de 2 jours de congé ou de JTL) concernant la garde d’enfant est maintenu jusqu’au 4 juillet.  Les salariés devant garder leur(s) enfant(s) devront  désormais impérativement fournir une attestation de l’établissement scolaire stipulant que son ou ses enfant(s) ne peu(ven)t pas être accueilli(s), ainsi que l’attestation sur l’honneur relative au dispositf « 2+3 ».

FOCom s’insurge contre cette « solution » qui contraint les parents sans possibilité d’accueil de leur(s) enfant(s) -souvent des femmes isolées n’ayant ni grands-parents ni moyen de financer une nounou- soient obligés de poser 10 jours de congés du 2 juin au 4 juillet après avoir déjà posé 6 jours en mai. Que va-t-il leur rester pour les vacances scolaires ? Reste, rétorquera la direction, la « solution » du chômage partiel que Stéphane Richard avait pourtant écartée pour Orange. Autrement dit moins de pouvoir d’achat pour des salariés déjà peu fortunés !

Or des solutions humainement acceptables existent pour les quelques centaines de salariés concernés car la direction dispose d’un solide matelas de jours non pris (jours écrêtés et dons de jours non utilisés pour venir en aide aux collègues).

Télétravail contraint : il reste beaucoup à faire

30 euros bruts, versés sur la paye de juin, c’est tout ce qu’Orange a concédé pour compenser les frais professionnels de ses télétravailleurs (hors restauration) pendant les 2 mois de confinement!

Il est vrai que nous sommes partis de loin. Au début de la crise, la direction considérait le télétravail contraint comme un non sujet et les difficultés que nous lui remontions comme des caprices. Après des semaines d’insistance, nous avons pu débloquer certaines choses, dont le principe de cette prime, même si c’est encore bien en deçà de ce qui est nécessaire. Ainsi, les mauvaises conditions de travail ont été reconnues et un process a été mis en place pour fournir du matériel aux télétravailleurs.

Concernant la restauration aussi, nous avançons vers une indemnisation alors qu’il y avait blocage de la direction pour imposer la seule solution des titres restaurant. Mais nous n’avons encore aucune garantie que les achats de matériel (cartouches d’imprimantes et autres) du fait de l’activité professionnelle à domicile seront bien remboursés.

Pour FOCom, le compte n’y est pas et nous demandons à la direction d’augmenter le montant de la prime, à minima à 25 euros par mois télétravaillé, et jusqu’à la reprise complète de l’activité sur site, c’est-à-dire au plus tôt le 31 août 2020.

Une récente enquête réalisée par Technologia auprès de représentants

Une récente enquête réalisée par Technologia auprès de représentants du personnel du public et du privé se conclut par des préconisations pour préparer l’avenir. Elle confirme qu’en période de crise, les salariés ont plus que jamais besoin de points d’appui et que le rôle des représentants du personnel est d’une importante capitale. Pour assurer une reprise d’activité sereine, les employeurs doivent donner les moyens aux élus d’agir comme acteurs de la prévention et proposer une analyse globale de l’entreprise tout en prenant en compte les situations individuelles des salariés.
Pour FOCom, il est essentiel que la direction d’Orange engage rapidement une réflexion sur l’organisation du travail et cesse, par exemple, d’imposer à marche forcée ses projets immobiliers généralisant l’open space et le flex office, ce qui est contraire aux déclarations d’intention de Stéphane Richard.

L’entreprise doit équiper les télétravailleurs

Contrairement à ce que nous avions compris des propos de Fabienne Dulac, il semblerait que l’équipement des télétravailleurs, notamment en siège ergonomique, n’aille pas de soi dès lors que le salarié en exprime le besoin. Il lui serait exigé un certificat médical.

Or l’accord télétravail est très explicite :  « L’entreprise met à disposition du télétravailleur qui le souhaite un meuble de bureau, un caisson de rangement fermant à clé et un siège ergonomique » (art.7-5). En aucun cas l’attribution de siège nécessite la prescription du médecin du travail. Une telle prescription n’est exigible que pour des pathologies particulières nécessitant une forme de siège particulier.

Pour FOCom, c’est un très mauvais calcul de faire freiner l’équipement des travailleurs à domicile : pour la santé des salariés comme pour l’entreprise. Celle-ci doit assurer la santé et la sécurité de ses salariés. Et au final, la multiplication des TMS (troubles musculo-squelettiques) et des maux de dos lui coûteront beaucoup plus cher.