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Impact du durcissement de l’assurance chômage sur les salariés en plans de départs volontaires

Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage. Il s’agit de la 4e « réforme » réductrice et punitive des demandeurs d’emplois depuis 2017 ! Ce dispositif serait mis en place au 1er décembre 2024 !

Désormais, pour être indemnisé, un demandeur d’emploi devra avoir travaillé 8 mois (au lieu de 6 mois) sur une période de 20 mois (contre 24 mois aujourd’hui pour les moins de 54 ans et de 36 mois pour les plus de 54 ans).

De plus, la durée de versement de l’allocation chômage sera réduite de 3 mois passant de 18 mois à 15 mois. Et, comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement modifie également les seuils d’indemnisation pour les séniors pour n’en fixer qu’un seul à 57 ans. Les grands perdants seront donc les personnes de 55 et 56 ans, qui passeront de 27 à 15 mois d’allocations chômage.

Pour favoriser la reprise d’emploi des séniors, une maigre mesure « sociale » est annoncée avec la création d’une prime « bonus emploi senior » d’une année seulement. Ceci viendra compenser un salaire inférieur au précédent pour un sénior reprenant une activité professionnelle après une période de chômage.

La Confédération Générale du Travail Force Ouvrière (CGT-FO) condamne ces mesures de durcissement de l’assurance chômage. Elles vont frapper durement les demandeurs d’emploi les plus précaires et vulnérables, en particulier les jeunes, les personnes sous contrats fragmentés et les seniors. FO va attaquer l’ensemble des décrets pris en application de cette réforme devant le Conseil d’État.

Chez Orange, la réforme de l’assurance chômage aura un impact sur les salariés concernés par un Plan de Départs Volontaires (PDV) ainsi que les jeunes en CDD, et leur ajouter un stress supplémentaire. Les militants FOCom sont vigilants aux impacts qu’aura cette réforme et sont à votre écoute pour vous défendre.

Une charge mentale qui pèse sur les salariés

La charge mentale au travail désigne l’accumulation de responsabilités et de préoccupations liées à l’emploi, conduisant à un stress constant et à une fatigue mentale. Elle résulte souvent de plusieurs facteurs.

La multiplicité des tâches impose aux salariés de jongler avec la gestion simultanée de plusieurs projets. De plus, les interruptions fréquentes telles que les réunions, les appels et les emails s’ajoutent à la charge de travail, en interrompant le flux de travail et en nécessitant une attention immédiate.

Le deuxième facteur de stress se situe dans les exigences de performance : les salariés peuvent ressentir une pression constante pour atteindre des objectifs ambitieux. La compétition avec d’autres collègues ou entreprises contribue à cette pression, créant ainsi un environnement de travail compétitif.

Enfin, les responsabilités de gestion peuvent également augmenter la charge de travail. La supervision d’une équipe et la prise de décisions stratégiques nécessitent du temps et de l’énergie supplémentaires. Les managers doivent souvent traiter les demandes de leur équipe tout en prenant des décisions qui auront un impact sur l’ensemble de l’organisation.

Les conséquences de ces facteurs peuvent être significatives

Le stress et le burn-out sont des risques majeurs. Le stress chronique causé par une charge de travail excessive peut conduire à l’épuisement professionnel, affectant la santé mentale et physique des personnes.

Une baisse de productivité peut être aussi observée. La surcharge de travail entraîne une réduction de la concentration et de l’efficacité, ce qui aura un impact négatif sur la qualité du travail accompli.

De plus, ces facteurs peuvent également avoir des conséquences sur la vie personnelle. Le stress professionnel peut affecter le bien-être familial, créant des tensions et des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Une gestion efficace de l’organisation du travail, appuyée par des revendications syndicales, peut améliorer la santé mentale et la productivité des employés, tout en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

FOCom revendique une amélioration des conditions de travail des salariés, en particulier des conditions permettant une meilleure organisation et flexibilité.

FOCom reste vigilant à cette charge mentale qui devient exponentielle en vue de la stratégie de l’entreprise, du fait de la multiplication des réorganisations et des nombreux projets en cours.

NAO 2024 : la Direction campe sur ses positions

Les syndicats étaient au RDV le 22 mai, à l’ouverture de l’Assemblée Générale des actionnaires d’Orange, pour manifester contre les maigres mesures salariales 2024 allouées par l’entreprise à ses salariés.

L’Intersyndicale a été reçue par la DRH Groupe et a (ré)exprimé ses préoccupations. FOCom a abordé les négociations salariales, la baisse du pouvoir d’achat, les difficultés du dialogue social et les souffrances des salariés liées à la charge de travail et au bien-être mental.

La Direction a répondu en présentant des chiffres pour contredire les revendications de l’Intersyndicale et en les comparant avec ceux d’autres entreprises du CAC40. Elle affirme avoir traité adéquatement les questions de rémunération, de reconnaissance et de dialogue social, mais reconnaît cependant un besoin d’amélioration dans la communication. Elle met en avant le fait que la majorité des employés sont des cadres, justifiant ainsi l’augmentation individuelle des salaires. De plus, elle souligne que certains salariés sont eux aussi actionnaires, suggérant qu’ils bénéficient aussi des dividendes.

Malgré les tentatives des syndicats de démontrer que les chiffres avancés par la Direction ne reflètent pas la réalité vécue par la majorité des salariés, la Direction reste inflexible et refuse de revenir sur les négociations salariales.

FOCom ne lâchera pas son soutien aux salariés. D’autant plus que les JO sont proches…

1er mai 2024 : Pour la paix, contre l’austérité

Parler du premier mai c’est d’abord rappeler que ce n’est pas la « fête du travail » mais la journée internationale des droits des travailleurs.

Le premier mai 1886, les ouvriers de Chicago organisent un mouvement revendicatif pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Les affrontements, la répression sauvage et les procès iniques qui s’en suivront amèneront, en 1889, l’internationale socialiste à faire de cette journée « une journée de luttes à travers le monde ». Les diverses tentatives de récupération, d’abord par la révolution bolchevique, puis par les nazis et, enfin par le régime de Vichy qui tenta de le transformer en « fête du travail et de la concorde sociale », n’ont pas réussi à enlever l’origine ouvrière du premier mai qui demeure un symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’action collective et de l’internationalisme. C’est aussi un engagement pour la paix.

Alors qu’aujourd’hui, la guerre et la haine redoublent partout dans le monde, rappelons l’engagement de Force Ouvrière pour la paix et la liberté, contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les discriminations. Aujourd’hui, face à la situation internationale, Force Ouvrière apporte son soutien à toutes les victimes des guerres et exige l’arrêt des combats et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

En France, Force Ouvrière continue, avec détermination et en employant tous les moyens possibles, à combattre les politiques d’austérité. En ce 1er mai 2024, FO Com rappelle que l’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. Car l’austérité mène à la misère et à la guerre. FO Com réaffirme ses revendications en matière d’emploi, de rémunérations, de conditions de travail, défend, plus que jamais, notre protection sociale basée sur la solidarité, revendique le maintien et le renforcement des services publics !

En ce 1er mai 2024, rappelons haut et fort le préambule de la constitution de l’Organisation Internationale du Travail : une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale.

En cette date hautement symbolique, en mémoire des victimes de toutes les tyrannies, pour que leur sacrifice ne soit pas vain, Force Ouvrière rappelle son principe fondateur : ne jamais céder à la fatalité, ne jamais se résigner.

Force Ouvrière : un syndicalisme libre et indépendant, un syndicalisme vent debout pour le progrès social, la justice sociale, la paix et la liberté ! Plus que jamais : pain, paix, liberté.