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Indemnités kilométriques : revalorisation du barème

Indemnité kilométrique

Dès les premières séances de la négociation salariale, FOCom avait demandé à l’entreprise, pour défendre le pouvoir d’achat des salariés, une revalorisation du barème de l’indemnité kilométrique en corrélation avec l’augmentation des prix des carburants. Le barème actuel date de la décision n°13 de juin 2012 et n’a pas été actualisé depuis.
Les indemnités kilométriques couvrent les frais relatifs à l’usage d’un véhicule personnel lors de déplacements professionnels. Ils prennent en compte l’usure générale, le nettoyage, l’achat de nouveaux pneus, l’assurance annuelle du véhicule, le carburant.
Orange a accepté de revaloriser le barème (mise en œuvre au 4e trimestre) de la façon suivante :

IK 2022

*Les IK au titre de l’utilisation de véhicules électriques bénéficient d’une majoration de 20 % dans leur catégorie

Les remboursements des frais kilométriques ne couvrent que les déplacements professionnels au départ de l’entreprise, le trajet domicile-entreprise n’est pas pris en compte. Or, certains salariés n’ont pas accès aux transports collectifs.
En lien avec le projet de loi sur la « prime de transport », FOCom demande à l’entreprise la mise en œuvre rapide d’une indemnité de transport pour les salariés qui utilisent leur véhicule personnel vers leur lieu de travail.

FOCom exige l’arrêt des fermetures de boutiques

fermetures de boutiquesLe 5 juillet, un point sur les Orientations du domaine de la Relation Client Grand Public était à l’ordre du jour au CSEC. Pour la direction, « adapter le maillage du Réseau de Distribution » consiste en réalité à fermer des boutiques à tour de bras ! Fin 2021, on ne comptait plus que 323 boutiques (dont 24 dans les DROM) suite aux 10 fermetures et 28 transferts partenaire. Pire, derrière une présentation édulcorée avec un bilan arrêté au T3 2021 se cachent 21 opérations en cours, soit 15 fermetures de boutiques et 6 arrêts d’exploitation (ou transferts à la GDT), prévues au 1er semestre 2022. En dix ans, le nombre de boutiques est passé de 1 155 à 543.

FOCom dénonce le démantèlement du réseau de distribution dont le seul objectif est de faire des économies sur la masse salariale. Cette politique a des répercussions désastreuses en termes d’emplois, de compétences, de reclassements et de conditions de travail. Les analyses SECAFI et les rapports des médecins du travail tirent le signal d’alarme sur la fatigue physique et psychique des salariés en boutique. Leurs conditions de travail, déjà difficiles, sont lourdement impactées par ces plans de fermetures successifs. Au regard de l’appauvrissement des bassins d’emplois, les opportunités pour retrouver un poste s’amenuisent, ce qui contraint les salariés à travailler sur des sites plus éloignés, à changer de métier et/ou d’environnement de travail. Sans compter les conséquences sur leur pouvoir d’achat (perte de Part Variable Commerciale, frais de trajet…). Cette situation est inacceptable ! FOCom réaffirme son opposition à toute politique de filialisation. Nous exigeons l’arrêt des fermetures de boutiques et l’intégration des salariés de la GDT à la convention CCNT et aux dispositifs d’Orange SA.

DEF : projet ATE, chaud devant !

Def - Projet ATELe projet ATE, Ancrage Territorial DEF, présenté au CSEC constitue une transformation majeure structurelle et opérationnelle de l’organisation du segment entreprises et aurait, selon la direction, « une vocation d’efficience en matière de processus et de qualité de service délivrée aux clients ». Il se traduit par une évolution de 11 Agences Entreprises en métropole vers 5 Directions Entreprises, la création d’une Direction Service Clients Entreprises (facturation, recouvrement, ARC, activités Delivery…) et une organisation des Directions Métiers (Direction Commerciale Entreprises et Direction Relation Client Entreprises) adaptée.

FOCom ne cesse d’alerter la Direction Entreprises France sur les risques psychosociaux (surcharge de travail, perte de repère…) liés à son organisation du travail. Pourtant, celle-ci poursuit sans relâche sa trajectoire sous couvert d’un changement d’usage de la part des clients. Dans un tel contexte où les salariés ont exprimé leur mal-être au travail, notamment au travers de l’enquête triennale sur le stress, comment ses salariés sont-ils en capacité d’absorber un tel empilage de transformations ? D’autant plus avec des moyens humains insuffisants et un effectif cible de l’ordre de 4 750, contre 4 967 actuellement, qui impactera particulièrement les managers et la fonction RH. Au regard des impacts considérables pour les personnels, les élus ont décidé de recourir à une expertise sur ce projet et nous demandons qu’il soit instruit dans chacun des CSE concernés.

Chiffres T1 2022 de l’ARCEP : l’échec confirmé d’une régulation idéologique

ARCEPL’ARCEP vient de publier les résultats de l’Observatoire du marché des communications électroniques du T1 2022. On y lit « Le revenu des opérateurs sur le marché final enregistre une croissance de + 3,2 % en un an au premier trimestre 2022 après + 2,5 % sur l’ensemble de l’année 2021. » et encore « Le revenu (…) progresse depuis un an de + 2 % à + 4 % selon les trimestres, après dix années de recul. ». L’ARCEP sous-entend que la santé économique du secteur s’améliore après 10 ans de massacre de l’hyper concurrence.

En réalité, on voit que la légère remontée des revenus des opérateurs ne compense pas, loin s’en faut, l’inflation et que cela se produit dans un contexte où les telcos ont dû consentir d’immenses investissements pour ne pas être déclassés dans la course à l’innovation. Cette reprise en trompe l’œil ne masque même pas l’incapacité du régulateur à apaiser la violence de la concurrence qui se traduit par une réduction rapide des emplois dans la filière et par une pression sans cesse croissante sur les personnels des opérateurs. Le consumérisme électoral de l’autorité, « indépendante » mais tout de même dirigée par des politiques, va-t-il enfin cesser ? Comme le demande FOCom, il faut en finir avec le dumping généralisé.