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La réforme de l’assurance chômage : une trappe à « bad jobs »

Deux mesures de la réforme de l’assurance chômage sont entrées en action le 1er décembre : le durcissement des conditions pour ouvrir un nouveau droit au chômage et l’aggravation des règles de la dégressivité. Il résulte de cette dernière mesure que 1,2 million de salariés verront leur allocation baisser en moyenne de 17 % et que la grande majorité des cadres subiront une diminution de 30 % de leurs allocations dès le 7ème mois.

Il en résultera également une dégradation générale de la qualité de l’emploi. En effet, les chômeurs qualifiés seront encore davantage incités à accepter des emplois très en-deçà du niveau légitimement attendu, ce qui privera des chômeurs moins qualifiés d’accéder à ces emplois. Est ainsi développée une véritable trappe emplois précaires et sous qualifiés. FO continue de réclamer le retrait de cette réforme.

« Orange demain » : pour FOCom il faut recruter !

Emplois recrutementLors de la multilatérale sur l’emploi du 10 novembre, les objectifs de baisse des effectifs ont été réaffirmés par la direction malgré notre opposition à toute nouvelle ponction. Ainsi pour ne prendre qu’un exemple qui est un concentré de la situation imposée à la plupart des entités, pour la division SCE, les baisses prévues jusqu’à 10 % des ETP d’ici fin 2023 feraient passer l’effectif de 6 088 à un nombre compris entre 5 456 à 5 684. Cela signifie qu’il ne sera probablement procédé à aucun remplacement des départs. Ce qui augure une aggravation des conditions de travail et une pression accrue sur les personnels restant en place. A cela s’ajoutent les projets de transfert des salariés Orange SA en contrat SYNTEC, qui concernent 346 salariés, aujourd’hui majoritairement sur Orange Cloud for Business (OCB) et Orange Cyberdéfense (OCD).

FOCom revendique le remplacement de tous les départs et que les 8  000 recrutements annoncés par la direction sur 2022-2024 pour « rajeunir » Orange soient réalisés au cœur de l’entreprise.

Les GAFAM doivent mettre la main à la poche !

GAFAMDans une tribune commune, Orange, Deutsche Telekom, Telefonica ou encore BT appellent les géants du numérique à participer au financement des réseaux que ces derniers utilisent massivement sans participer à leur financement. Une part importante et croissante du trafic réseau est générée et monétisée par les grandes plateformes technologiques et nécessite des investissements continus et intensifs dans les réseaux et une planification par le secteur des télécommunications. Les états-majors des grands opérateurs européens rappellent que les investissements dans le secteur des télécoms en Europe ont atteint 52,5 milliards d’euros l’an dernier.

FOCom dénonce depuis longtemps la distorsion entre les investissements massifs dans les infrastructures supportés par les opérateurs et les profits réalisés sans contreparties par les GAFAM. Ce sont eux qui profitent le plus de la valeur créée sur le marché du numérique et ils devraient en toute logique contribuer aux coûts du réseau. Dans un secteur Télécom hyperconcurrentiel, les technologies de demain sont un véritable enjeu de compétitivité pour le Groupe Orange et nécessitent aussi de pouvoir dégager des moyens en investissements, tant humains que financiers, dans l’innovation et la R & D.

Intelligence artificielle : premiers pas vers la régulation

L’intelligence artificielle est omniprésente dans nos vies et transforme en profondeur nos sociétés. A FOCom, nous militons depuis plusieurs années pour une intelligence artificielle éthique et responsable au service de l’humain et non l’inverse. Elle ne doit et ne peut servir de prétexte à des suppressions d’emplois et n’avoir pour but que la seule rentabilité. Le 24 novembre, les 193 Etats membres de l’UNESCO ont adopté un instrument normatif mondial visant à doter l’IA d’une base éthique solide, centrée sur l’humain. Ce texte vise en outre à assurer la transparence et l’intelligibilité du fonctionnement des algorithmes, afin que les Etats membres puissent s’en inspirer dans leurs législations nationales et aborde un certain nombre de principes comme la sûreté, l’équité, la durabilité ou encore la non-discrimination. Les enjeux environnementaux sont également soulevés afin de privilégier des méthodes « économes en données, en énergie et en ressources ».

Pour FOCom, ce sont les prémices d’une prise de conscience qui doit désormais se matérialiser concrètement dans le cadre juridique et institutionnel. Ainsi, en matière d’emploi, il est impératif de sécuriser les parcours professionnels en investissant dans la formation aux métiers de demain et nous revendiquons, entre autres, le renforcement des conventions collectives afin d’appréhender les impacts de l’IA sur les conditions de travail, la santé et la sécurité des salariés.