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Un projet au service des personnels ou de « Scale up » ?

Présenté au CSEC, le projet d’évolution des activités de Services Généraux d’Orange France concerne 915 CDI actifs dont 265 sur le territoire IDF, 187 sur GSO, 168 sur GSE, 148 sur GO et 147 sur GNE. Ces activités sont présentes dans l’ensemble des Directions d’Orange France et recouvrent des activités de Gestion et de pilotage de la Sécurité et des Services aux Occupants (GSSO, PSSO), de Services aux Utilisateurs, et leur management et soutien. L’organisation cible viserait à regrouper au sein d’une même direction toutes ces activités. Selon la direction, le modèle organisationnel se veut « intégré » pour répondre aux besoins des salariés, à l’évolution de leurs modes de travail et homogénéiser les niveaux de service.

Pour FOCom, ce projet s’éloigne de la notion d’ « Ancrage Territorial » puisque sa mise en œuvre organisationnelle et économique va reposer intégralement sur les Directions Opérationnelles. Le risque d’avoir des organisations et des niveaux de service différents va demeurer avec un modèle proposé « copier-coller » d’activités existantes mais les rattachements hiérarchiques seront différents avec la création de pôles nationaux. Ainsi, nous demandons une révision du dossier, au plan national, sur 3 axes : les niveaux de services proposés aux occupants, les parcours et fiches métiers, et les ressources affectées au domaine « Services Généraux » pour faire face aux enjeux du futur.

Avis de tempête concernant les environnements de travail « dynamiques »

Selon la direction, le parc immobilier d’Orange serait éclectique et sous-occupé. Elle envisage de réduire les surfaces tertiaires d’ici 2023 et de rénover les immeubles définis comme pérennes pour les adapter aux nouvelles organisations de travail (espaces ouverts, collaboratifs, partage de l’environnement et des positions de travail). La direction prétend que cette nouvelle approche des environnements de travail « dynamiques » vise à améliorer les conditions de travail, à contribuer à l’efficience économique et à réduire l’empreinte carbone.

A FOCom, derrière ces belles promesses, nous contestons une approche de l’immobilier visant avant tout à diminuer les coûts sur le dos des salariés. Le dossier instruit au CSEC ne peut se réduire à une approche économique dans lequel l’immobilier serait un levier essentiel dans le programme d’économies Scale-Up. Les nouveaux modes de travail doivent répondre aux exigences des métiers et de la qualité de vie au travail ainsi qu’aux souhaits des salariés. La capacité d’accueil des personnels doit être suffisante au regard de ces conditions, pour nous incontournables. Et les enjeux RH et managériaux doivent impérativement être posés.

A noter que le cabinet Technologia accompagnera le CSEC et rendra, au 1er trimestre 2022, son étude à laquelle nous serons particulièrement attentifs.

La réforme de l’assurance chômage : une trappe à « bad jobs »

Deux mesures de la réforme de l’assurance chômage sont entrées en action le 1er décembre : le durcissement des conditions pour ouvrir un nouveau droit au chômage et l’aggravation des règles de la dégressivité. Il résulte de cette dernière mesure que 1,2 million de salariés verront leur allocation baisser en moyenne de 17 % et que la grande majorité des cadres subiront une diminution de 30 % de leurs allocations dès le 7ème mois.

Il en résultera également une dégradation générale de la qualité de l’emploi. En effet, les chômeurs qualifiés seront encore davantage incités à accepter des emplois très en-deçà du niveau légitimement attendu, ce qui privera des chômeurs moins qualifiés d’accéder à ces emplois. Est ainsi développée une véritable trappe emplois précaires et sous qualifiés. FO continue de réclamer le retrait de cette réforme.

« Orange demain » : pour FOCom il faut recruter !

Emplois recrutementLors de la multilatérale sur l’emploi du 10 novembre, les objectifs de baisse des effectifs ont été réaffirmés par la direction malgré notre opposition à toute nouvelle ponction. Ainsi pour ne prendre qu’un exemple qui est un concentré de la situation imposée à la plupart des entités, pour la division SCE, les baisses prévues jusqu’à 10 % des ETP d’ici fin 2023 feraient passer l’effectif de 6 088 à un nombre compris entre 5 456 à 5 684. Cela signifie qu’il ne sera probablement procédé à aucun remplacement des départs. Ce qui augure une aggravation des conditions de travail et une pression accrue sur les personnels restant en place. A cela s’ajoutent les projets de transfert des salariés Orange SA en contrat SYNTEC, qui concernent 346 salariés, aujourd’hui majoritairement sur Orange Cloud for Business (OCB) et Orange Cyberdéfense (OCD).

FOCom revendique le remplacement de tous les départs et que les 8  000 recrutements annoncés par la direction sur 2022-2024 pour « rajeunir » Orange soient réalisés au cœur de l’entreprise.