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A propos de la démission de Stéphane Richard

FOCom prend acte de la décision de Stéphane Richard de présenter sa démission de PDG au conseil d’administration, après sa condamnation dans le cadre de l’affaire Tapie. FOCom ne se prononce pas sur le fond de l’affaire mais trouve regrettable qu’elle aboutisse à interrompre l’action de celui qui a permis la sortie de la crise sociale à Orange. Et ce en dépit des divergences que nous avons avec lui, notamment sur la politique de l’emploi et de la rémunération.

FOCom souhaite une transition la plus sereine possible, respectueuse du personnel et des engagements pris. FOCom souhaite en particulier la poursuite et l’aboutissement des négociations en cours dans un climat apaisé.

Le syndicat attend du futur président et du futur directeur général un dialogue social de qualité, reconnaissant l’importance des salariés et de leur engagement dans la marche de l’entreprise. FOCom attend aussi qu’ils poursuivent le développement d’Orange et assurent l’avenir de son personnel dans un marché très chahuté.

Une « Grande Sécu » : laquelle ?

L’avant-projet de rapport du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) propose un scénario d’évolution de notre système de santé vers une« Grande Sécu » qui fait couler beaucoup d’encre. Ce projet vise la branche Maladie de la Sécurité sociale et aboutirait à la disparition des mutuelles de santé. Voulu par le ministre de la santé Olivier Véran, il soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes d’autant plus que l’idée d’une « Grande Sécu » est lancée sans information approfondie ni consultation des interlocuteurs sociaux, avec le risque de voir une intégration totale des dispositifs de protection sociale sous l’égide de l’État et ainsi celui d’un financement fiscalisé. FO reste mobilisée dans l’intérêt de l’ensemble des assurés sociaux en faveur d’une Sécurité Sociale solidaire préservant l’efficacité de l’ensemble des intervenants de la solidarité collective : le régime général obligatoire et les mutuelles complémentaires.

Une 5ème vague sociale !

Selon l’Insee, l’inflation s’accélère pour atteindre en octobre + 2,6 % sur un an et les rémunérations sont loin de suivre. Il en résulte une forte dégradation du pouvoir d’achat, les produits de première nécessité n’étant pas épargnés. De nombreux métiers, où les conditions de travail sont pénibles, restent sous-payés. Comme c’est le cas pour le personnel hospitalier où 70 % des soignants se déclarent épuisés. Dans le même temps les groupes du CAC 40 affichent une forme olympique avec un montant record de 57 milliards d’euros de profits au 1er semestre.

Il résulte de cette situation un sentiment d’injustice et un mécontentement social que les récentes déclarations et décisions du Président de la République ne vont pas calmer. Exhorter les salariés à « travailler plus » sans prendre en considération la qualité, l’attractivité et la pénibilité des emplois, ni les niveaux de rémunération n’est pas acceptable. Reculer l’âge de départ à la retraite non plus. Yves Veyrier, secrétaire général de FO fait valoir qu’« un salarié sur deux, aujourd’hui, qui fait valoir sa retraite n’est plus en emploi. Donc reculer l’âge de départ pour ceux et celles qui ont encore un travail conduira globalement à baisser les pensions de tous les autres ». Concernant la question du chômage, pour FO il faut s’attaquer à la qualité des emplois précaires et mal rémunérés, or la réforme de l’assurance chômage « conduit à pénaliser les demandeurs d’emploi qui subissent les contrats courts ». Et, FO rappelle l’urgence de revaloriser les salaires. L’augmentation du Smic est une nécessité sociale. Et elle boosterait les négociations salariales dans toutes les branches d’activité.

Négociations GPEC et Intergénérationnelle : des améliorations attendues

Intergénérationnelle et GPEC

A quelques séances de la clôture des négociations sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et de l’intergénérationnelle, les objectifs, les orientations et les mesures de l’entreprise sont dorénavant connus. Ils sont dans la continuité des accords précédents avec une approche très financière de la GPEC. Cette dernière est axée principalement sur les mesures d’âge « Temps Partiel Senior » avec 8200 départs en retraite programmés d’ici 2027. La direction a précisé que ces mesures coûteraient 1,2 milliard à l’entreprise et qu’elle n’ira pas au-delà. Voir notre tract

FOCom, conscient de l’intérêt des salariés qui sont éligibles à ces mesures d’aménagement de fin de carrière, affirme cependant que l’exercice GPEC dans le cadre de ses obligations légales doit être aussi, pour la direction, de s’intéresser à l’environnement professionnel de ceux qui formeront l’entreprise de demain.

Sur ce volet, FOCom attend encore de nombreuses améliorations de la proposition de la direction et l’a précisé à notre Président Directeur Général, lors de la multilatérale « Emploi 2021 ».

Voir la déclaration préalable FOCom du rendez-vous avec Stéphane Richard

Ces améliorations concernent l’accord GPEC et la capacité de vos représentants FOCom à challenger annuellement la direction sur sa politique territoriale de l’emploi et sur l’accord intergénérationnel, et ce pour l’ensemble des salariés, qu’ils soient concernés ou non par les mesures TPS. En effet, les mesures et les accompagnements proposés restent clairement insuffisants pour corriger les déséquilibres que vont provoquer ces nouveaux départs.