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FOCom exige l’arrêt des fermetures de boutiques

fermetures de boutiquesLe 5 juillet, un point sur les Orientations du domaine de la Relation Client Grand Public était à l’ordre du jour au CSEC. Pour la direction, « adapter le maillage du Réseau de Distribution » consiste en réalité à fermer des boutiques à tour de bras ! Fin 2021, on ne comptait plus que 323 boutiques (dont 24 dans les DROM) suite aux 10 fermetures et 28 transferts partenaire. Pire, derrière une présentation édulcorée avec un bilan arrêté au T3 2021 se cachent 21 opérations en cours, soit 15 fermetures de boutiques et 6 arrêts d’exploitation (ou transferts à la GDT), prévues au 1er semestre 2022. En dix ans, le nombre de boutiques est passé de 1 155 à 543.

FOCom dénonce le démantèlement du réseau de distribution dont le seul objectif est de faire des économies sur la masse salariale. Cette politique a des répercussions désastreuses en termes d’emplois, de compétences, de reclassements et de conditions de travail. Les analyses SECAFI et les rapports des médecins du travail tirent le signal d’alarme sur la fatigue physique et psychique des salariés en boutique. Leurs conditions de travail, déjà difficiles, sont lourdement impactées par ces plans de fermetures successifs. Au regard de l’appauvrissement des bassins d’emplois, les opportunités pour retrouver un poste s’amenuisent, ce qui contraint les salariés à travailler sur des sites plus éloignés, à changer de métier et/ou d’environnement de travail. Sans compter les conséquences sur leur pouvoir d’achat (perte de Part Variable Commerciale, frais de trajet…). Cette situation est inacceptable ! FOCom réaffirme son opposition à toute politique de filialisation. Nous exigeons l’arrêt des fermetures de boutiques et l’intégration des salariés de la GDT à la convention CCNT et aux dispositifs d’Orange SA.

DEF : projet ATE, chaud devant !

Def - Projet ATELe projet ATE, Ancrage Territorial DEF, présenté au CSEC constitue une transformation majeure structurelle et opérationnelle de l’organisation du segment entreprises et aurait, selon la direction, « une vocation d’efficience en matière de processus et de qualité de service délivrée aux clients ». Il se traduit par une évolution de 11 Agences Entreprises en métropole vers 5 Directions Entreprises, la création d’une Direction Service Clients Entreprises (facturation, recouvrement, ARC, activités Delivery…) et une organisation des Directions Métiers (Direction Commerciale Entreprises et Direction Relation Client Entreprises) adaptée.

FOCom ne cesse d’alerter la Direction Entreprises France sur les risques psychosociaux (surcharge de travail, perte de repère…) liés à son organisation du travail. Pourtant, celle-ci poursuit sans relâche sa trajectoire sous couvert d’un changement d’usage de la part des clients. Dans un tel contexte où les salariés ont exprimé leur mal-être au travail, notamment au travers de l’enquête triennale sur le stress, comment ses salariés sont-ils en capacité d’absorber un tel empilage de transformations ? D’autant plus avec des moyens humains insuffisants et un effectif cible de l’ordre de 4 750, contre 4 967 actuellement, qui impactera particulièrement les managers et la fonction RH. Au regard des impacts considérables pour les personnels, les élus ont décidé de recourir à une expertise sur ce projet et nous demandons qu’il soit instruit dans chacun des CSE concernés.

Chiffres T1 2022 de l’ARCEP : l’échec confirmé d’une régulation idéologique

ARCEPL’ARCEP vient de publier les résultats de l’Observatoire du marché des communications électroniques du T1 2022. On y lit « Le revenu des opérateurs sur le marché final enregistre une croissance de + 3,2 % en un an au premier trimestre 2022 après + 2,5 % sur l’ensemble de l’année 2021. » et encore « Le revenu (…) progresse depuis un an de + 2 % à + 4 % selon les trimestres, après dix années de recul. ». L’ARCEP sous-entend que la santé économique du secteur s’améliore après 10 ans de massacre de l’hyper concurrence.

En réalité, on voit que la légère remontée des revenus des opérateurs ne compense pas, loin s’en faut, l’inflation et que cela se produit dans un contexte où les telcos ont dû consentir d’immenses investissements pour ne pas être déclassés dans la course à l’innovation. Cette reprise en trompe l’œil ne masque même pas l’incapacité du régulateur à apaiser la violence de la concurrence qui se traduit par une réduction rapide des emplois dans la filière et par une pression sans cesse croissante sur les personnels des opérateurs. Le consumérisme électoral de l’autorité, « indépendante » mais tout de même dirigée par des politiques, va-t-il enfin cesser ? Comme le demande FOCom, il faut en finir avec le dumping généralisé.

Renégociation Télétravail : le déni de la direction

renégociation télétravailDans le cadre de la renégociation de l’accord de 2017, FOCom a réclamé de nombreuses évolutions pour les salariés télétravailleurs, notamment la revalorisation de l’indemnité, ce qui n’a pas été fait depuis 5 ans. Nous avons également dénoncé le refus de nombreux DRH à renouveler les protocoles/avenants de 3 jours hebdomadaires, en les limitant à 2 jours, ce qui est inacceptable.
Lors de la dernière séance du 5 juillet, l’ensemble des Organisations Syndicales a rédigé une déclaration commune, demandant à l’entreprise de revoir ses positions. [Lire la déclaration conjointe des OS : FOCom, CFDT, CFE-CGC, CGT et SUD]

Après une suspension de séance, la direction a déclaré refuser définitivement ces propositions, visant pourtant à améliorer les conditions de travail des 45 000 télétravailleurs d’Orange et ce  en dépit d’un contexte inflationniste sans précédent. Sa responsabilité est donc directement engagée dans l’éventuel échec de cette renégociation. Dans ce cas, l’accord actuel, devenant moins disant que la plupart des accords signés dans d’autres entreprises, resterait en vigueur.
FOCom s’indigne de l’obstination de cette direction générale à piétiner les acquis et à sacrifier le bien-être et le pouvoir d’achat de ses salariés.