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Les opérateurs télécoms face à l’inflation

InflationL’augmentation fulgurante des prix de l’énergie, des matériaux (plastique, bois…), de la main-d’œuvre et la pénurie de puces électroniques pèsent lourdement sur les opérateurs télécoms qui n’ont pas encore répercuté ces hausses sur leurs forfaits, du fait d’une concurrence féroce. A eux seuls, les opérateurs français ont englouti 3,8 térawatts-heure (TWh) d’électricité sur un an soit quasiment 1 % de la consommation nationale, essentiellement pour alimenter les réseaux fixes et mobiles. En dépit d’objectifs ambitieux en termes de neutralité carbone, la facture énergétique n’en demeure pas moins colossale et risque de s’alourdir encore au vu de l’explosion du volume de données consommées et du contexte inflationniste.

Au regard des sommes vertigineuses investies dans le déploiement et l’entretien des réseaux, FOCom dénonce l’absence de régulation, favorable aux GAFA qui utilisent massivement nos infrastructures sans contreparties financières et dont l’activité influe sur les déploiements et l’augmentation des capacités. La commission européenne prévoirait un projet de texte législatif d’ici la fin de l’année visant à les faire participer au financement des infrastructures. Quoi qu’il en soit, il est temps qu’un cadre législatif aboutisse enfin et FOCom attend des pouvoirs publics un soutien sans faille pour qu’Orange, opérateur historique, puisse mener à bien l’ensemble de ses engagements.

« Au 4ème TOP, il sera… »

horloge parlanteL’horloge parlante, 1er système automatisé au monde destiné à donner l’heure légale via un appel téléphonique, sera mise hors service le 1er juillet 2022. Ernest Esclangon, directeur de l’Observatoire de Paris, avait décidé de mettre en place ce dispositif en 1933 à la suite d’appels répétés à ses équipes pour connaître l’heure exacte. À son lancement, le succès est tel que l’horloge parlante reçoit 140 000 appels le premier jour. Orange, qui a pris le relais en 1991 à l’occasion d’un partenariat avec l’Observatoire de Paris, précise que son arrêt est la conséquence de la « fin de vie programmée » des matériels indispensables à son fonctionnement, « la baisse régulière et significative » du nombre d’appels au 3669, sans compter « La digitalisation des matériels, la démultiplication des sources pouvant donner l’heure… ».

FOCom regrette que l’horloge parlante, qui fait partie du patrimoine industriel français, soit amenée à disparaître et nous réaffirmons notre attachement au service public, seul garant de l’égalité des citoyens à l’accès de tous les services.

Procès en appel : FOCom témoigne de la crise sociale d’hier et d’aujourd’hui

Procès en appel Le procès en appel des ex-dirigeants de France Télécom a débuté le 11 mai. En 2019, ils ont été condamnés en 1re instance pour avoir « mené une politique de déflation des effectifs à marche forcée » qui a poussé à bout les salariés, les a conduits à la dépression, et pour certains, à attenter à leur vie et au suicide. Jeudi 23 juin, l’avocat de FOCom est intervenu pour la défense des intérêts des salariés d’Orange et a dénoncé un mécanisme mortifère mis en place lors des différents plans de restructuration, dont Next et ACT. Il s’agissait de diminuer le nombre de postes de travail sans jamais s’interroger sur le sort de ceux qui étaient positionnés sur ces postes.

Maître Riéra a dénoncé un système « d’autisme organisé » où tous les signaux qui venaient du personnel ou des Organisations Syndicales étaient systématiquement ignorés voire dévalorisés. Il a demandé à la Cour d’entrer en voie de condamnation à l’encontre des prévenus, afin que ceux qui dirigent aujourd’hui Orange, ou la dirigeront demain, ne puissent plus faire comme si la souffrance des personnels était quantité négligeable. Les plaidoiries de la défense clôtureront cette semaine, le verdict sera mis en délibéré à l’issue de celles-ci et rendu dans plusieurs semaines. FOCom attend une confirmation des condamnations qui fasse jurisprudence, et que celle-ci impose l’arrêt des pratiques qui se poursuivent encore aujourd’hui, et ce malgré le jugement de 1re instance.

Plafonnement des indemnités prud’homales : le Comité Européen des Droits Sociaux donne raison à FO !

Comité Européen des Droits Sociaux Suite à la réclamation collective déposée par FO en 2018, le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS) a reconnu que le plafonnement des indemnités prud’homales violait l’article 24 de la Charte sociale européenne (droit à une indemnité adéquate ou à une réparation appropriée). Le CEDS invite les autorités françaises à revoir rapidement leur copie (dans un délai de 4 mois), afin que notre code du travail assure une protection effective contre tout licenciement injustifié.

FO invite le gouvernement français à respecter pleinement ses engagements internationaux afin de mettre en conformité notre législation nationale et sera vigilante sur l’évolution de ce dossier.