Actualités

Actus

Marché Entreprises : un bilan préoccupant

Selon la direction, le nouveau modèle d’adressage commercial serait prometteur avec  118 % réalisés  sur le T4 2021 pour l’ensemble des segments de marché. A quel prix ! Dégradation des conditions de travail et mécontentements sont remontés par les équipes. Pour FOCom, les préconisations de la Commission Entreprises mettent en évidence la mise en place difficile de l’adressage commercial. Les verbatims révèlent de véritables problématiques opérationnelles. FOCom alerte sur les risques psychosociaux liés à la proportion démesurée du temps « hors vente » (plus de 50 % des activités réalisées), aux départs non anticipés impliquant des délais de recrutement importants, au manque d’accompagnement et de gouvernance pour traiter les problèmes opérationnels récurrents. Intensité et complexité du travail génèrent une surcharge mentale. Une analyse qualitative sur la montée en compétences des équipes est attendue. Au regard des transformations embarquées, FOCom demande un bilan complet afin d’avoir une meilleure vision du projet et des évolutions nécessaires. Nous serons particulièrement vigilants sur le suivi du plan d’actions engagées (charge de travail, moyens mis en œuvre, PVV…).

Finance et Performance : pour un modèle respectueux du personnel

Un nouveau modèle opérationnel est en construction pour répondre, selon la direction, à des offres de plus en plus complexes, aux nouvelles solutions pour absorber les départs «naturels», à l’intégration de la data et des nouvelles technologies et pour renforcer la coordination des équipes. Présenté au CSEC, ce projet concerne 4 860 salariés dont 2 935 pour la France, 880 à OBS France & International et 1045 en Europe. FOCom regrette l’absence de bilan de la situation actuelle permettant de mieux appréhender les enjeux et s’interroge sur les différences organisationnelles existantes au sein des structures Finance et Performance des Divisions et Directions, en France comme en Europe. Nous demandons un panorama complet des activités concernées par cette restructuration. La signature de l’accord intergénérationnel aura des effets significatifs sur les effectifs en France. L’entreprise devra tout mettre en œuvre pour que la charge de travail soit adaptée. Nous exigeons que les Etudes d’Impact Humain/Travail soient réalisées et que les Groupes Pluridisciplinaires soient systématiquement associés. Pour FOCom, les décisions issues de ces réflexions devront se faire de façon adaptée et respectueuse des femmes et des hommes d’Orange.

Télécom : un retour à la croissance à sécuriser

FOCom a maintes fois dénoncé l’effet désastreux sur le secteur des télécoms de l’hyper concurrence exacerbée par l’arrivée de Free en 2012. La pratique des forfaits à prix cassés et du low cost a détruit un cinquième des revenus des télcos en 10 ans. Ils sont passés de 44 Mds € en 2010 à 35 Mds en 2020. Malgré tout, les opérateurs français ont continué à investir massivement dans les réseaux fixes et mobiles. En comptant les achats de fréquences, ils ont ainsi investi un montant record de 14 Mds € en 2020. Mais entre revenus déprimés et dépenses redoublées, les marges du secteur ont inévitablement été laminées. Et une défiance tenace des marchés vis-à-vis des valeurs télécoms s’est installée, qui se traduit par l’aberrante sous-valorisation de l’action Orange.

Selon les chiffres récemment publiés par l’ARCEP, le chiffre d’affaires du secteur des télécoms progresse enfin  après dix ans de baisse : les opérateurs ont encaissé près de 27 Mds € sur les neuf premiers mois de 2021, soit une croissance de 2,4%. Cette embellie, qu’on espère durable, est liée pour partie à la percée de la fibre, mais surtout à la hausse des prix des abonnements mobiles et des ventes de terminaux, notamment boostés par la 5G. Affaiblies l’an passé par la fermeture des boutiques, elles sont en hausse de 11% depuis le début de l’année.

Pour FOCom, cette amélioration doit être pérennisée et favorisée. Le gouvernement doit assurer aux opérateurs nationaux des marges de manœuvre suffisantes pour relever les défis du futur, développer les infrastructures et innover. Il faudrait que cet objectif soit par exemple pris en compte dans la réforme de la taxe sur les antennes relais de téléphonie mobile. Et il serait souhaitable que l’Etat renonce à la TOCE, taxe Coppé instaurée en mars 2009 destinée à financer France Télévisions après la suppression de la diffusion de publicités en soirée sur les chaînes du groupe, et dont la légalité est dans le collimateur de Bruxelles.