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Réseaux télécoms : les GAFAM enfin mis à contribution ?

Réseaux télécomsLe rapport publié par l’ETNO, l’association européenne des opérateurs de réseaux de télécommunications, est éloquent : Facebook, Apple, Amazon, Microsoft et Netflix ont généré à eux seuls 55 % du trafic en ligne l’an passé, « sans contribuer financièrement, ou peu, au développement des réseaux nationaux » tandis que les opérateurs ont investi plus de 500 milliards d’euros depuis dix ans dans le développement de leurs réseaux de télécommunications fixes et mobiles en Europe. Le trafic généré par les grands fournisseurs de contenus engendrerait un coût annuel pour les opérateurs allant de 36 à 40 milliards d’euros par an.

FOCom dénonce depuis longtemps ce pillage et l’inaction de la Commission Européenne. Il semblerait que les choses avancent enfin : l’objectif « d’élaborer des cadres pour que tous les acteurs du marché bénéficiant de la transformation numérique contribuent de manière équitable et proportionnée aux coûts des biens, services et infrastructures publics » a été inscrit dans la déclaration des « droits et principes numériques européens ». Ce qui devrait déboucher sur une loi en fin d’année qui viserait à réglementer la réalisation d’accords d’interconnexion équitables entre les opérateurs et les géants américains.

Salaires 2022 : une décision unilatérale désavantageuse

augmentation générale et garantieEn signant le projet d’accord salarial 2022, FOCom voulait assurer des montants d’augmentation générale et garantie jamais atteints, un volume important des mesures reconnaissance dédié, l’ouverture d’une concertation sur le sujet des indemnités de transport et le sujet des astreintes. Faute de signatures de la part des autres organisations syndicales et donc d’accord valide, la direction met en œuvre une décision unilatérale. Les montants garantis pour l’augmentation générale évolueront à la baisse, avec une perte de 100 à 200 euros pour les salariés.

Il y aura moins de mesures de  reconnaissance puisque le budget sera de 0,5 % au lieu de 0,6 %. Celui-ci sera, hélas, miscible avec les mesures mobilité (budget de 0,2 %), au lieu des deux budgets séparés que nous avions obtenus. La direction a également retiré son engagement d’ouverture de concertation.

FOCom continuera malgré tout à défendre vos droits en matière de rétribution tout au long de cette année 2022.

Nous demanderons un réexamen économique de cette Décision Unilatérale. Nous demanderons à nouveau l’ouverture d’une négociation pour obtenir des indemnités de transport et une revalorisation des indemnités kilométriques. Le sujet des astreintes doit être étudié.

Nous avons également informé la direction que nous voulions être concertés pour la mise en œuvre éventuelle d’une nouvelle Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat (PEPA), si celle-ci était reconduite à travers la loi rectificative des Finances 2022.

Lire l’inFOrému : Salaires 2022 – accord non valide – salariés perdants

Appuyez sur « Pause » !

surcharge de travail

Dossiers qui s’accumulent, délais toujours plus serrés, l’urgence est devenue un mode de travail permanent dans les entreprises où l’objectif de « bien faire » a laissé sa place à celui de « toujours mieux faire ». Cette tendance à normaliser la surcharge de travail, avec les effets néfastes sur la santé que l’on connaît, semble s’être accentuée depuis le début de la crise sanitaire. Selon le dernier baromètre du cabinet Empreinte humaine (octobre 2021), 2,5 millions d’actifs vivent actuellement un burn-out, soit près de trois fois plus qu’en mai 2020. Ces chiffres alarmants montrent la nécessité de repenser notre rapport au travail. Il faut remettre en avant la qualité et non la quantité du travail comme marqueur d’efficacité, rééquilibrer les sphères de vie pour gagner en sérénité. Cela passe, entre autres, par la ritualisation : se forcer à prendre des pauses, mettre en place des activités qui forcent à couper, s’obliger à quitter le bureau avant de se sentir épuisé, etc.

A FOCom, nous nous engageons au quotidien pour la Qualité de Vie au travail et le respect des accords (équilibre vie privée-vie professionnelle, méthodologie sur l’évaluation et l’adaptation de la charge de travail…) afin de garantir des conditions de travail respectueuses pour tous.

Le Digital Services Act s’attaque à la jungle internet

Après l’adoption en mars du « Digital markets act » (DMA), qui cherche à en finir avec les pratiques anticoncurrentielles des entreprises du numérique, le Conseil et le Parlement européens se sont accordés sur une version du Digital Services Act. Ce texte vise à rendre Internet « plus sûr » en faisant en sorte que ce qui est illégal hors ligne le soit aussi en ligne. Il s’agit par exemple de renforcer la réglementation européenne contre la désinformation et la haine en ligne et d’améliorer la modération sur les réseaux sociaux pour protéger les mineurs. Sont également dans le collimateur la publicité ciblée en ligne, notamment pour les mineurs, ainsi que les « interfaces truquées », ou « dark patterns », qui visent à pousser les utilisateurs à acheter certains services ou à accepter certains paramétrages comme les fichiers enregistrant leurs données de navigation.

Le texte prévoit des amendes pouvant atteindre 5% du chiffre d’affaires quotidien d’une entreprise du numérique fautive, ou 6% de ses ventes annuelles en cas d’infractions répétées.

FO milite depuis longtemps pour que soit régulé l’espace numérique, jungle sans foi ni loi, afin de protéger les citoyens et la démocratie.