Violence à l’égard des femmes, harcèlement au travail

A la veille de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), Les numéros un des syndicats CGT, CFDT, FO et CFTC ont interpellé Édouard Philippe sur le refus de la France d’avoir une approche spécifique aux femmes dans la future norme de l’Organisation internationale du travail sur les violences au travail.
L’OIT prévoit en effet de discuter d’une norme sur « les violences contre les femmes et les hommes dans le monde du travail » lors de sa session de juin. Interrogée comme les autres États, la France rejette « systématiquement toute approche spécifique des violences fondées sur le genre ». L’argument est que « le code pénal français s’articule autour d’un principe d’équivalence des discriminations » (origine, sexe, situation de famille, grossesse, apparence physique, situation économique…) ce qui rend « inopportun de mettre en exergue certains types de discriminations par rapport à d’autres ».

Nous considérons pour notre part que refuser de traiter la question des violences fondées sur le genre dans la norme OIT conduirait à empêcher que des politiques de prévention et de sanction appropriées soient mises en œuvre.