Les recettes du patronat

Le Medef a publié ce 6 juin un volumineux document « pour peser dans le débat public ». L’organisation patronale juge possible de doubler la croissance, à 2,5% par an « à condition de mener collectivement des efforts considérables pour l’adaptation de notre système productif ». Une curieuse conception du collectif puisqu’il s’agit surtout de faire peser encore davantage ces « considérables efforts » sur les salariés et les ménages. Par exemple il faut, selon le patronat, toujours pas rassasié par les multiples cadeaux fiscaux dont il bénéficie depuis des années, « taxer davantage le revenu ou la consommation que les facteurs de production pour faire moins porter l’effort social et fiscal sur la production locale. Cette mesure de « dévaluation fiscale » réduit le coût du travail pour les entreprises et stimule l’offre ».  Le hic c’est qu’en taxant davantage la consommation on réduit la demande et l’offre risque de tourner à vide. On voit bien que derrière ces arguties, le vrai sujet pour le patronat, c’est de baisser le coût du travail.