Facebook : par où le scandale arrive

Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook a fini par admettre que sa société a “commis des erreurs”. Erreurs qui ont permis au cabinet londonien de marketing politique Cambridge Analytica de collecter les informations personnelles de quelque 50 millions d’abonnés, notamment pour la campagne de Donald Trump. Il a également promis que des mesures seraient (enfin!) prises pour réduire les capacités d’accès aux données personnelles. Il aura fallu l’éclatement du scandale puis la chute de l’action Facebook et les désabonnements en chaîne pour que s’exprime ce “sursaut de conscience”. Mais n’est-ce pas dans la nature même des plates-formes de récupérer les données des utilisateurs à leur insue pour les amener à consommer ou à voter comme il convient ? Ainsi que nous l’avons encore rappelé lors notre colloque du 15 octobre 2017, la protection de nos données est un enjeu majeur de démocratie, une question politique qu’on ne peut (dé)laisser au bon vouloir des GAFAM.