Pandémie, télétravail et déconnexion

Depuis le début de la pandémie du COVID-19, le télétravail a augmenté en France de près de 30%. Les recherches d’Eurofound montrent que les personnes qui travaillent régulièrement à domicile sont deux fois plus susceptibles de travailler au-delà du maximum de 48h de travail par semaine, par rapport aux personnes qui travaillent dans les locaux de l’entreprise. Près de 30% de ces télétravailleurs affirment travailler pendant leur temps libre tous les jours ou plusieurs fois par semaine, contre moins de 5% des personnes travaillant sur site. L’augmentation du télétravail a donné lieu à une culture de la « connexion permanente » qui a une incidence négative sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée. Bien que le travail à domicile ait contribué à préserver l’emploi et les entreprises pendant la crise du COVID-19, la combinaison de longues heures de travail et d’exigences plus élevées a aussi pour conséquence une augmentation des cas d’anxiété, de dépression, de burnout et d’autres problèmes de santé mentale et physique.

Heureusement, à Orange, FOCom a œuvré bien en amont pour obtenir des droits et des outils protégeant les salariés, leur santé et leur vie privée comme lors de la négociation de 2010 sur la vie privée/vie professionnelle. Précurseurs sur l’accord télétravail dès 2009, nous avons signé en 2016 les accords sur l’évaluation et l’adaptation de la charge de travail et sur le numérique. Reste que les importantes avancées obtenues doivent être connues et mises en pratique dans toutes les entités, ce qui n’est pas toujours le cas. Il faut également enrichir notre édifice social pour répondre aux nouveaux besoins liés à l’évolution technologique ou apparus avec la crise sanitaire. FOCom s’y emploie de toute son énergie en s’appuyant notamment sur vos témoignages et suggestions. Ce sera en particulier l’objet de la nouvelle négociation sur le télétravail.