Pression des marchés financiers pour la cession d’actifs d’Orange

Une certaine presse titrait ces derniers jours « Orange veut se débarrasser de son réseau rural de fibre optique ». Une telle « information », si elle était exacte, serait effectivement très inquiétante. FOCom s’est toujours opposée à tout désengagement d’Orange de ses réseaux et de toute séparation visant à spolier l’opérateur historique de son principal actif. Les péripéties qui ont animé le secteur des télécommunications ces dernières années et plus récemment la crise sanitaire nous ont donné mille fois raison. L’avenir d’Orange est principalement dans ses réseaux qui restent son cœur de métier et à partir desquels se construisent les services aux clients. Alors qu’y a-t-il derrière les articles de presse de ces derniers jours ? Il s’agit en fait du projet de cession de parts de la filiale « Orange Concessions » (projet en cours d’examen par le CSEC). Orange Concessions regroupe les actifs d’Orange dans les zones RIP, c’est-à-dire les zones rurales. Ces actifs ne sont pas des réseaux détenus par Orange car ce sont les collectivités territoriales qui en sont légalement les propriétaires. Orange a obtenu la « concession », sous des formes diverses, de 30% de ces RIP, soit 4,4 millions de prises potentielles, dont les droits d’exploitation sont ainsi gérés dans la filiale. La direction de l’entreprise a décidé de vendre la moitié de cette filiale à un partenaire, en cours de sélection, afin de partager les investissements (car il faut construire ces réseaux avant de les exploiter). Il ne s’agit heureusement pas, dans le cadre de ce projet, de vendre des réseaux dont Orange aurait la propriété, comme l’ont fait d’autres opérateurs. Mais nous sentons bien qu’à travers ces articles de presse, il y a la pression des marchés financiers pour inciter Orange à aller plus loin et à « valoriser » ses actifs réseaux en les vendant, pour éventuellement faire remonter le cours de bourse. Ce serait une tragique erreur de céder à ces sirènes peu crédibles. FOCom continue de défendre fermement l’intégrité du patrimoine de l’opérateur historique dont l’utilité est aujourd’hui évidente.