Sur le toit du monde mais les pieds sur terre

Les Bleus sont champions du monde et les suporters expriment leur bonheur dans une ferveur exceptionnelle. Ces millions de personnes de toutes les couleurs et de toutes les origines, unies dans une seule joie, qui descendent dans les mêmes rues, à la même heure, ça fait plaisir à voir, même si chacun sait que ce n’est pas avec un titre de champion du monde de football qu’on ressoude un pays, qu’on met fin à l’exclusion, aux inégalités sociales de plus en plus croissantes et aux refus identitaires croisés mais avec  des politiques éducatives, des investissements urbains, des luttes contre les discriminations, des services publics, des moyens qu’on ne retire pas. Bref,  il ne faut pas mélanger  la liesse d’un jour et l’avenir d’un pays (l’exemple de la France « black-blanc-beur » de la coupe du monde de 1998 le rappelle cruellement).