Vers une deuxième « journée de solidarité  » ?

Évoquée par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, le 13 avril, la piste d’un nouveau jour férié travaillé non payé afin de financer la prise en charge des personnes âgées dépendantes a été jugée intéressante par Emmanuel Macron lors d’une interview pour BFM dimanche soir.
Après avoir raboté les pensions des retraités, après avoir vidé l’ISF de sa substance au profit des riches, Emmanuel Macron se pare d’un des plus beaux «habits sociaux» pour lancer une nouvelle attaque contre les salariés  qui, si elle réussit, aboutira à du travail gratuit au profit direct des employeurs et à une réduction des temps de repos. C’est un peu fort à l’heure où la part des dividendes accordée aux actionnaires dans la valeur ajoutée des sociétés non financières atteint 25%, à l’heure où 6 millions de personnes sont actuellement au chômage et où 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.