Actu générale

Explosion des profits du CAC 40

Les bénéfices du CAC 40 ont bondi de 28% au 1er semestre dégageant 51,3 Mds d’euros de profit. Le secteur de la finance est en hausse de 1,8 % avec 11,5 Mds d’euros. L’automobile confirme son rôle moteur et accélère de 28 % avec 5 Mds.  Quant au groupe Orange, s’il affiche un bénéfice net en repli de 75%, à 830 millions d’euros, c’est uniquement le résultat d’un élément de comparaison défavorable dû à la cession de sa participation dans l’opérateur britannique EE en 2016. L’entreprise a confirmé ses objectifs, son chiffre d’affaires progressant de 1%, à 20,28 Mds d’euros, grâce notamment à un rebond des marchés de la zone Afrique et Moyen-Orient et une légère croissance du marché français (+0,2%) pour la première fois depuis 2009. De quoi légitimer encore plus nos revendications.

La Cour des comptes préconise un tour de vis sur les dépenses sociales

Selon le récent rapport de la Cour des comptes, sur les 8 Mds € de dépassements de dépenses attendus en 2017, 700 millions € proviendraient de la sous-budgétisation de certains minimas sociaux (Allocation aux Adultes Handicapés, prime d’activité) et 500 millions € d’une surestimation des économies liées à la réforme du cumul emploi-retraite de 2014. Aussi la Cour préconise-t-elle une série de mesures de restriction sociale : la suppression du supplément familial de traitement des fonctionnaires, la suppression des jours de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique, la remise en cause des niches fiscales bénéficiant aux handicapés ou liées à la prise en charge de la dépendance, l’extension du champ de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale aux régimes de retraite complémentaire obligatoires…

Code du travail : présentation du projet le 31 août

« Le projet sera présenté le 31 août et les textes définitifs seront approuvés par le Conseil des ministres avant la fin de l’été », a précisé Edouard Philippe selon lequel cette réforme « va nous permettre de placer la négociation sociale au niveau le plus efficace, plus près de la réalité du terrain, dans l’entreprise ou au niveau de la branche en fonction des sujets […] C’est bon pour tout le monde, les entreprises comme les salariés ».
Pour sa part, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a prévenu : si « on attend le contenu des ordonnances avant de se prononcer sur le fond du texte, on n’a pas changé de position, on a toujours les mêmes lignes rouges ».

Les adeptes du « double irish » confortés

On le dénonce assez : les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) sont devenus experts en « optimisation fiscale » s’adonnant sans modération à ce que les fiscalistes appellent le «double irish». Qui n’a rien à voir avec une boisson festive. Il s’agit du procédé qui permet de faire remonter l’essentiel du chiffre d’affaires et des bénéfices dans des paradis fiscaux, par exemple en Irlande via les Bermudes.
Il faut dire que la législation fiscale prônée par l’OCDE favorise cet évitement fiscal. En effet une multinationale ne doit d’impôts dans un pays que sur ce qu’elle y produit et non sur les services qu’elle y vend. Cette pratique scandaleuse, qui défavorise les entreprises autochtones, semblait devoir être enrayée par les institutions européennes. Et, dans l’hexagone, Bercy commençait à dresser les ardoises fiscales. Il a ainsi réclamé 1,1 milliard d’euros à Google France. Mais le tribunal administratif l’a débouté et le gouvernement vient d’annoncer une possible transaction avec Google. Celà signifie l’annulation du redressement fiscal mais aussi la disqualification du jugement attendu pour «blanchiment de fraude fiscale». De surcroît c’est la porte ouverte à une fiscalité négociée, ce qui est proprement stupéfiant ! Vous vous voyez négocier à l’avance le montant de vos impôts ?

Choquante baisse de l’APL

L’Aide Personnalisée au Logement va baisser de 5 euros par mois le 1er octobre. La remise en cause de cette aide sociale qui profite chaque année à 6,5 millions de foyers parmi les plus modestes, dont 800.000 étudiants se trouvant souvent dans des conditions de forte précarité, suscite une indignation d’autant plus forte que le gouvernement multiplie les cadeaux fiscaux aux plus grandes fortunes en faisant supporter l’austérité à ceux qui n’ont presque rien. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, a fustigé la réduction des APL en parlant de «coup de rabot», qui «va percuter les étudiants et les personnes modestes… En même temps, on dit qu’on va simplifier l’ISF ! C’est deux poids deux mesures et cela est perçu par la population (…) Il ne manquerait plus que demain ils suppriment les contrats aidés et diminuent les minima sociaux et la boucle sera bouclée».