Droit du travail

 Le retour aux 39h…

Le Sénat préconise le retour aux 39h payées 35. En clair cela induit une augmentation effective des heures de travail et remet en cause les JTL. Le Sénat prend le prétexte que la durée du travail des salariés employés à temps plein en France demeure parmi les plus faibles des pays européens avec une durée annuelle moyenne de 1536h contre 1580h en Allemagne, soit seulement 44h de plus par an. Ce que le Sénat oublie de dire c’est que la productivité sur une année est plus importante en France. L’amendement à l’article 2 voté par le Sénat laisse à l’accord d’entreprise (ou à défaut de branche), le soin de fixer la durée de référence à temps plein. A défaut d’accord, cette durée serait fixée à 39 heures hebdomadaires ou 1790 heures en cas d’annualisation du temps de travail. FOCom ne peut que s’insurger devant cette nouvelle remise en cause et appelle l’ensemble des salariés à affirmer leur désaccord avec la « Loi Travail ».

Loi travail : c’est toujours NON !

Avec un million de manifestants à Paris auxquels il faut ajouter les manifestants dans les départements, le 14 juin démontre un net rebond de la mobilisation contre le projet de loi travail. FO dénonce les propos du Premier ministre qui, face à un projet de loi multiminoritaire (contesté par 60% de syndicats représentatifs et imposé au 49.3 à l’Assemblée Nationale) refuse tout dialogue social. En surfant sur des violences inacceptables que FO a toujours fermement condamnées, en accusant les syndicats et en menaçant d’interdire les manifestations, le Premier Ministre refuse tout dialogue. FO a fait des propositions précises, la balle est dans le camp du gouvernement. Et nous appelons tous les salariés à continuer à participer aux mobilisations. FOCom a déposé un préavis de grève pour les 23 et 28 juin et appelle à poursuivre la votation.

Tous dans la rue le 14 juin pour défendre les acquis de 36

Au moment où le gouvernement entend imposer sa loi Travail, on fête ce 9 juin l’anniversaire d’une des conquêtes sociales majeures du Front populaire, le dépôt du projet de loi sur les congés payés (15 jours). Il y a 80 ans les salariés français obtenaient le droit de goûter à des vacances rémunérées. A l’issue de plusieurs semaines de grèves et d’occupation d’usines, qui suivent la victoire du Front populaire aux élections législatives du 3 mai étaient également obtenus la création des conventions collectives et le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures. Les temps ont changé, et le « bonheur de ne rien faire » est remplacé maintenant par les remontrances culpabilisatrices sur la responsabilité des salariés français dans la crise et sur leur obstination à vouloir préserver les droits conquis par leurs prédécesseurs.

Loi travail : les soutiens qu’on mérite

L’ancien premier ministre du paradis fiscal, le Luxembourg, actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker juge que  « la réforme du droit du travail, voulue et imposée par le gouvernement Valls, est le minimum de ce qu’il faut faire… quand on le compare aux réformes comme celles qui ont été imposées aux Grecs ». Être reconnu comme bon élève par le chantre de l’économie libérale européenne en dit long sur la finalité du projet de loi travail très majoritairement rejeté par les Français.

La loi travail, c’est toujours NON ! Tous en grève et à la manif à Paris le 14 juin

  • NON à l’inversion de la hiérarchie des normes qui donnerait la priorité à la négociation d’entreprise au détriment des conventions collectives et du code du travail.
  • NON à la facilitation des licenciements qui ne créera aucun emploi
  • NON à la diminution du paiement des heures supplémentaires (de 25 à 10%).
  • NON à la modulation du temps de travail sur 3 ans.
  • NON à l’affaiblissement de la médecine du travail

Lire le tract : la loi travail, c’est toujours NON !