Secteur Télécoms

SFR premier opérateur ?

C’est en tout cas la prétention affichée par Michel Combes. Le Directeur Général d’Altice et Président de SFR Group (Numericable-SFR), qui s’était déjà illustré par un plan social record chez Alcatel-Lucent, s’est déclaré « heureux d’avoir trouvé un accord avec les syndicats (signé le 4 août avec les seules CFDT et UNSA il prévoit de ramener les effectifs de 15000 à 10000 – note de la rédaction) pour aider notre entreprise à devenir plus compétitive… SFR a besoin d’être modernisé, comme je l’ai déjà dit par le passé. Cet accord est une bonne nouvelle, non seulement pour l’entreprise mais également pour ses employés. »
Il a estimé que ces mesures permettront à SFR d’atteindre ses objectifs et de devenir le premier opérateur français. On voit mal comment cette coupe sombre d’un tiers de ses effectifs permettra à SFR d’enrayer l’hémorragie de ses abonnés et la chute constante de son chiffre d’affaires. Les rodomontades cyniques ne masquent pas que pour ces « grands stratèges », essentiellement intéressés par leurs profits à court terme, ce sont les salariés qui doivent trinquer.

Le loup dans la bergerie ?

La Commission européenne présentera en septembre des axes de réflexion afin de réduire les écarts de réglementation entre les opérateurs télécom et les OTT (over the top) concurrents sur Internet. Elle veut soumettre les OTT au paquet télécom c’est-à-dire au même cadre juridique que les opérateurs de réseaux. L’objectif serait de mettre fin aux disparités fiscales, permettre une meilleure collaboration avec la justice, imposer l’émission d’appels d’urgence et empêcher la revente des données personnelles. Ce serait une bonne chose mais il ne faudrait toutefois pas que cette nouvelle réglementation soit un coup d’accélérateur à l’intrusion des OTT sur le marché des télécoms européen. Marché de 263 milliards d’euros que les Skype, Whatsapp, Hangouts, Viber ou Wechat et, derrière eux, les Microsoft, Google et Tencent convoitent depuis longtemps. Il y a lieu de s’inquiéter sachant que leur force de frappe financière est telle qu’elle leur permettrait d’acheter cash Vodafone, Telefonica ou encote Orange… Autant dire qu’il y a un vrai danger pour les Telcos historiques si la Commission européenne ne prend pas dans le même temps des mesures conservatoires.

FOCom dénonce la brutalité sociale chez SFR

Patrick Drahi n’a pas attendu le 1er juillet 2017 (échéance arrêtée par l’accord sur le maintien de l’emploi signé avec les pouvoirs publics lors la fusion de SFR et Numéricâble en 2014) pour annoncer la suppression de 5.000 emplois. La directrice
des ressources humaines a confirmé mardi 26 juillet aux organisations syndicales que le groupe avait pour objectif de ramener l’effectif de 14 300 salariés à 9 000 personnes d’ici la fin 2017. Les boutiques, qui emploient 3 900 personnes, sont tout
particulièrement visées.
FOCom s’insurge contre ces suppressions d ‘emplois, d’autant que notre syndicat avait alerté les pouvoirs publics quant au danger de l’arrivée d’une quatrième licence de téléphonie (FREE) qui ne peut qu’entraîner une énorme casse sociale.
FOCom revendique plus que jamais une vraie politique industrielle au sein de la filière Télécoms, politique indispensable à la pérennité des emplois.
Les pouvoirs publics et l’ARCEP, si pointilleux pour sanctionner Orange accusée d’être trop difficile à concurrencer dans le THD (parce qu’elle investit !), vont-ils enfin prendre des mesures pour préserver l’emploi ?

Paris, le 28 juillet 2016
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY

SFR veut supprimer un tiers de ses effectifs

Patrick Drahi n’a pas attendu le 1er juillet 2017 (échéance arrêtée par l’accord sur le maintien de l’emploi signé avec les pouvoirs publics lors la fusion de SFR et Numéricâble en 2014) pour annoncer la suppression de 5.000 emplois. La directrice des ressources humaines a confirmé mardi 26 juillet aux organisations syndicales que le groupe avait pour objectif de ramener l’effectif de 14 300 salariés à 9 000 personnes d’ici la fin 2017. Les boutiques, qui emploient 3 900 personnes, sont tout particulièrement visées.
Les pouvoirs publics et l’ARCEP si pointilleux pour sanctionner Orange accusée d’être trop difficile à concurrencer dans le THD (parce qu’elle investit !) vont-ils prendre des mesures pour préserver l’emploi ?

Rachat de LinkedIn par Microsoft

Microsoft a racheté le réseau social professionnel LinkedIn le 13 juin dernier. Pour 26 milliards le géant informatique américain diversifie ses activités vers la prestation de services aux entreprises mais s’offre aussi la possibilité de récupérer une multitude de données : CV des salariés, recherches et propositions d’emplois, informations personnelles de quelques 433 millions d’utilisateurs dans le monde… Le spectre de Big Brother plane sur la planète travail. Il est vraiment temps que l’Europe mette en œuvre sa directive protégeant les données personnelles et les sanctions qui, en cas d’infraction, peuvent atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise contrevenante. Pourquoi attendre 2018 ?