Les perdants du budget 2018

Pour ramener le déficit public à 2,6 % du PIB fin 2018 comme promis à Bruxelles, le projet de loi de finances fixe la baisse des dépenses publiques à 15 Mds (7 pour le seul budget de l’État, 5 pour la Sécurité so­ciale et 3 pour les collectivi­tés locales et le Grand Paris). Le poids en sera essentiellement porté par :

  • la mission « cohésion des territoires » dont le budget dégringole de 18,26 à 16,53 Mds€ avec la baisse drastique des aides personnelles au logement (APL) permettant d’économiser 1,7 Md€,
  • le ministère du travail dont le budget passe de 16,68 à 15,18 Mds€ notamment grâce à l’amputation catastrophique des emplois aidés (-40%) et des aides temporaires à l’embauche (-42%),
  • la masse salariale de la mission solidarité, insertion et égalité des chances est rognée avec 473 postes en moins…

Est confirmé dans le même temps le choix très libéral d’alléger la fiscalité des plus aisés avec la suppression de l’impôt de solida­rité sur la fortune (qui coûte plus de 3 Mds au bud­get de l’État). La mise en œuvre est prévue dès le 1er janvier 2018. Étalée quant à elle sur l’année, la baisse de prélèvements obligatoires (suppression des cotisations sociales, revalorisation de l’allocation adulte handicapé, augmen­tation de la prime d’activité et du minimum vieillesse) ne sera pas de 10 Mds en 2018 comme annoncé mais de 6,6 Mds.