Que cache le projet de réorganisation chez Orange ?

reorganisationLors de la séance du Comité Central de l’Unité Économique et Sociale (CCUES) d’Orange du 28 août, la Direction d’Orange France a présenté un dossier d’intention intitulé «Réflexion pour renforcer les Directions Orange afin de consolider l’ancrage territorial d’Orange France». Y est clairement affiché le projet de passer de 9 à 5 DO dans l’hexagone. Il s’agit également de revoir la répartition des activités (surtout réseau) entre les territoires et les divisions nationales. Enfin, il est indiqué le souhait de « renforcer le local ». Toutefois, à ce stade de l’étude du projet, les modalités ne peuvent pas être précisées.
Nous avons questionné la direction pour savoir ce qu’elle entendait par renforcement du local alors qu’elle installait des directions Orange couvrant 20 % du territoire. Hélas, elle nous a confirmé que le renforcement du local ne passerait pas par une augmentation du nombre de techniciens d’intervention, ni de vendeurs en boutiques, ni de quelque métier que ce soit.
Les effectifs d’Orange France vont continuer de chuter au rythme de 3000 à 3500 personnes par an. De fait, ce projet est une adaptation à la baisse des effectifs en désertant nombre de territoires. C’est la conséquence de l’organisation du déploiement de la boucle locale fibre à travers les RIP (Réseaux d’Initiative Publique) dans le cadre du désastreux plan «France Très Haut Débit» de l’inénarrable patron de l’ARCEP, Sébastien Soriano. FOCom estime qu’il n’y a pas de fatalité conduisant à l’abandon des territoires. Il faut effectivement renforcer notre présence auprès des clients par le développement de nos forces commerciales, renforcer nos équipes techniques pour être en position de leader sur les réseaux mobile. Ce sont des atouts déterminants pour gagner de nouveaux marchés et remporter des RIP. Outre la création des emplois nécessaires à l’atteinte de ces objectifs, FOCom continue de combattre pour le maintien de l’emploi local et de l’ensemble des sites d’Orange.
C’est ce que nous soutiendrons à nouveau début octobre, lors de la rencontre annuelle sur l’emploi entre les organisations et Stéphane Richard.