Les dangers de l’ubérisation

Une étude du ministère du Travail conforte notre condamnation de l’ubérisation de la société. Cette étude indique en effet que les emplois flexibles proposés par les plateformes types Uber ou Hopwork peuvent dégrader la qualité des emplois en augmentant la précarité et les risques psychosociaux, surtout s’ils se substituent à des emplois salariés mieux protégés : « L’économie des plateformes peut faire voler en éclats le statut de salarié tel qu’il a été construit tout au long du XXesiècle, un statut qui, en échange de la subordination à l’employeur, offre de nombreuses garanties matérielles. En cela, elle s’inscrit dans le prolongement du mouvement d’externalisation et de segmentation des processus productifs amorcé dans les années 1990, qui n’est pas sans effet sur la qualité des emplois, et en particulier sur le partage des risques économiques. » Le document du ministère du Travail fait état de nombreux travaux qui accréditent la thèse d’une hausse des inégalités en lien avec la révolution numérique. A côté d’emplois hautement qualifiés et rémunérés, se trouve une « communauté de travailleurs partenaires » peu qualifiés, mal rémunérés et mis en concurrence les uns avec les autres.
Face à cette situation, pour FO l’urgence est bien de renforcer les droits du travail, et non de les « alléger ».