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inFOégalité d’avril

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  • Journée de la femme digitale
    Ce 17 avril, pour sa 7ème édition, la « journée de la femme digitale » aura pour thème: « elles changent le monde ». Vaste programme! Et si cette rencontre permet de trouver les moyens de changer le monde, nous sommes preneurs, nous qui, à FO, luttons depuis des décennies pour le rendre meilleur, plus juste et égalitaire! Mais foin de boutade, nous savons bien que nous ne partageons pas la même conception du changement que madame Rigail, directrice générale d’Air France et marraine de l’évènement. Si la journée de la femme digitale a été conçue, en 2013, en résonnance avec la journée internationale des droits des femmes, la similitude s’arrête là. Il s’agit en effet essentiellement de célébrer les initiatives de femmes créatrices d’entreprises ou dirigeantes, comme Delphine Ernotte-Cunci marraine de l’édition 2016, de promouvoir l’entreprenariat et de tisser des réseaux au féminin. Nous ne bouderons pas pour autant les points de convergence qui peuvent exister dans la démarche consistant favoriser l’accès des femmes au digital. Nous pensons aussi qu’il faut sensibiliser les jeunes filles aux métiers de l’innovation et à la technique dès le lycée car, en effet, les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes trouvent une de leurs raisons dans l’orientation scolaire. Les nouvelles technologies doivent être un levier vers plus d’égalité et ne pas se traduire par des destructions massives d’emplois.
  • Digitale à Orange ?
    À Orange tout le personnel est digital par définition. Nous vendons du numérique, nous l’utilisons au quotidien, bref nous baignons dedans aussi naturellement que Monsieur Jourdain dans la prose.
    D’ailleurs, l’entreprise se veut « digitale et humaine ». Et nous soutenons toutes les démarches de féminisation des métiers du numérique comme à Marseille où Orange accompagne une dizaine de femmes entrepreneuses avec un programme de mentoring et les Start-up days.
    Pour autant, l’accès des femmes aux métiers de l’informatique, de l’IA et plus généralement de l’innovation et des nouvelles technologies, est loin d’être « naturelle », tout comme ne l’est pas leur accès aux postes à responsabilités. C’est la raison pour laquelle, FOCom persiste à exiger de l’entreprise qu’elle s’engage dans des démarches permettant une plus grande mixité des métiers traditionnellement réservés aux hommes (qui ne sont pas uniquement dans le domaine de l’intervention). Parmi ces mesures, citons l’accompagnement de la formation et de la carrière professionnelle, les parcours de professionnalisation, la conciliation des temps de vie, l’aide à la garde d’enfants, l’aménagement du temps de travail. Nous sommes également attachés aux actions d’Orange dirigées vers le système scolaire afin de favoriser une évolution des mentalités et un meilleur équilibre des candidatures et des recrutements dans l’ensemble des métiers de notre entreprise.
    Reste notre revendication, jusqu’alors rejetée par la Direction, de prise en charge par l’entreprise de la sur-cotisation retraite des temps partiels (qui est déjà actée pour les TPS)…
  • L’accord salarial d’Orange au féminin
    Un monde meilleur se traduit aussi par la fin des inégalités professionnelles. FOCom se bat depuis des années pour que des mesures spécifiques soient prises en ce sens. Lors de la dernière négociation salariale qui vient de s’achever, nous avons obtenu (si l’accord est valablement signé le 16 avril) :
  • des mesures en faveur de la structure de l’emploi afin de contribuer à une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des différents niveaux de responsabilité.
    Un budget spécifique est mis en oeuvre dans ce but. Il correspond, en niveau, à 0,20 %, des salaires de base ou salaires globaux de base annuels des femmes (salariées de droit privé et fonctionnaires) en activité au 31 décembre 2018. Il vise à corriger les déséquilibres constatés au niveau local dans l’accès des femmes à certains niveaux d’emplois. Il est distinct et indépendant du budget de 0,9 % consacré aux mesures de reconnaissance et n’a pas non plus vocation à s’y substituer, de telle sorte que la pleine utilisation conjointe de ces deux budgets contribue à l’objectif recherché. Il doit favoriser, en priorité, l’accès des femmes aux emplois cadres (Dbis/III.2) et cadres supérieurs (E/IV.1).
    L’application de cette mesure se traduit par une augmentation minimum du salaire de base ou salaire global de base de 4 % avec un montant minimum de 1200 € brut annuel (temps complet), portée à 7 % avec un montant minimum de 2400 € brut annuel (temps complet en cas d’accès au niveau cadre (Dbis/III.2).
  • des mesures individuelles de correction salariale.
    Elles résultent d’un examen des situations individuelles réalisé par la fonction RH de proximité. Cet examen s’appuie notamment sur les pratiques de salaire au sein de l’entité d’affectation et de l’établissement principal à niveau d’emploi et âge comparables, l’expérience professionnelle, l’ancienneté dans le poste ou le niveau d’emploi, les interruptions éventuelles de carrière hors congés liés à la parentalité (comme par exemple, disponibilités pour convenances personnelle, essaimage,…).
    Au regard des statistiques examinées au plan national, l’utilisation de ce budget s’attache à résoudre, en toute priorité, des situations individuelles d’écart salarial parmi les femmes des tranches d’âge égales ou supérieures à 45 ans, quel que soit leur niveau d’emploi. Le budget de cette mesure correspond, en niveau, à 0,1 % des salaires de base des femmes des groupes d’emplois concernés en activité au 31 décembre 2018.
    Cette mesure est décidée indépendamment et distinctement des autres mesures salariales, notamment la mesure d’augmentation individuelle. Elle prend effet au 1er janvier 2019 sur le salaire de base/salaire global de base des salariées en activité à Orange SA à cette date. Son application se traduit par une augmentation minimum du salaire de base ou salaire global de base de 3 %, avec un montant minimum de 900 € brut annuel (base temps complet) et doit viser, autant que de besoin, la résolution définitive des situations individuelles concernées.
  • Le chiffre du mois
    28 % c’est le taux de femmes dans les professions du numérique. Et nous déplorons également que 3% de femmes seulement travaillent dans le code.

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inFOégalité du 8 mars

dessin-8-marsParce que FOCom s’engage depuis toujours pour les droits des femmes, nous souhaitons, en ce 8 mars, une bonne fête à toutes les femmes et tous les hommes qui les soutiennent dans l’évolution de leurs droits.

  • Chez Orange : un bilan égalité Pro plutôt mitigé
    Chez Orange, FOCom se bat sans discontinuer pour l’égalité professionnelle. Si l’écart salarial entre les femmes et les hommes s’est nettement réduit, il demeure des inégalités importantes concernant le déroulement de carrière, avec des conséquences sur la retraite des salariées concernées…
  • Une belle ambition internationale
    L’Alliance syndicale mondiale UNI, dont FOCom est membre actif, a ouvert avec Orange le 9 février une négociation en vue d’un accord mondial du Groupe Orange sur l’égalité professionnelle femmes-hommes…
  • Vers l’égalité professionnelle… ENFIN !
    Avec un écart entre les femmes et les hommes de 25 % sur les salaires et de 37 % sur la retraite, l’égalité professionnelle reste à conquérir…
  • Une nouvelle double peine pour les femmes : temps partiel « C’est leur choix », dit la direction
    On le sait le temps partiel est essentiellement pris par des femmes pour faire face aux responsabilités familiales qui pèsent davantage sur leurs épaules…

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Inégalité femmes/hommes : lettre ouverte à Stéphane Richard

Avec une pension moyenne de 1.091€ brut par mois, contre 1.891€ pour les hommes, les femmes sont lésées par le système de retraite actuel, rappelle le Laboratoire de l’Égalité. En cause ? Carrières hachées, temps partiel et bas salaires qui ont pour conséquences directes des inégalités dans le niveau de retraite…
Cela renforce notre demande de prise en charge par Orange de la sur-cotisation payée par les salariés à temps partiel dont une large majorité sont des femmes. Voir notre lettre ouverte à Stéphane Richard.

Une note pour lutter contre l’inégalité femmes/hommes

Avec un écart entre les femmes et les hommes de 25% sur les salaires et de 37% sur la retraite, l’égalité professionnelle reste à conquérir.
Parmi les mesures phares de la «loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel» du 5 septembre 2018, figure un index de l’égalité salariale que doivent mettre en œuvre les entreprises de plus de 1000 salariés. Celles qui auront obtenu moins de 75 points devant mettre en place des actions correctives avant le 1er mars 2022 pour redresser les écarts sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale.
Lors de la présentation de cette grille de notation par le gouvernement, FO avait considéré que la démarche constituait une avancée tout en relevant les «failles» du système de notation retenu. Sur une échelle de 100 points, l’absence totale d’écart salarial en rapporte 40, l’égalité devant les augmentations annuelles = 20 points, l’absence d’écart dans les promotions = 15 points, les mises à niveau de salaire au retour du congé maternité = 15 points, la présence des femmes parmi les plus hautes rémunérations = 10 points. Ce qui fait qu’une entreprise peut obtenir une «bonne note» tout en maintenant des écarts de salaire.
Orange a obtenu 94 points. Pour l’instant, c’est une des meilleures notes parmi les grandes entreprises qui devaient communiquer la leur à partir du 1er mars. FOCom est curieuse de connaître le mode de calcul de celle d’Orange.

Les femmes et le droit du travail

Du droit au travail aux droits du travail à l’égalité des droits
Contrairement aux idées reçues, les femmes ont toujours travaillé. Dans les champs, à domicile, dans les mines, les manufactures… Ainsi, en 1906, 44,8 % des femmes étaient actives. En 1914, les femmes représentent 36,7% de la population active.
Mais leur travail est longtemps demeuré économiquement invisible, non reconnu. Le droit au travail des femmes est récent. Elles travaillaient mais n’avaient pas droit au travail et, bien entendu, il en est découlé que leurs conditions de travail sont restées pires que celles de leurs homologues masculins.
La question du droit au travail des femmes fonde la question de leur statut social. Le droit au travail est une des clefs de leur émancipation, de la conquête de leur autonomie, notamment financière. L’accès au travail donne une existence sociale, permet un partage des valeurs et des responsabilités, mais surtout conditionne l’indépendance financière, socle de toutes les libertés. C’est la conquête de cette autonomie qui conditionne, in fine, toutes les autres. La maîtrise de leur fécondité, la contraception, l’IVG, l’autorité parentale partagée, le divorce par consentement mutuel, le droit de vote (2 novembre 1945) sont des conquêtes récentes liées à leur condition sociale. Il n’y a pas de vie sans autonomie, pas d’autonomie sans travail rémunéré. Même exploitées, même aliénées par un travail non qualifié, précaire et sous payé, les femmes ont conscience de l’importance de ce droit au travail chèrement, difficilement acquis…

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