Secteur Télécoms

Le coût de la fin du roaming

Depuis sa mise en application le 18 mai dernier, la fin des frais d’itinérance a coûté à Orange 150 millions d’euros. C’est l’opérateur le plus impacté, son manque à gagner financier constituerait la moitié de la perte globale de tous les télécoms. La Direction pense que le roaming visiteurs pourrait compenser en partie cette perte.

Le CCE de SFR vote une motion de défiance

Après les investisseurs, c’est au tour du comité central d’entreprise d’exprimer sa défiance contre la direction d’Altice maison mère de SFR. Les représentants du personnel expriment leurs inquiétudes sur l’avenir du groupe et rappellent la responsabilité de Patrick Drahi dans la gestion de SFR depuis trois ans, quand il a racheté l’opérateur à Vivendi. « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », questionne le CCE. Revenant sur la suppression de plus d’un tiers des effectifs de SFR, la valse des patrons à la tête de l’opérateur et des « augmentations de tarifs délirantes », le CEE redoute que la mauvaise posture de l’opérateur ne se traduise à nouveau par des coupes dans la masse salariale et réclame des « investissements sérieux pour le service client, l’amélioration du réseau et la prospection commerciale. »

La délation : un jeu chez Amazon

Des affiches fleurissent dans les entrepôts Amazon de Lauwin-Planque incitant à dénoncer les encadrants qui ne respecteraient pas les consignes de sécurité. Les salariés sont invités à cumuler des « good points à chaque action non safety de la part d’un Général Manager, d’un Senior Ops, d’un Lead ou d’un Manager ». Bref, plus on dénonce, plus on récolte de points qui permettent de remporter un cadeau.
Comme par hasard ce « jeu » (présente comme une « opération ludique, dans un esprit bienveillant ») est réalisé dans le cadre du « Peak Fest » – le pic d’activité (une « fête » !) qui précède Noël. Autement dit quand tout le monde est sous pression. Les problèmes de sécurité sont par la même occasion transférés sur les individus (surtout les cadres) et non de l’organisation du travail, du manque de personnel, de l’augmentation de la productivité, de la fatigue… Fun la délation ? Pas pour nous !

Ecole Niel : le free sexisme

A l’heure où la parole contre les comportements sexistes et les agressions sexuelles se libère, l’Usine Nouvelle a publié une enquête concernant l’école 42, établissement créé en 2013 par le patron de Free spécialisée dans la formation au code informatique. Si les femmes représentent moins de 10% des effectifs ce n’est guère surprenant étant donné « le sexisme pesant qui règne au sein de l’établissement. » Nous avions déjà dénoncé le concept même de cette école « gratuite » pompe à « génies du code » formés en masse dans des conditions d’accueil et de travail déplorables, les jeunes dormant sur place dans des sacs de couchage. Dans ces conditions une mixité respectueuse des femmes est pour le moins compromise.

Les tartarinades de Sorriano

Le président de l’ARCEP, Sébastien Sorriano adore intervenir dans les médias. Cette fois sa fanfaronade frise le ridicule quand, à propos de la domination des GAFAM, il affirme que « la question n’est pas : faut-il démanteler Google ? Mais : comment démanteler Google ? » Doit-on lui rappeler qu’on ne parvient déjà pas à lui faire payer les impôts correspondant au chiffre d’affaires faramineux qu’il réalise sur notre territoire ?