Vie au travail

Bridge, un pont vers quoi ?

La Direction Orange Ile de France envisage de regrouper l’ensemble des équipes opérationnelles parisiennes rattachées à la Direction Entreprise France sur le futur site du siège social du Groupe à Issy-les-Moulineaux, le projet Bridge. Les effectifs concernés sont rattachés aux Agences Entreprise Défense-Ouest-Francilien et Paris, le Centre Service aux Entreprises et les Directions des Marchés Pro et PME, soit un total de 1321 personnes, actuellement dispersés sur 6 sites de Paris. Pour justifier ce choix, la Direction a annoncé vouloir casser les silos et faire fonctionner ensemble les équipes opérationnelles, en mettant en œuvre de nouvelles formes d’organisation du travail et de nouveaux modes managériaux basés sur des équipes plus autonomes, apprenantes et digitales dans des « espaces partagés optimisés ». L’objectif étant de diminuer les coûts immobiliers de 3 millions d’euros annuels et les coûts de production, et de développer de nouveaux relais de croissance en complément des activités historiques.
Selon les 1ères analyses de l’impact de ce déménagement sur les temps et conditions de transport des salariés, 70% de ces effectifs subiraient un allongement de leur temps de trajet, 30% verraient leur temps de transport augmenter de plus de 20 minutes. Le quart des personnels qui supportent déjà plus d’une heure de trajet verraient ce délai s’accroître.
Nous dénonçons le cumul des peines que devront endurer les salariés, l’accroissement des temps de trajets s’ajoutant aux méfaits des espaces ouverts sur les conditions de travail et la santé des personnels. Nous attendons de notre entreprise qu’elle ne sacrifie pas le confort et la santé de ses salariés à l’optimisation des espaces de travail et à la réduction des coûts immobiliers.

Prévoir des emplois, c’est essentiel

20180111_affiche_emploiFin septembre 2017, sur 12 mois glissants, Orange a compté en France 4700 départs , dont plus de 3800 en retraites. Pour la même période, la direction a recruté 1800 personnes, soit un solde négatif de 2900 emplois. Or nous avons besoin de ces emplois comme chacun le vit dans son service.
Sur la même période, la Direction a recruté 1800 personnes, soit un solde négatif de 2 900 emplois. Or nous avons besoin de ces emplois, comme chacun le vit dans son service.
Et cela devrait continuer… Selon les estimations de la Direction elle-même, en 2019, le déficit par rapport aux besoins serait au mieux de 4 880 CDI Équivalents Temps Plein, au pire de 7 550…

Lire le tract : Prévoir des emplois, c’est essentiel

Bocal sans poissons ?

Lors de la présentation de ses vœux au personnel le 9 janvier, Stéphane Richard a annoncé que le Comex sera en open space vitré dans les prochains locaux. On comprend bien l’intérêt de ce type de décisions démagogiques pour la communication interne et externe : la Direction d’Orange montre l’exemple, la Direction est exemplaire et moderne ! On comprend bien également l’intérêt de mettre tout le personnel en open space pour diminuer les coûts immobiliers et mobiliers…
Mais on connaît par ailleurs (toutes les études le prouvent) les méfaits des espaces ouverts sur les conditions de travail et la santé des personnels. Et on sait que les Dirigeants sont peu souvent dans leurs bureaux et ont, fort heureusement pour eux et la qualité de leur travail, des positions de repli pour se concentrer et recevoir en confidentialité.

Le baromètre social.. moins social

La campagne 2017 du nouveau « baromètre salarié » sera lancée le 9 novembre sur une période de trois semaines. Construit en miroir de la promesse autour de trois groupes d’indicateurs, compétences, agilité et engagements, il se déclinera sur 49 questions (dont une ouverte) sur le périmètre Groupe et devrait refléter (nous citons), « la philosophie de la promesse Orange ».
Dans la continuité d’Essentiel 2020 et de son plan d’économie Explore 2020 accélérant les suppressions d’emplois, ce baromètre marque une rupture avec le précédent. Il sera moins axé sur l’humain et davantage la priorité de « faire vivre aux clients une expérience incomparable ». Si nous comprenons l’élargissement du périmètre de salariés sondés au niveau du Groupe, nous nous interrogeons sur la mesure qui pourra être faite de l’état d’esprit des personnels ainsi que de leurs aspirations, puisque le questionnement se fera essentiellement sur la mise en œuvre de la promesse employeur. Nous souhaitons donc qu’une information soit faite en CNHSCT afin d’avoir une vision plus axée « terrain » de la mesure de la performance sociale de l’entreprise. Seule une participation massive des salariés permettra une analyse exhaustive des problématiques constituant le quotidien de la force humaine de l’entreprise.

Du mieux pour les télétravailleurs

Chez Orange France, au 30 juin 2017, 18000 salariés bénéficient du télétravail, soit 20 % des effectifs : 8000 sont télétravailleurs réguliers (jours fixes hebdomadaires ou volume jours mensuels), soit 9 % des effectifs, et 12000 télétravailleurs occasionnels (dont 1600 qui sont aussi des télétravailleurs réguliers).

FOCom a obtenu la révision de l’accord Télétravail signé en 2013 afin d’actualiser et améliorer certaines dispositions. Parmi celles-ci :

  • La prime : actuellement de 100€/an, elle passera à 180€/an quand le nombre de jours de télétravail mensuel est supérieur à 8. Un palier intermédiaire de 120€/an est créé lorsque le rythme de télétravail est inférieur ou égal à 8 jours par mois. Et elle est étendue aux télétravailleurs à domicile en forfait mensuel jours.
  • Les délais de mise en œuvre seraient désormais garantis : la réponse devant être donnée sous un mois et la mise en œuvre intervenant dans les 2 mois suivant l’acceptation.
  • Les renouvellements de protocole pourront être faits sur un ou deux ans.
  • Les frontaliers peuvent faire un jour par semaine de télétravail.
  • Concernant les espaces de travail, FOCom a réussi à imposer le volontariat explicite et écrit des télétravailleurs quant à la mise à disposition de leur position de travail durant leurs absences. Et les références au coworking sont renvoyées, selon notre demande inflexible, à une négociation dédiée aux espaces de travail.