Actu générale

Mini sommet social…

Les partenaires sociaux ont été reçus ce mardi 17 juillet pour un mini-sommet social à l’Elysée. Emmanuel Macron a proposé aux leaders syndicaux et patronaux plusieurs rencontres bilatérales avec le Premier ministre à la rentrée avant une rencontre multilatérale sur l’assurance-chômage et la santé au travail.
Si les partenaires ont noté chez le Président un changement de ton, sur le fond ils n’ont pas vu grand changement. Ainsi Pascal Pavageau, le secrétaire général de FO, a salué des « signaux » donnés par le chef de l’Etat « dans la volonté renouvelée de travailler avec les interlocuteurs sociaux ». Mais il se dit toutefois « extrêmement prudent ».
La mobilisation reste indispensable. RDV à la rentrée.

Sur le toit du monde mais les pieds sur terre

Les Bleus sont champions du monde et les suporters expriment leur bonheur dans une ferveur exceptionnelle. Ces millions de personnes de toutes les couleurs et de toutes les origines, unies dans une seule joie, qui descendent dans les mêmes rues, à la même heure, ça fait plaisir à voir, même si chacun sait que ce n’est pas avec un titre de champion du monde de football qu’on ressoude un pays, qu’on met fin à l’exclusion, aux inégalités sociales de plus en plus croissantes et aux refus identitaires croisés mais avec  des politiques éducatives, des investissements urbains, des luttes contre les discriminations, des services publics, des moyens qu’on ne retire pas. Bref,  il ne faut pas mélanger  la liesse d’un jour et l’avenir d’un pays (l’exemple de la France « black-blanc-beur » de la coupe du monde de 1998 le rappelle cruellement).

L’illectronisme, c’est grave docteur ?

Alors qu’est fixée pour 2022 la dématérialisation totale des démarches administratives, une récente étude vient constater que la partie du « tout numérique » est loin d’être gagnée. Ainsi plus d’un tiers des 70 ans et plus ne disposent pas de connexion Internet. Un terme est inventé pour décrire cette résistance qui entame la rentabilité de l’e-commerce et de la très profitable dématérialisation à tous crins. L’illectronisme, transposition de l’illettrisme au domaine informatique, montre combien est méprisable cette frange de population qui en est atteinte… et dont les ressources échappent aux marchands de la toile.

Allez les bleus !

La France est bien partie pour gagner. C’est bien, surtout que cette réussite est pour une bonne part ä mettre à l’actif du collectif.  Valeur que nous partageons à FOCom. Maintenant comme syndicalistes on retiendra aussi de cette coupe du monde l’exemple de ce petit pays arrivé en quart de finale qu’est l’Uruguay : avec 1,5 million de personnes actives, plus de 400 000 d’entre elles sont syndiquées soit presque 1/3 d’actifs.  L’Uruguay est devenu le pays le plus avancé d’Amérique en matière de respect des droits fondamentaux du travail : liberté syndicale, droit à la négociation collective et droit de grève. Vive la France qui résiste et bravo à l’Uruguay.


Conditions de travail dégradées en France

Deux séries d’enquêtes mettent en évidence la très médiocre qualité des conditions de travail françaises, en voie de dégradation depuis 2005 et nettement moins bonnes que dans beaucoup d’autres pays européens. Une enquête européenne pointe la faible qualité du management français, d’ailleurs confirmée par de nombreuses enquêtes de terrain qui soulignent les graves défauts d’un management trop souvent incapable de connaître les contraintes réelles du travail concret et dès lors de fixer correctement les objectifs et de reconnaître comme il convient les salariés et leurs efforts. Une enquête française de 2016 (« Quelles sont les évolutions récentes des conditions de travail et des risques psychosociaux ? », Analyses n° 82, Dares, décembre 2017) confirme le haut niveau des contraintes auxquelles sont soumis les salariés, l’augmentation du travail dans l’urgence et le recul de l’autonomie au travail. Ces enquêtes montrent une très faible probabilité pour les salariés français (et une très forte probabilité pour les salariés danois, finlandais, suédois) de travailler dans des organisations permettant une forte participation. Cherchant à mettre en évidence les facteurs susceptibles d’expliquer la présence de telles organisations – associées à un plus grand bien-être et une plus grande satisfaction au travail, à un moindre absentéisme –, les auteurs trouvent une corrélation avec un unique facteur : la force des syndicats. Ils préconisent, pour éviter que ne se reproduisent des drames comme ceux de France Telecom, d’accorder une attention déterminante aux organisations du travail, de rendre obligatoire la consultation des salariés et de leurs associations aux décisions, d’accroître le nombre d’administrateurs représentant les salariés aux conseils d’administration, de faire respecter l’idée que l’entreprise n’est pas formée uniquement en vue de l’intérêt des associés. Ce que ne font aucune des réformes en cours qui visent l’inverse. Notamment à affaiblir les syndicats et à supprimer les instances représentatives du personnel.