Actu générale

Réaction FO suite à l’allocution du président de la République

La Confédération FO constate que le président de la République met – à juste titre – l’accent prioritaire et avec force sur les mesures indispensables à endiguer l’épidémie de Coronavirus. Il s’agit en premier lieu d’éviter la propagation et ainsi l’engorgement des services de santé dont les personnels, soignants et non soignants, sont surmobilisés malgré une situation tendue de longue date.

FO se félicite que, dans ce contexte, l’apaisement et la sagesse l’emportent avec l’annonce de la suspension des réformes en cours, dont celle des retraites après le report ce matin de celle de l’assurance chômage. FO avec l’intersyndicale avait elle-même pris l’initiative de reporter les mobilisations à ce sujet.

L’effort massif de l’État en faveur de la préservation de l’économie et des emplois est confirmé. Il doit se traduire en retour par une attitude systématique des employeurs en faveur des salariés (complément de l’indemnisation fixée à 84% du salaire net en cas de chômage partiel, assouplissement de l’organisation du travail tenant compte de la situation).

FO se félicite d’avoir été entendue concernant un dispositif analogue à l’activité partielle pour les emplois de services à la personne, annoncé ce matin. FO avec ses syndicats s’attend à ce que les entreprises – comme elles y sont appelées explicitement – assument pleinement et puissent assumer pleinement leurs responsabilités, a fortiori dans la mesure où tous les moyens seront mis en œuvre. A ce sujet, FO a demandé ce matin, dans le cadre d’une réunion, avec la ministre du travail que soient examinées toutes les mesures afin d’amplifier la mise à dispositions des moyens nécessaires (production et fournitures de protections, consignes précises sur les dispositions à prendre – distances, mode opératoire de lavage et désinfections, …).

Tout doit être mis en œuvre pour que les salariés devant travailler soient protégés et ainsi rassurés. A ce sujet, si l’on ne peut que souligner et approuver pleinement l’hommage rendu aux personnels soignants, sapeurs-pompiers et aux personnels de la sécurité civile, il faut y joindre toutes celles et tous ceux, travailleurs et travailleuses, qui concourent au fonctionnement de l’économie indispensable (salariés de l’agroalimentaire, du commerce, des services aux entreprises dont le nettoyage, la sécurité, agents des services publics en charge de l’emploi, de l’économie, salariés des transports, de l’énergie…).

31 mars : journée nationale de grève

Des manifestations, actions, sans précédent ont eu lieu ce 8 mars journée internationale des droits des femmes. Elles ont exprimé le refus des violences faites aux femmes. Elles marquent la détermination à exiger l’égalité et cette année tout particulièrement à  faire tomber ce système de retraite par point qui pénalisera particulièrement les femmes.

Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL appellent dans la continuité de cette dynamique, et de celle de  ce  mouvement social inédit entamé le 5 décembre, à poursuivre les  mobilisations locales et sectorielles partout sur le territoire.

L’intersyndicale appelle à faire du 31 mars une journée nationale de grève. Elle  appelle ce jour-là les travailleuses et travailleurs à une journée de grève interprofessionnelle et à organiser partout des actions (rassemblements, blocages, occupations…) et manifestations. Elle appelle les jeunes à se mobiliser sur leurs lieux d’études, à organiser des actions locales et à participer massivement aux  manifestations.

La bataille des retraites est loin d’être terminée et l’intersyndicale construira les suites jusqu’au retrait du projet.

Le positionnement de FO sur la situation

Veuillez trouver la Déclaration de la Commission exécutive confédérale du 19 février 2020.

Elle rappelle, après une analyse de la situation que « FO n’est pas dupe de l’opération menée dans le cadre de ladite conférence de financement qui, dans de telles conditions, ne peut conduire qu’à une impasse dans laquelle elle ne se laissera pas enfermer. La Commission exécutive donne mandat en conséquence au Bureau confédéral pour décider d’en sortir le moment opportun.
FO réaffirme sa détermination à maintenir la mobilisation, engagée par la grève le 5 décembre, contre le projet de système universel de retraite par points pour en obtenir l’abandon. »

Les niches sociales creusent les déficits des caisses

Les niches sociales, dispositifs qui permettent de payer moins, voire pas du tout, de cotisations sociales, représentent un manque à gagner pour les régimes obligatoires de base et le fonds de solidarité vieillesse. Leur coût est estimé par la Cour des Comptes à 66 milliards d’euros en 2019, dont 52 milliards d’euros pour les seuls allègements généraux de cotisations patronales. Or, parmi ces cotisations patronales, plus de 9,7 n’ont pas été versés à la branche vieillesse de l’assurance maladie, qui gère actuellement le régime général des retraites. Comparé au déficit des caisses de retraite (3,5 milliards d’euros en 2018), cela invalide le principal argument utilisé par le gouvernement pour justifier son projet de réforme des retraites.

Nos mobilisations seront victorieuses !

L’intersyndicale communique :
« Jeudi 23 janvier, partout dans le pays, à l’appel de nos organisations syndicales, des manifestations éclairées par des flambeaux ont permis à beaucoup de continuer à exiger le retrait du projet de réforme des retraites. Dans le même temps, la grève se poursuit dans de nombreuses professions qui se mobilisent et multiplient les actions de dépôts des outils de travail dans des lieux symboliques ; les femmes organisent partout des initiatives pour visibiliser qu’elles sont les grandes perdantes de ce projet.
Cette journée du 24 janvier s’annonce d’ores et déjà comme un succès et loin de s’essouffler la mobilisation par la grève et par les manifestations poursuit son ancrage interprofessionnel porté par un soutien large et massif de la population.
L’intersyndicale réclame plus que jamais le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles. Elles appellent à poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population. »