Vie au travail

Accord télétravail : la ficelle est un peu grosse

FOCom a demandé la réouverture de négociations pour améliorer les conditions du  télétravail (revalorisation et extension de la prime annuelle, attribution de tickets restaurants à tous, etc.).
Au lieu de s’en tenir à ces ajustements de bon sens, la Direction veut en profiter pour :
– baisser les coûts immobiliers en généralisant la mise à disposition des espaces de travail pendant les jours libérés par les télétravailleurs ;
– adapter les horaires du collaborateur les jours de télétravail, ce qui fait que les télétravailleurs pourraient avoir deux régimes horaires différents.
FOCom refuse cette instrumentalisation de l’accord sur le télétravail pour mettre en cause l’esprit de deux éléments essentiels du droit et du contrat de travail : le lieu et le temps de travail.

Télétravail et temps partiels

FOCom se bat régulièrement pour obtenir de nouveaux droits notamment sur le thème de la parentalité. Ainsi depuis 2015, nous avons obtenu le financement par Orange du rachat de 4 trimestres de cotisations retraite pour les salariés qui auront une faible retraite (1200€ bruts) et qui ont eu une interruption de carrière liée a la parentalité durant au moins un an.
Par ailleurs, pour FOCom, que les salariés soient en TPS, TPSH, TPA ou sur une autre forme de temps partiel, ils ont des conditions de travail similaires et doivent donc avoir les mêmes droits en matière de télétravail.
Or l’accord intergénérationnel signé par FOCom en 2015 autorise les TPS/TPA à n’être présents dans l’entreprise qu’une journée par semaine. Il est donc naturel pour FOCom de revendiquer le même droit pour les autres temps partiels. Mais pour l’heure, la Direction s’y refuse au prétexte qu’il faut maintenir un collectif de travail !
Nous rappelons à Orange :
– que l’entreprise compte 5550 salariés en temps partiels (hors TPS, TPSH et TPA) dont 83% sont des femmes.
– que la direction est signataire de la charte de Parentalité en entreprise s’inscrivant dans une démarche de respect de l’égalité entre femmes et hommes.
FOCom ne saurait accepter un tel refus qui serait une discrimination indirecte envers les femmes.

118712 : FOCom demande une négo

FOCom a demandé à la Direction d’Orange France l’ouverture dans les plus brefs délais d’une négociation concernant le 118712. Les salariés de ce service veulent en effet le maintien en interne de leurs activités, de leurs effectifs et de leurs compétences. Ils demandent en conséquence l’abandon du projet d’externalisation du 118712. Une solution alternative à l’externalisation doit être trouvée et les salariés concernés doivent avoir la liberté de conserver leurs conditions de travail en termes d’horaire, d’organisation, de lieu de travail, de télétravail… Pour FOCom, l’humain doit rester au centre des décisions de tous les projets de l’entreprise.

Pression sur les coûts

Les résultats d’Orange sont excellents, malgré un contexte concurrentiel et réglementaire défavorable avec des bénéfices de 3,27 milliards € en hausse de 10,3%, un chiffre d’affaires de +0,6%, un EBITDA de +1,3%, un taux de marge de +0,2%, un CAPEX de +3% et une dette en baisse de 2,1 Milliards. Nous ne pouvons que nous en féliciter et constater que les efforts du personnel ne sont pas vains. Ce qui est moins réjouissant (pour le personnel) c’est l’avance prise quant à l’objectif de réduction des coûts (« Essentiel 2020 » avait fixé 3 milliards sur 2016-1018). On est déjà 1,7 milliard dont 192 M€ rien que pour les charges de personnel. Cela signifie que les résultats positifs obtenus sont réalisés avec toujours moins de moyens en termes d’effectifs, de M² et de tout ce qui contribue aux conditions de travail. Pour FOCom les remerciements de Stéphane Richard pour « la mobilisation des salariés » doivent se concrétiser par des créations d’emplois et des augmentations salariales collectives significatives.

Du mieux pour les télétravailleurs…

FOCom a été entendue par la Direction, qui accepte de négocier un avenant à l’accord télétravail signé en 2013 à Orange. La négociation débute ce 3 février. L’objet est d’améliorer les dispositifs et engagements déjà en place, de tirer des enseignements de sa mise en œuvre pendant ces trois ans et de prendre en compte les évolutions de l’entreprise notamment liées à la digitalisation. Ainsi, nous revendiquons la revalorisation à 300de la somme forfaitaire annuelle versée aux salariés télétravailleurs à domicile et son extension à ceux qui ont opté pour un volume de jours mensuels.  FOCom réclame également que les télétravailleurs d’Orange bénéficient des chèques déjeuner (voir notamment nos brèves des 23 avril et 31 octobre 2016) et demande un cadrage plus clair dans l’accord afin d’éviter toutes déviances d’application de ce dernier sur le terrain : FOCom dit NON aux critères « locaux » d’octroi du télétravail !  Enfin, dans un souci d’équité, la disposition permettant aux TPS télétravailleurs d’être sur site un jour par semaine doit être étendue à l’ensemble des salariés en temps partiel.