Vie au travail

Programme Scale UP : un scalp immobilier !

La COVID-19 représente une véritable aubaine pour l’entreprise afin de justifier la réduction du parc immobilier d’Orange. Ainsi lors du CSEC du 20 avril, la Direction nous a indiqué qu’une réflexion est en cours suite à la crise sanitaire. Elle pourrait conduire à amplifier la réduction des surfaces immobilières en même temps qu’émergerait un développement du télétravail. Depuis 2014, le parc immobilier a déjà diminué de 5 %. Le parc tertiaire passerait de 2.033000 m² fin 2020 à 1.725.000 m² fin 2023, soit -15 % des surfaces tertiaires en 3 ans, ce qui n’est pas acceptable ! FOCom dénonce le programme d’économies Scale UP d’1Md€ dont 80M€ à 100M€ d’économies sur l’immobilier avant 2023. Selon l’entreprise, l’organisation du travail passerait d’une logique de « site d’appartenance » à une « offre multi-lieux ». FOCom alerte l’entreprise sur les impacts humains et financiers qui en découleraient pour les salariés. En effet, Corpo-working, Flex-desk et autres nouveaux modes d’organisation se développent de plus en plus, au détriment du collectif et des besoins réels des salariés. Pour FOCom, les orientations présentées au CSEC sont en opposition avec l’ambition affichée de « rester un acteur de proximité dans tous les territoires ». Nous veillerons à ce que l’équilibre vie privée-vie professionnelle soit respecté et que les lieux et espaces de travail soient conformes aux attentes des salariés.

Conduire les projets de transformation de manière responsable

Une réunion nationale a eu lieu le 6 avril avec l’entreprise pour échanger sur les dispositifs d’accompagnement des projets de « transformation responsable ». L’objectif affiché de la direction était de faire un état des lieux, d’échanger sur ce qui fonctionne et ce qui pourrait être amélioré sans « remettre en cause les dispositifs existants ». FOCom a réaffirmé qu’il était irresponsable, en période de crise sanitaire, de fermer des boutiques, de cumuler et d’accélérer des projets de transformations dans les métiers Grand Public, Pro-Pme, Entreprise. Nous ne cessons, avec les médecins du travail de mettre en garde la direction sur les conséquences des mesures qu’elle impose, notamment l’augmentation des risques psycho-sociaux. Nous souhaitons une meilleure prévention en amont des projets, ainsi qu’un accompagnement des populations tels que les salariés éloignés du service, en situation de handicap, en cours de reclassement ou à moins de 5 ans du départ à la retraite. Nous avons également demandé l’application stricte des accords car la direction ne tient pas toujours ses engagements, et nous sommes obligés de les lui rappeler régulièrement.

Coronavirus : nouveau dispositif

En principe, la direction a adressé à chaque salarié les dispositions complémentaires qu’elle a prises suite aux dernières annonces gouvernementales. Ces consignes Groupe seront en application pour les 4 prochaines semaines en France métropolitaine. FOCOm veillera à ce que ces mesures soient bien appliquées. N’hésitez pas à nous faire part des difficultés que vous pourriez rencontrer. Nos militants sont à votre écoute.
Pour mémoire voici le dispositif annoncé :
« Le télétravail demeure la norme et tous les salariés qui le peuvent sont invités à exercer leur activité à distance. Dans ce contexte, nous vous incitons à la plus grande attention quant au rythme des réunions à distance, ainsi qu’au respect des pauses méridiennes et autres moments en début et fin de la journée permettant à chacune et chacun un bon équilibre vie professionnelle-vie personnelle.
Les salariés d’Orange en France métropolitaine qui en expriment le besoin, peuvent toutefois continuer à revenir travailler sur site un jour par semaine maximum, sur validation managériale préalable et selon les procédures en place.
Compte tenu de la situation sanitaire, il n’est pas prévu de mettre à disposition une offre de restauration collective sur site, et ce a minima jusqu’au 30 avril.
Les salariés qui le souhaitent peuvent modifier les dates des congés qu’ils auraient déposés jusqu’au 30 avril, en concertation avec leurs managers et en fonction des nécessités de service. Pour mémoire, la date d’écrêtage des Congés Annuels 2020 est fixée au 31 mai 2021.
Pour ce qui concerne le dépôt d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) pour « Garde d’enfants de moins de 16 ans », le dispositif « 2 jours + 3 jours » qui était en vigueur en mai et juin 2020 est exceptionnellement remis en place jusqu’au 30 avril : si la semaine comporte 5 jours de travail, les salariés doivent poser 2 jours (JTL/CA/RC) et l’entreprise autorise ensuite à poser 3 jours d’ASA Coronavirus motif « Garde d’enfants de moins de 16 ans » (attestation à fournir) ; si la semaine comporte 4 jours de travail, les salariés doivent poser 1,5 jour (JTL/CA/RC) et l’entreprise autorise ensuite à poser 2,5 jours d’ASA. Pour mémoire, les jours d’ASA « Garde d’enfants de moins de 16 ans » ne sont pas cumulables ou transférables d’une semaine à l’autre.
En cette période difficile pour tous, les managers, les correspondants RH, ainsi que les médecins du travail et leurs équipes restent à la disposition des salariés, de même que le dispositif de soutien psychologique est accessible en France, par téléphone 24/7 au 0800 85 50 50 ».

Pour un plan de mobilité mieux disant !

Une nouvelle séance de négociation sur le Plan De Mobilité (PDM) s’est tenue le 22 mars 2021. Beaucoup de chemin reste à parcourir avant  que  l’entreprise atteigne les objectifs du plan stratégique Engage 2025 ! En effet, en ce qui concerne les transports collectifs domicile-travail, la prise en charge reste à son strict minimum légal, c’est-à-dire 50 %, alors que nous demandons une prise en charge totale.

De plus, nous revendiquons une participation aux trajets de covoiturage à hauteur 2€ au lieu de 1,50€ et une participation journalière pour l’utilisation du vélo à 2€ au lieu de 1,50€. Enfin, nous déplorons que l’entreprise refuse l’attribution de tickets carburants aux salariés dont le seul mode de transport possible est le véhicule personnel. La Direction a néanmoins d’ores et déjà accédé à plusieurs demandes de FOCom : la condition d’ancienneté pour pouvoir bénéficier des futures mesures passerait à 1 mois (au lieu de 3 mois actuellement) et le choix de plateforme de covoiturage serait élargi à l’ensemble des plateformes existantes et ne concernerait plus seulement Klaxit. FOCom a demandé à l’entreprise de revenir à la prochaine séance de négociation avec de nouvelles propositions conformes à ses revendications, aux ambitions affichées par l’entreprise et aux attentes de tous les personnels.

Des emplois !

Selon « Challenges » du 25 février, alors que l’accord intergénérationnel et la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) vont être prochainement renégociés à Orange, la direction aurait pour « objectif de ramener la France d’ici à 2025 (74.000 salariés à fin 2020) sous les 50% de l’effectif mondial (133.000 personnes). » Que l’entreprise veuille réaliser une majorité de son chiffre d’affaires à l’étranger et y mettre plus de la moitié de ses emplois, pourquoi pas ? Ce que conteste énergiquement FOCom c’est l’hémorragie constante des effectifs du groupe, en France et à l’international. Ce que nous refusons c’est la réduction drastique des coûts salariaux et le recours massif à la sous-traitance. C’est une pression énorme sur les salariés en place victimes du déficit permanent entre les besoins et les emplois. Et maintenant nous dénonçons un discours « décomplexé » discriminatoire visant spécifiquement les plus âgés des fonctions support… pour commencer.
FOCom réaffirme son exigence d'(ré)internaliser l’ensemble de nos activités et de recruter massivement en CDI. Il y a des moyens pour le dividende (ce qui ne semble pas avoir beaucoup d’effet positif sur le cours de l’action !), il n’est pas déraisonnable d’investir dans ce qui produit la richesse, c’est-à-dire les salariés…