Orange

Orange Bank : offres au personnel

FOCom demande du concret à la Direction.
Lors du rendez-vous annuel sur l’emploi où a été évoqué le projet de lancement d’Orange Bank, FOCom avait demandé au PDG que les salariés d’Orange qui opteraient pour ouvrir un compte bénéficient d’offres préférentielles. Stéphane Richard avait donné son accord de principe. Il a confirmé cette décision lors de la VIF de janvier 2016 : « des offres privilégiées en termes de services et de tarif seront proposées aux personnels d’Orange » Alors que le lancement d’Orange Bank approche, nous demandons aujourd’hui par courrier officiel à la Direction qu’elle précise ses intentions, sachant que  le personnel sera le meilleur ambassadeur de ce nouveau service. FOCom attend qu’Orange soit « exemplaire » dans son offre salariée, c’est-à-dire mieux-disante que la meilleure des banques.

 

 

 

COME ci, COME ça

Lors d’une réunion plénière entre la Direction d’Orange France et les organisations syndicales, dont l’objet était une présentation sommaire des résultats 2016 et des enjeux pour 2017, FOCom a interpellé sa directrice, Fabienne Dulac, pour connaître la situation  sur le déploiement de l’outil COME (COnvergence Marché Entreprise). Cet outil devait à l’époque de son lancement répondre à l’un des 3 plans d’actions de Conquête 2015, qui était alors d’apporter « la simplicité et la fiabilité des produits et des services ». Voici sa réponse : « Il est clair que COME ne fera pas partie des succès de notre histoire » « On va essayer de faire de cet échec un semi-succès » « on a mis trop de moyens dans COME pour arrêter » « Il y a de vraies avancées, mais maintenant que le lourd investissement y est…. » Tout est dit !

Réseaux/médias une convergence discutée

Depuis plusieurs mois, Patrick Drahi (SFR) dépense des centaines de millions d’euros pour étoffer son offre de journaux et chaînes de télévision (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC…), de cinéma et de divertissement (exclusivité des chaînes NBCUniversal ou Discovery) ou de sport (Premier League, rugby anglais, athlétisme français…). Tandis que Stéphane Richard déclare s’intéresser à Canal+. Cela inquiète Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, qui, dans un entretien au Financial Times, s’émeut du désir des opérateurs de s’approprier ou produire des contenus, ce qui risque selon lui de pénaliser l’investissement dans les réseaux. Mais y a-t-il un avenir pour des opérateurs qui resteraient cantonnés dans les « tuyaux » quand tout est imbriqué et que les producteurs de contenus lorgnent de leur côté sur les réseaux ? On a ainsi vu les OTT attaquer le marché du transport des données. Le sujet n’est donc pas d’empêcher une diversification des activités des opérateurs, convergence nécessaire, selon nous, pour survivre à la concurrence internationale. Le sujet porte plutôt sur la question de l’indépendance de la presse et des médias. Mais cela ne relève pas du régulateur qui est surtout obsédé par le maintien de la concurrence entre les opérateurs français et, partant, attentif à affaiblir ceux qui prendraient trop d’importance avec la convergence.

Pas de demi-mesure pour le développement durable

La démarche globale de Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) engagée à Orange depuis quelques années est incontestable. FOCom s’inscrit pleinement dans cette démarche de transition énergétique et écologique. La gestion des ressources naturelles est un objectif que nous partageons également. Cependant si dans les négociations en région des PDE (plans de Déplacement Entreprise), FOCom obtient des mesures significatives pour préserver l’environnement, nous buttons encore sur  des refus incompréhensibles comme celui de prendre en charge l’indemnité kilométrique vélo.
Nous soulignons également que la fermeture de boutiques en zones rurales, qui implique pour les salariés et les clients des déplacements supplémentaires, ne va pas dans le bon sens. La digitalisation n’est pas la solution à tout. La proximité et l’humain sont essentiels à une entreprise qui met en avant son engagement éco-citoyen.

Un baromètre social qui nous conforte

Une des principales améliorations qui ressort du baromètre social qui vient de sortir est la perception d’une meilleure reconnaissance des personnels dans leur travail : reconnaissance de leurs efforts et plus grande équité dans la rétribution. Principal point noir jusqu’alors, la reconnaissance est au centre de nos revendications et de nos interventions. FOCom a bataillé pied à pied dans la négociation salariale pour obtenir une augmentation générale des rémunérations notamment de la part fixe pour tous, la réduction des inégalités, le rattrapage pour les salariés dépositionnés, des promotions et des MEC (Mesures Emplois et Compétences) plus importantes, transparentes et équitables… Ces premières améliorations nous confortent dans l’idée que nous avons eu raison de signer l’accord salarial d’avril 2016. Ces premiers progrès en appellent d’autres : nous terminons actuellement une négociation sur la « reconnaissance des qualifications » et nous mettrons tout en œuvre pour obtenir un accord salarial pour 2017 qui apportera des avancées financières significatives et règlera le problème des « laissés pour compte ».
Nous ne sommes pas surpris qu’un des principaux points noirs concerne la charge de travail. Le manque de personnel, la pression de la concurrence, la numérisation induisent « naturellement » leurs effets. Il s’agit d’y résister. C’est tout l’objet des accords que nous avons signés sur la charge de travail et la digitalisation, sujets étroitement imbriqués. Il s’agit maintenant de les mettre en œuvre. Et d’obtenir de nouvelles créations d’emplois là où c’est nécessaire !